La Nouvelle-Calédonie, archipel français secoué par une flambée de violences, ne doit pas devenir "le Far West", a prévenu le président Emmanuel Macron lors d'une interview à la presse locale diffusée vendredi 24 mai à la télévision.
"J'ai décidé de venir parce qu'il ne faut jamais laisser la violence s'installer", a expliqué le chef de l'État, dans un entretien à la chaîne publique Nouvelle-Calédonie La 1ère, enregistré pendant sa visite express jeudi. Il a justifié les moyens importants déployés, notamment les 3 000 effectifs des forces de sécurité intérieure, par la nécessité d'un "retour au calme" car "c'est pas le Far West".
"La République doit reprendre l'autorité sur tous les points. En France, c'est pas chacun qui se défend", a-t-il ajouté, en référence aux violentes émeutes qui ont émaillé le territoire français du Pacifique depuis la nuit du 13 mai et aux groupes de miliciens qui organisent la défense de leurs quartiers. "Il y a un ordre républicain, c'est les forces de sécurité qui l'assurent", a-t-il insisté, assurant vouloir ramener l'archipel vers le "chemin de l'apaisement".
Ces violences ont fait six morts, dont deux gendarmes.
L'aéroport reste fermé
Côté transports, l'aéroport international de Nouméa demeurera fermé aux vols commerciaux jusqu'à mardi 9 h (22 h GMT lundi), a indiqué vendredi à l'AFP Charles Roger, directeur de la Chambre de commerce et d'industrie de Nouvelle-Calédonie, gestionnaire de la plateforme. Cela porte à deux semaines la fermeture de cet aéroport.
Depuis mardi, la Nouvelle-Zélande et l'Australie ont toutefois commencé à affréter des vols spéciaux pour évacuer des centaines de touristes pris au piège depuis le début de la crise. L'Australie poursuit ces vols d'évacuation vendredi, a d'ailleurs indiqué jeudi soir sur X la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong. Des appareils militaires australiens et néo-zélandais effectuent vendredi des rotations avec l'aérodrome de Nouméa, selon le site internet Flightradar24.
Avec AFP