
Pyongyang a réagi, ce dimanche, aux menaces de la Corée du Sud, qui dit se réserver le droit de lancer une frappe préventive contre la Corée du Nord si elle détecte une possible attaque nucléaire en provenance de son territoire.
AFP - La Corée du Nord a fustigé dimanche un plan sud-coréen prévoyant une "frappe préventive" contre son territoire afin de contrecarrer toute attaque nucléaire, dans un communiqué publié par l'agence officielle KCNA.
Dans ce texte, l'état-major de l'armée populaire nord-coréenne affirme considérer les remarques sud-coréennes sur une frappe préventive comme "une déclaration ouverte de guerre".
Il avertit qu'il réagira militairement à toute tentative des "autorités fantoches" sud-coréennes.
"C'est en soi une déclaration de guerre" contre la Corée du Nord, a renchéri le Comité (nord-coréen) pour la réunification pacifique de la Corée qui gère les relations transfrontalières entre les deux Etats.
Cité par l'agence Yonhap, le ministre sud-coréen de la Défense Kim Tae-Young avait déclaré mercredi que son pays se réservait le droit de lancer une frappe s'il détectait une possible attaque nucléaire nord-coréenne.
"Nous devrions frapper immédiatement si nous détections une intention claire d'attaque à l'aide d'armes nucléaires", a déclaré le ministre sud-coréen, lors d'une réunion à Séoul.
"Il serait trop tard et les dégâts seraient trop considérables si, le cas échéant, nous devions être confrontés à une attaque nucléaire de la Corée du Nord", a-t-il ajouté.
Le ministre avait fait des déclarations similaires en 2008, soulevant la même vague de protestation en Corée du Nord et provoquant l'expulsion temporaire de responsables sud-coréens d'une zone industrielle soutenue par des fonds sud-coréens, juste au nord de la frontière entre les deux Corée.
De son côté, le chef de la diplomatie sud-coréenne Yu Myung-Hwan a déclaré vendredi à la presse espérer une reprise en février des négociations à six pays sur le nucléaire nord-coréen, au point mort depuis plus d'un an, tout en réaffirmant que les sanctions contre la Corée du Nord resteraient en vigueur tant qu'aucun progrès ne serait enregistré.
Pyongyang a claqué en avril 2009 la porte des discussions sur sa dénucléarisation après un tir de missile controversé sanctionné par le Conseil de sécurité de l'ONU. Il a procédé dans la foulée à son deuxième essai nucléaire depuis celui de 2006.
Le régime communiste s'est depuis déclaré prêt à renouer le dialogue mais seulement si les sanctions à son égard étaient levées. Pyongyang fait également de la signature d'un traité de paix avec les Etats-Unis le préalable d'une reprise des négociations.