![Face à la peur d’une attaque sur Rafah : “Il n’y a nulle part où fuir.” Face à la peur d’une attaque sur Rafah : “Il n’y a nulle part où fuir.”](/data/posts/2024/05/03/1714763042_Face-a-la-peur-d-une-attaque-sur-Rafah-Il-n-y-a-nulle-part-ou-fuir.png)
Benyamin Nétanyahou l’a dit le 30 avril : “l’idée que nous allons arrêter la guerre avant d’avoir atteint tous nos objectifs est inenvisageable. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, qu'une trêve soit conclue ou non”.
Sur place, nos deux Observateurs Medhat Hajjaj, journaliste, et Adam Ziara, commerçant, nous ont témoigné leur peur à l’idée d’une invasion terrestre de l’armée israélienne sur la ville où ils ont trouvé refuge. Lundi 29 avril , une frappe israélienne est tombée à proximité d’un camp, faisant 22 morts selon un hôpital local.
"On entend parler des camps mis en place pour les déplacés, mais je ne sais même pas où se trouvent ces supposés camps."
Medhat Hajjaj raconte:
L’endroit où je me trouve a subi un bombardement si violent que certains des déplacés ont été touchés par les débris. Une personne dans la tente avoisinante a eu son pied amputé.
Les nouvelles sur l’imminente invasion à Rafah ne manquent pas. On entend également parler des camps mis en place pour les déplacés, mais je ne sais même pas où se trouvent ces supposés camps.
Nos Observateurs ont documenté l'attaque et l'ambiance terrible qui règne à Rafah.
"Cette simple petite tente est tout ce qui nous reste à mes enfants et moi."
Si la famille de Medhat a depuis pu évacuer en Égypte pour des raisons médicales, Adam vit toujours sous une tente en plastique avec sa femme et leurs trois enfants âgés de moins de dix ans.
Notre petite famille vit dans la peur et l’incertitude totale. Nous ne savons pas où nous irons si l’armée entre ou envahit la ville de Rafah. Nous ne savons pas ce qui va advenir de nous… Cette simple petite tente est tout ce qui nous reste à mes enfants et moi. Elle ne nous protège ni des bombes, ni des balles de [l’armée] d’occupation.
Bien que la ville ait été désignée comme zone de repli pour les civils par l’armée israélienne depuis le début de la guerre à Gaza, les quartiers résidentiels et les campements des déplacés sont régulièrement touchés par les raids aériens.