A la Une de la presse, ce mardi 30 avril, l’annonce, hier, de la non-démission du Premier ministre espagnol Padero Sanchez, et de la démission du Premier ministre écossais Humza Yousaf. La première visite officielle de Félix Tshisekedi en France. Et un chat retrouvé sain et sauf à mille kilomètres de chez lui, après un voyage de six jours… en colis.
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A la Une de la presse, la décision du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez de ne pas démissionner, après avoir annoncé sa mise en retrait, suite à l’ouverture d’une enquête contre son épouse – des soupçons liés à une campagne de déstabilisation politique, selon lui. Après cinq jours de suspense, le dirigeant socialiste dit finalement vouloir rester et élaborer "un pacte pour régénérer la démocratie", d’après El Pais. Le journal accueille la nouvelle avec soulagement, car un départ de Pedro Sanchez aurait ouvert la voie, selon lui, à "une gauche à la dérive, à un parti sans remplaçant et à la difficulté de trouver une autre figure" capable de gouverner avec les indépendantistes basques et catalans et la gauche radicale.
Dans l’ensemble, l’annonce du non-départ du Premier ministre est toutefois accueillie avec scepticisme. La presse de droite se déchaîne : "La plus grosse farce de Sanchez à son comble", cingle El Mundo, en dénonçant "la plus grande imposture jamais imaginée". "A l’arrivée, ce qu’il reste (de tout cela), c’est que le Clark Kent de notre politique en avait assez de jouer les Superman et avait besoin d’affection", ironise le quotidien.
Perplexité, également, de la presse étrangère. En Allemagne, le Frankfurter Allgemeine Zeitung, également conservateur, se moque du "Grosses Kino", du "grand cinéma" de Pedro Sanchez, qui "aurait rendu service à son pays s’il avait tout simplement fait confiance au système judiciaire, comme tout Espagnol moyen doit le faire". "Mais ce que Sanchez pense de l’État de droit était déjà évident quand a fait voter l’amnistie pour les séparatistes catalans afin de se maintenir au pouvoir", juge le journal allemand. The Financial Times, quotidien conservateur britannique, estime quant à lui que Pedro Sanchez a "aggravé le débat hyper-personnalisé autour de son intégrité et élargi le fossé politique en accusant l’opposition de droite d’être responsable des attaques contre sa épouse".
Pas de "grand cinéma", lui démissionne pour de bon : en Ecosse le Premier ministre Humza Yousaf a annoncé hier quitter ses fonctions. La version écossaise du journal The Times indique que ce départ "ouvre une crise" au sein du Scottish National Party, le parti indépendantiste écossais. Une crise ou plutôt une "bataille pour Bute House", la résidence du Premier ministre écossais, selon The Daily Record, le journal le plus lu en Ecosse. D’après The National, quotidien proche du SNP, John Swinney, vice-Premier ministre d’Ecosse de 2014 à 2023 fait office de favori pour reprendre la tête du parti. Prendre les rênes du SNP, mais pour quoi faire? "L’union britannique est préservée pour une génération, et le calamiteux SNP prouve qu’il est incapable de diriger un gouvernement, encore moins un pays", jubile la version écossaise du très conservateur Daily Mail, ravi d’enterrer les aspirations indépendantistes écossaises sans fleurs ni couronne.
Humza Yousaf n'a pas réussi à former une nouvelle coalition après s’être fâché avec ses alliés Verts, et la responsabilité de cet échec est attribuée au seul futur ex-Premier ministre – lui aussi rhabillé pour l’hiver : "Vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même", lui lance le gratuit Metro – avec un jeu de mots sur son prénom, tandis que The Spectator, hebdo conservateur, qui le surnomme "Humza le Bref , en raison de la brièveté de son mandat, un an à peine, conclut que Humza Yousaf, après avoir été ministre des Transports, de la Justice, de la Santé, des Relations internationales, avant de diriger le gouvernement, n’a finalement "excellé nulle part".
Un mot, également, de la visite en France, depuis hier, du président de la République sémocratique du Congo. D’après Le Figaro, cette première visite officielle a pour but de convaincre la France de "porter à l’ONU" le sujet du conflit dans l’est de la RDC, auquel Félix Tshisekedi accuse le Rwanda de participer "pour piller ses richesses minières". Une visite qui intervient à un moment où Emmanuel Macron "déploie justement tous ses efforts pour rétablir et renforcer les relations avec Kigali". Un rapprochement "qui passe mal aux yeux de Kinshasa", selon le journal. Jeune Afrique, qui prévient que le président congolais est "déterminé à obtenir des sanctions contre le Rwanda", Félix Tshisekedi s’étant montré "plus critique ces derniers mois vis-à-vis de la communauté internationale, qu’il accuse de passivité voire de "complicité" avec Kigali".
En France toujours, l’acteur Gérard Depardieu sera jugé en octobre pour des agressions sexuelles commises sur le tournage d’un film, en 2021. Le Parisien précise que cette comparution fait suite aux plaintes de deux femmes qui accusent l’acteur de les avoir agressées sur le tournage du film "Les volets verts". Une information évoquée, ce matin, à la Une de plusieurs quotidiens italiens, dont La Repubblica. Le journal, qui évoque "la honte" de sa mise en garde à vue, rappelle qu’une vingtaine de femmes, au total, ont accusé Gérard Depardieu d’agressions sexuelles, ce qu’il nie, et que le président Macron, en personne, a pris sa défense, au motif qu’il serait un "immense acteur". La Repubblica, qui rappelle, enfin, que la première femme à dénoncer publiquement Depardieu en 2019, fut l'actrice Emmanuelle Debever, qui avait tourné avec lui au début des années 1980, et que celle-ci s'est suicidée en décembre dernier, au moment de la diffusion d’un documentaire sur l’acteur à la télévision, où était exposée l’obsession de Gerard Depardieu pour le sexe.
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à tout à l’heure, un mot de la mésaventure de ce petit chat, Galena. Un couple de l’Utah, aux Etats-Unis, a retrouvé la bestiole à plus de 1 000 km de son domicile, après que cette dernière s’était glissée dans un colis. D’après le journal belge Le Soir, hormis une légère déshydratation, Galena a réussi à rester indemne après un voyage de six jours, parce que la boîte où elle se trouvait était suffisamment ouverte pour lui laisser un peu d’oxygène et les températures ni trop chaudes, ni trop froides. Tout est bien qui finit bien.
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