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La coup d'appel de l'État de New York a réduit lundi le montant de la caution de l'ex-président américain, qui dispose désormais de dix jours pour payer 175 millions de dollars à la suite de sa condamnation au civil pour fraudes financières. Donald Trump devait initialement s'acquitter d'une caution de 454 millions de dollars, mais avait fait appel du jugement.

Une bouffée d'oxygène pour Donald Trump. La cour d'appel de l'État de New York a ramené, lundi 25 mars, à 175 millions de dollars la somme que l'ancien président américain doit payer à la suite de sa condamnation au civil pour fraudes financières.

Elle lui a donné dix jours pour rassembler cette somme, alors qu'il avait initialement été condamné à 454 millions de dollars d'amendes avec ses fils Eric et Donald Jr. pour fraudes financières au sein de leur empire immobilier, la Trump Organization. Donald Trump avait précédemment jusqu'à lundi pour fournir la garantie qu'il paierait les 454 millions, jugement dont il a fait appel.

Les trois hommes risquaient de voir leur patrimoine immobilier saisi et leurs comptes bancaires gelés par la procureure générale locale Letitia James qui les a traînés en justice en octobre 2022.

Inculpé dans quatre affaires pénales et déjà condamné à de très lourdes amendes dans deux procès civils, le magnat de l'immobilier et candidat républicain à l'élection présidentielle de novembre, s'est félicité de la décision de la cour d'appel de New York sur sa caution.

"Je respecte profondément la décision de la cour d'appel et je déposerai 175 millions de dollars en liquide, en obligations ou en actions, ou tout ce qui est nécessaire, très rapidement, dans les dix jours", a-t-il déclaré lors d'une pause dans l'audience devant le tribunal pénal de Manhattan pour l'affaire de paiements dissimulés en 2016 à une actrice de films X.

"Humiliation"

S'il s'était retrouvé dans l'incapacité de payer, cela aurait considérablement écorné "l'image" de Donald Trump, "car il s'est toujours affiché en milliardaire qui a réussi", a souligné pour l'AFP Andrew Weissmann, ancien procureur fédéral et auteur d'un livre sur les inculpations de l'ex-président.

Il s'agirait pour lui d'une "humiliation", estime également Carl Tobias, professeur de droit de l'université de Richmond (Virginie, est), avec la perspective de devoir "vendre ses biens immobiliers" ou se les faire "saisir" voire "se déclarer en faillite personnelle", selon l'expert.

L'ex-président républicain (2017-2021) a assuré vendredi disposer de "près de 500 millions de dollars en liquide, dont une partie importante est destinée à être utilisée dans (sa) campagne" contre son successeur démocrate Joe Biden.

Il a bénéficié aussi vendredi d'une bonne nouvelle avec un feu vert à l'entrée en Bourse de sa société de médias, Trump Media & Technology Group, qui pourrait lui rapporter des milliards de dollars.

Donald Trump s'en est de nouveau pris lundi au juge Engoron et à la procureure James, qu'il accuse systématiquement de partialité à son encontre.

Il est arrivé à 10 h (14 h GMT), l'air renfrogné et visiblement exaspéré, au tribunal de Manhattan.

"C'est une chasse aux sorcières et un canular", s'est exclamé une nouvelle fois l'ancien président en entrant dans la salle d'audience.

Pour ce qui est de son procès pénal dans une affaire de paiements à une actrice de films X, le juge, rejetant la demande de la défense d'accorder à Donald Trmp un nouveau délai, a annoncé que le procès commencera le 15 avril.

"Le tribunal conclut que l'accusation a respecté et continue à respecter ses obligations en matière de communication de preuves", a affirmé le juge Juan Merchan dans les motivations de sa décision.

Le juge avait provisoirement reporté le procès à la mi-avril, prévu initialement à partir du 25 mars, à la suite du versement récent au dossier de milliers de pages de documents.

Avec AFP