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Exclusif : en Birmanie, la jeunesse prend les armes contre la junte
Publié le : 05/03/2024 - 12:39 Modifié le : 05/03/2024 - 13:11

Notre reporter, Constantin Simon, a réussi à entrer clandestinement en Birmanie. Il y a filmé les combats qui opposent les rebelles à la junte au pouvoir et a suivi l'un des commandants rebelles. Reportage exclusif d’une durée de 25 minutes. 

En Birmanie, il y a trois ans, le 1er février 2021, et à la surprise générale, les militaires ont pris le pouvoir, jetant en prison la dirigeante Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, ainsi que son gouvernement civil. Ils ont ainsi mis fin à dix ans d'ouverture démocratique dans le pays (2011-2021). Le peuple a manifesté contre le coup d’Etat, mais la répression de l'armée et de la police birmanes a fait des milliers de morts. En décembre 2022, Aung San Suu Kyi, 77 ans à l'époque, a été condamnée à 33 ans de prison.

Trois ans après ce putsch, un mouvement de désobéissance civile, puis de résistance armée, a émergé parmi les jeunes Birmans, qui ont rejoint les nombreuses armées ethniques qui existent déjà en Birmanie. Ces insurgés s'entraînent au milieu de la jungle, mais aussi désormais au cœur des villes, et combattent afin de faire tomber un régime militaire aussi honni que craint dans le pays.

Sur la ligne de front

Depuis fin octobre, contre toute attente, les armées ethniques et combattants pro-démocratie sont parvenus à s'emparer de plus de 400 bases de l'armée birmane et d'une trentaine de villes. La junte n'a jamais été aussi menacée. Le 31 janvier, à la veille de l'anniversaire du coup d'Etat, elle a une nouvelle fois prolongé l'Etat d'urgence de six mois dans le pays. 

Notre reporter Constantin Simon, correspondant de France 24 en Asie, est l'un des rares journalistes qui soit parvenu à entrer en Birmanie. Il a pu y filmer les combats qui opposent, dans le centre du pays, les rebelles birmans à la junte au pouvoir et a suivi en exclusivité le commandant Maui, l'un des chefs rebelles en charge du soulèvement populaire.

Tourné sur la ligne de front, à 200 kilomètres de Naypyidaw, la capitale birmane, ce reportage raconte aussi la vie de femmes et d'hommes d'une vingtaine d'années, soldats de l'ombre ou infirmiers, qui se battent pour rétablir la démocratie en Birmanie. Déchiré par la violence, coupé du monde, le pays s'enfonce plus que jamais dans la guerre civile et le chaos.

Un reportage de Constantin Simon, Aruna Popuri et Philip Bahardu

Remerciements : Jérémy André, Armée Karenni, Force de défense des nationalités Karenni

Tags: Birmanie,