Brûler les affiches des candidats, ou les tracts qui invitent les gens à participer au vote, faire des graffitis contre l'élection sur les murs, ou même assister aux réunions électorales des candidats et les critiquer ouvertement : les élections législatives de ce 1er mars se tiennent après une campagne pour le moins tendue. 

Plusieurs vidéos sur Telegram montre ainsi des Iranien mettre feu à des affiches de candidats. 

La répression sanglante des manifestations depuis 2022, après celle de 2019, la corruption économique et la grave crise financière que traverse le pays ont plongé le régime d'Ali Khamenei dans une profonde crise de légitimité.

Dans ce contexte, de nombreux hommes politiques de différents horizons, des artistes, des sportifs, mais aussi des victimes de la répression des manifestations et des familles des manifestants tués ont appelé au boycott de l'élection

Ce vendredi 1er mars, 290 membres du parlement doivent être élus. Cette élection est loin d'être libre. Tous les candidats doivent d'abord être approuvés par le "Conseil des Gardiens" de la Révolution, composé de 12 hommes choisis directement par Ali Khamenei, le Guide suprême iranien. 

Selon de rares sondages effectués en Iran sur le pourcentage de participation, seuls 38 % des Iraniens ont déclaré qu'ils iraient voter. 

Les dernières élections en Iran en juin 2021, qui ont conduit à l’élection à la présidence du conservateur Ebrahim Raïssi, avaient déjà été marquées par un record d'abstention, seuls 48% des électeurs étant allés voté, avec 13% de bulletins blancs, un autre record dans l'histoire de l'Iran.