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Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a estimé "inopportune" la proposition d'Emmanuel Macron au collectif Soulèvements de la Terre de participer au grand débat qu'il organise sur l'avenir du secteur, samedi, au Salon de l'agriculture. Le syndicat agricole majoritaire, la FNSEA, a de son côté déjà annoncé son refus d'y participer, malgré l'annulation de l'invitation du collectif. Suivez notre direct.

  • 9 h 41 : le prĂ©sident du Salon de l'agriculture s'attend Ă  des Ă©changes "virils" avec Macron

Le président du Salon de l'agriculture, Jean-Luc Poulain, s'attend à des échanges "virils", samedi, lors de la visite inaugurale d'Emmanuel Macron au déroulé incertain, le patron du syndicat majoritaire FNSEA refusant de participer au débat organisé par l'Élysée.

"Ça va être un salon d'explications, un salon qui pourrait être un peu viril – on peut être viril mais correct – parce que le monde agricole a besoin tout de suite de réponses précises sur 'On fait quoi, quand ?'", a-t-il déclaré à l'AFP.

  • 9 h 24 : l'invitation faite aux Soulèvements de la Terre Ă©tait "inopportune", juge Marc Fesneau

Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a jugé "inopportune" la proposition d'Emmanuel Macron au collectif Soulèvements de la Terre de participer au grand débat qu'il organise sur l'avenir de l'agriculture samedi. 

"Je considère que c'était une invitation qui était inopportune compte tenu du contexte", a réagi le ministre sur TF1. Les Soulèvements de la Terre constituent "un collectif dont le modèle d'expression est plutôt le cocktail Molotov", a-t-il jugé, "Donc on ne discute pas avec ces gens là". 

  • 9 h 05 : l'exĂ©cutif "n'a rien compris" des "problĂ©matiques" des agriculteurs, accuse le prĂ©sident de la FNSEA

Le président de la FNSEA ,Arnaud Rousseau, a confirmé qu'il ne participerait pas au débat au Salon de l'agriculture organisé par Emmanuel Macron, jugeant que son invitation aux Soulèvements de la Terre montrait qu'il n'avait "rien compris aux problématiques" des agriculteurs. 

"Ça renvoie l'image aux agriculteurs que finalement rien n'a été compris de leurs problématiques", a-t-il estimé lors d'une interview sur BFM TV/RMC. "Je ne serai pas l'acteur de quelque chose que je considère comme particulièrement cynique et qui ne permet pas le dialogue dans de bonnes conditions".

  • 8 h 45 : une opĂ©ration escargot sur le pĂ©riphĂ©rique parisien

Opération escargot de la part des agriculteurs ce matin sur le périphérique parisien.

Après une opération escargot sur le périphérique parisien, les agriculteurs bloqués par les CRS au milieu des bâtiments haussmanniens de la capitale @RTLFrance pic.twitter.com/8vtKitTNCL

— Pereira Arthur (@PereiraArthur7) February 23, 2024
  • 3 h 50 : avant l'ouverture du Salon de l'agriculture, premier couac autour du dĂ©bat voulu par Emmanuel Macron

Sous pression des agriculteurs, encore inassouvis par les promesses et actes du gouvernement, Emmanuel Macron s'apprête à visiter le Salon de l'agriculture dans un climat tendu, samedi, après avoir voulu inviter les Soulèvements de la Terre à un grand débat avec le monde agricole, suscitant la colère des syndicats.

"L'invitation par le PR (président de la République, NDLR) au #SIA d'un groupuscule dont la dissolution a été demandée par son propre gouvernement est une provocation inacceptable pour les agriculteurs. J'avais accepté de participer à un débat. Dans ces conditions, je refuse de prendre part à ce qui ne sera qu'une mascarade", a déclaré le patron du premier syndicat agricole, Arnaud Rousseau, sur X jeudi soir. Il a rapidement été rejoint par son homologue des Jeunes Agriculteurs, Arnaud Gaillot.

L’invitation par le PR au #SIA d’un groupuscule dont la dissolution a été demandée par son propre GVT est une provocation inacceptable pour les agriculteurs. J’avais accepté de participer à un débat. Dans ces conditions, je refuse de prendre part à ce qui ne sera qu’une…

— Arnaud Rousseau (@rousseautrocy) February 22, 2024

Le rétropédalage a été enclenché par l'Élysée une heure plus tard avec l'annonce que le collectif, qualifié un temps d'"éco-terroriste" par Gérald Darmanin, n'était finalement plus invité "pour garantir la sérénité des débats".

Mais le mal était fait et l'opposition a vertement critiqué le choix de l'exécutif. 

L'Élysée avait en fin d'après-midi fait part de son intention d'organiser un débat, format inédit pour la visite d'un chef de l'État au Salon de l'agriculture (qui doit se dérouler du 24 février au 3 mars), entre Emmanuel Macron et "l'ensemble des acteurs du monde agricole".

Avec AFP