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Les favoris sont au rendez-vous

Les interruptions de jeu causées par la pluie n'ont pas empêché Rafael Nadal, Andy Roddick ou Juan Martin Del Potro de se qualifier pour le deuxième tour du tournoi. Chez les dames, l'élimination de Maria Sharapova est la seule surprise du jour.

AFP - A peine arrivée, Maria Sharapova a déjà quitté l'Open d'Australie lors d'une première journée fortement perturbée par la pluie mais clémente pour les autres favoris, lundi à Melbourne.

Alors que le tournoi commence d'habitude sous un soleil de plomb et des températures caniculaires, l'édition 2010 a dérogé à la règle, avec un ciel voilé, des averses régulières et un vent aussi rafraîchissant que déroutant.

Sur les 64 rencontres au programme, seulement 26 ont pu aller à leur terme, dont toutes les affiches disputées sur les deux grands courts, dotés de toits rétractables. Cela n'a pas sauvé Sharapova de la noyade (7-6, 3-6, 6-4) face à sa compatriote russe Maria Kirilenko, 58e mondiale.

C'est la première fois que l'ex-N.1 mondiale perd au premier tour d'un Grand Chelem depuis ses deux premiers tournois majeurs en 2003, à l'âge de 16 ans.

A Melbourne, la Russe restait sur une victoire en 2008. Absente l'année dernière après son opération à l'épaule, elle est depuis remontée jusqu'au 14e rang mondial. Mais n'a plus jamais retrouvé son niveau d'avant pour sombrer lundi dans un océan de 66 fautes directes contre une fille qui lui ressemble: même âge (22 ans), même cheveux blonds, même physique de mannequin et même jeu.

"Je manque sans doute un peu de confiance. Mais ce n'est pas un mauvais jour qui va m'empêcher de continuer à faire ce que j'aime", a commenté Sharapova dont la solitude dans la défaite a été accentuée par le comportement des autres têtes de liste.

Chez les hommes, un seul a connu des difficultés, le champion du dernier US Open, Juan Martin Del Potro qui a fait une petite impression et laissé un set face à l'Américain Michael Russell, 90e mondial (6-4, 6-4, 3-6, 6-2).

"Je ne suis pas à 100%", a expliqué la "Tour de Tandil" qui s'était retiré du tournoi-exhibition de Kooyong la semaine dernière, touché au poignet droit.

Nadal comme un diesel

Cette gêne jette un voile sur les ambitions de l'Argentin, d'autant que ses collègues affichent une forme resplendissante. Rafael Nadal a certes démarré comme un diesel face à Peter Luczak, qui a servi pour le gain de la première manche à 5-3 avant de se prendre le retour du boomerang (7-6, 6-1, 6-4).

Pas d'inquiétude cependant pour le N.2 mondial qui a commencé sept de ses onze derniers tournois du Grand Chelem en remportant le premier set 7-5 ou 7-6. "Il faut mettre le moteur en route, c'est toujours compliqué de jouer tout de suite son meilleur tennis", a-t-il expliqué.

Quant aux deux Andy, Murray et Roddick, ils ont déjà fait leur rodage comme le prouvent leurs victoires expéditives sur le Sud-africain Kevin Anderson (6-1, 6-1, 6-2) et le Néerlandais Thiemo De Bakker (6-1, 6-4, 6-4).

"C'était bien", a estimé Murray. "C'était pas mal", a renchéri Roddick, dont la seule vraie frayeur est venu d'une chute après être "rentré dans un de ces objets inamovibles qu'on appelle arbitre".

"Je peux vous dire que sur mon premier pas après m'être relevé j'étais extrêmement soulagé. Je n'aimerais pas revivre ça", a grincé l'Américain.

Hormis Sharapova, le tournoi féminin a également été conforme à la logique avec les victoires faciles des autres Russes, Safina, Kuznetsova et Dementieva, ainsi que le carton plein du Top 3 belge.

Justine Henin et Kim Clijsters, qui n'avaient plus joué à Melbourne depuis respectivement deux et trois ans, ont réussi leur retour avec des victoires sur Kirsten Flipkens (6-4, 6-3) et la Canadienne Valérie Tétreault (6-0, 6-4).

Elles ont été rejointes, mais dans la douleur (10-8 au troisième set face à la Roumaine Dulgheru), par Yanina Wickmayer qui avait dû passer par les qualifications puisque sa suspension pour infraction aux règles antidopage n'a été levée qu'après la clôture des inscriptions pour le tableau principal.