
Située près de l'épicentre du séisme, à 17 kilomètres à l’ouest de Port-au-Prince, Léogâne a été complètement détruite. Samedi, des premiers sauveteurs se sont rendus sur place et ont découvert l'ampleur des dégâts et des besoins.
Depuis cinq jours, les secours se concentrent sur la capitale, Port-au-Prince, décîmée par le séisme. Depuis cinq jours, les petits villages aux alentours attendent toujours l'aide humanitaire. Ils n'ont pourtant pas été épargnés et la situation est parfois bien pire que dans la capitale. Mais atteindre la périphérie de Port-au-Prince n'est pas chose aisée. Il faut éviter les failles, contourner des éboulements rocheux...
A Léogâne notamment, une ville située à proximité de l'épicentre, à 17 kilomètres à l'ouest de la capitale, 90 % des bâtiments ont été détruits, selon l'ONU. Villas coloniales, église, petites cabanes de plage... Plus rien, ou presque, ne tient debout.
Sur ses 134 000 habitants, la ville déplore entre 5 000 et 10 000 morts. D'autres municipalités, comme Carrefour (334 000 habitants) et Jacmel (30 000 habitants), sont, elles aussi, à moitié dévastées.
itSolidarité entre habitants
Samedi, les premiers secours ont commencé à se diriger vers le sud-ouest de la capitale, qui était jusqu'à présent coupé du monde comme le reste du pays. Mais seul un convoi d'aide est arrivé jusqu'à Léogâne.
Au sud-est de la capitale, d'autres villes attendent encore. "Les sauveteurs s’occupent d'abord de Port-au-Prince. On espère qu’ils vont nous envoyer quelque chose… Peut-être demain ou après-demain…", expliquent des jeunes aux envoyés spéciaux de FRANCE 24, dimanche.
En l'absence de toute aide extérieure, c'est la soldiarité qui prime entre habitants. Des victimes ont pû être sorties des décombres et la nourriture a été mise en commun. Mais l'urgence reste entière : des blessés n'ont encore vu aucun médecin.
Lundi, des sources gouvernementales haïtiennes ont annoncé que 280 centres d'urgence seraient ouverts à Port-au-Prince mais aussi dans six autres villes du pays.