La ville de Rafah, où se sont réfugiés plus d'un million de Palestiniens menacés par la guerre à Gaza, est le théâtre samedi d'intenses frappes israéliennes, à l'heure où la diplomatie tente d'imposer une nouvelle trêve sur fond d'embrasement régional. Voici le fil du 3 février 2024.
L'essentiel
- La ville de Rafah, où se sont réfugiés plus d'un million de Palestiniens menacés par la guerre à Gaza, est le théâtre samedi d'intenses frappes israéliennes.
- Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé le décès d'au moins 100 civils dans la soirée et la nuit du vendredi 2 au samedi 3 février, dont 14 tôt samedi dans des frappes sur deux résidences de Rafah.
- Les déplacés tentent de se protéger à Rafah, où se massent désormais plus de 1,3 million des quelque 2,4 millions habitants du territoire menacés en plein hiver par la famine et les épidémies, selon l'ONU.
- Alors que la guerre ne connaît aucun répit, la diplomatie tente de négocier une seconde trêve. Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, est d'ailleurs encore attendu en Égypte pour discuter d'une proposition élaborée lors d'une réunion fin janvier à Paris entre le chef de la CIA, William Burns, et des responsables égyptiens, israéliens et qataris.
L'essentiel de la veille
-
Les États-Unis ont affirmé vendredi avoir mené avec "succès" des frappes de représailles visant des forces d'élite iraniennes et des groupes pro-iraniens en Irak et en Syrie, le président Joe Biden avertissant qu'elles allaient "continuer". Les frappes font suite à la mort de trois militaires américains en Jordanie dans une attaque attribuée par Washington à des groupes soutenus par l'Iran.
-
Les combats entre l'armée israélienne et le Hamas palestinien font toujours rage dans la bande de Gaza en dépit de "premiers" signes laissant entrevoir une nouvelle trêve et la libération d'otages, après bientôt quatre mois de guerre. Au moins 17 000 enfants sont "non accompagnés ou séparés" de leur famille, tandis que la population s'agglutine désormais à Rafah, dans le sud, véritable "usine à désespoir", a averti l'ONU vendredi.
-
Le ministère de la Santé du Hamas annonce un bilan de 27 131 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans l'enclave, depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.
-
Les rebelles Houthis au Yémen ont revendiqué vendredi de nouveaux tirs de missiles contre Israël, après que l'armée israélienne a dit avoir intercepté un missile au dessus de la mer Rouge.
-
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken se rendra au Moyen-Orient dimanche et jusqu'à jeudi afin de faire pression pour un accord de libération des otages et obtenir une pause humanitaire, a annoncé le département d'État. Le voyage comprendra des étapes en Israël, en Cisjordanie, en Arabie saoudite, en Égypte et au Qatar.
Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.
Le ministère de la Santé à Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israélienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.
Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.
Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.
Pour en savoir plus sur les bilans du ministère de la Santé de Gaza, cliquez ici ou ici.
France 24 avec AP