En dominant les Harlequins (33-21), le Stade Toulousain s'est offert un onzième quart de finale en quatorze éditions de la Coupe d'Europe. Perpignan, déjà éliminé, s'est fait étriller à Northampton (34-0).
Le Stade Toulousain s'est qualifié dimanche pour son onzième quart de finale en quatorze éditions de la Coupe d'Europe grâce à sa victoire avec bonus (33-21) sur les Harlequins lors de la 5e journée qui lui assure de terminer en tête de la poule 5.
Avec six points d'avance sur Sale et Cardiff après la victoire samedi des Gallois dans la confrontation entre les deux équipes (36-19), le Stade Toulousain a rempli son contrat. Une victoire en Angleterre le week-end prochain lui assurera sans doute de jouer son quart de finale à domicile.
Depuis la création de la compétition en 1995, le triple champion d'Europe n'a manqué les quarts de finale qu'en 2001-2002, 2002-2003 et 2006-2007.
Mais face à une équipe qui n'avait pourtant plus rien à espérer, les Toulousains sont entrés dans la rencontre avec difficulté. Ils n'ont réagi qu'après avoir encaissé un premier essai des Londoniens.
Timorés, ils ont manqué leurs trois premières tentatives, deux pénalités et un drop, laissant les Harlequins frapper sur une percée de James Percival qui décalait son arrière Mike Brown pour le premier essai du match, transformé par Evans (3-7, 23).
Après leur première défaite à domicile de la saison contre Clermont (15-16) dimanche dernier, on pouvait se demander comment les Toulousains allaient réagir. La réponse n'allait pas tarder.
Deux pénalités consécutives de Jean-Baptiste Elissalde mettaient d'abord les Rouge et Noir dans le bons sens (9-7, 34).
Les coéquipiers de Thierry Dusautoir, de retour d'une blessure à une épaule, allaient dans la foulée inscrire un premier essai sur une offrande de Cédric Heymans à Florian Fritz, quoiqu'entachée d'un en-avant, qui leur permettait de respirer à la pause (16-7, 37).
Pour son 300e match sous les couleurs toulousaines, Jean Bouilhou inscrivait le deuxième essai au terme d'un magnifique mouvement collectif conclu en bout de ligne (26-7, 49).
Réduits à 14 après un carton jaune infligé au pilier Ceri Jones, les Harlequins lâchaient progressivement prise dans une débauche de jeu toulousaine.
Heymans inscrivait le troisième essai (28-7, 58), puis, après un essai refusé à Clément Poitrenaud pour un en-avant entre lui et Frédéric Michalak, la délivrance arrivait par Maxime Médard, superbement servi au pied par Fritz (33-7).
L'essentiel était fait. Un doublé d'Ugo Monye en fin de match ne contrecarrait pas les plans du Stade Toulousain qui devra désormais +finir le travail+ à Sale.
Perpignan prend l'eau
Le cauchemar européen s'est poursuivi dimanche pour Perpignan, humilié à Northampton dimanche lors de la 5e journée de Coupe d'Europe (34-0), comme un symbole d'une campagne calamiteuse des champions de France.
Malgré ce triomphe, Northampton est loin d'être qualifié: pour remporter le groupe, les Saints devront aller battre le Munster lors de l'ultime journée.
Champion de France, Perpignan a livré la pire campagne européenne de son histoire, avec pour l'heure une seule victoire, à domicile contre Northampton (29-13).
Battus d'entrée à la surprise générale à Trévise (8-9), les Catalans ont ensuite été défaits deux fois par les Irlandais du Munster (23-24 et 14-37).
Eliminées avant le match, les troupes de Jacques Brunel voulaient "bien finir" histoire de sauver l'honneur. Raté! Jamais les Catalans ne s'étaient inclinés sur un tel écart, jamais ils n'avaient disputé un match de Coupe d'Europe sans inscrire le moindre point...
La faute à une pénalité manquée par Steve Meyer (2) et à un incroyable loupé d'Adrien Planté, qui tergiversait alors que l'essai s'offrait (30). La faute surtout à sa faillite dans les fondamentaux, à une identité de jeu aux abonnés absents, à un manque d'engagement coupable.
Face à une équipe pourtant nerveuse en première période, les Français ont été dominés en mêlée, hésitants en touche, peu inspirés dans le jeu offensif, peu performants au pied.
Quand ils ont enfin trouvé leurs automatismes, les Saints ont jeté un jour cru sur les insuffisances défensives de Perpignan, leur passant quatre essais.
Après deux coups de pied ratés successivement par l'ouvreur Steve Meyer et l'arrière Philipp Burger pour Perpignan, le néo-international anglais Chris Ashton marquait le premier essai des siens (43, 13-0). Suivaient rapidement ceux de Phil Dowson à la conclusion d'un joli mouvement (55) et du demi de mêlée Lee Dickson sur une touche encore mal négociée par les Français (61, 27-0).
Dans les arrêts de jeu, Jon Clarke marquait l'essai du bonus sans grande opposition le long de la ligne (80+2) comme pour souligner un constat cruel: l'Usap n'était pas au niveau.