L'essentiel à retenir
- Le Premier ministre français Gabriel Attal a annoncé une nouvelle batterie de mesures qui selon lui répondent "à une grande partie des attentes" des agriculteurs.
- Parmi celles-ci figure un renforcement des lois Egalim qui visent à empêcher que les producteurs ne fassent les frais de la guerre des prix entre supermarchés d'une part, et distributeurs et fournisseurs de l'agro-industrie d'autre part.
- Après ces annonces, les syndicats majoritaires FNSEA et Jeunes agriculteurs ont appelé à suspendre les blocages, mais ont promis de rester vigilants.
- En conférence de presse à l'issue d'un sommet à Bruxelles, le président Emmanuel Macron a de son côté affirmé que les importations de céréales ukrainiennes seraient concernées par un "mécanisme de sauvegarde renforcé" au niveau européen, permettant une "intervention" en cas de déstabilisation des cours.
- "Mille tracteurs ou engins agricoles" ont bloqué plusieurs rues de la capitale belge, siège des institutions européennes, selon un porte-parole de la police. Les organisateurs ont expliqué vouloir dénoncer "les folies qui menacent l'agriculture".
- Les gardes à vue de 79 agriculteurs interpellés mercredi après une intrusion dans des entrepôts du marché de gros à Rungis, au sud de Paris, ont été levées dans la matinée, a indiqué le parquet de Créteil.
- Une cinquantaine de supermarchés a été visée dans la nuit par "environ 200 tracteurs" et leurs accès ont été bloqués, dans quatre communes de Haute-Loire, pour dénoncer le comportement "inapproprié" des grandes surfaces, a annoncé le syndicat FDSEA 43.
L'essentiel de la veille
- Malgré les tentatives de l'exécutif de convaincre les manifestants de cesser leur mobilisation, les blocages d'agriculteurs se sont amplifiés, mercredi 31 janvier, en France.
- Dix-huit personnes qui tentaient de bloquer Rungis, au sud de Paris, ont été interpellées dans la matinée pour "entrave à la circulation". Quinze sont en garde à vue, selon le parquet de Créteil. Dans la soirée, la police a annoncé l'interpellation de 91 manifestants après une intrusion et des dégradations commises à Rungis.
- Au total, en France, plus de 150 rassemblements étaient recensés à 17 h, avec 8 500 manifestants pour environ 5 500 engins, a indiqué à l'AFP une source policière.
- Auditionné au Sénat, le président de la FNSEA, le principal syndicat agricole, a affirmé qu'il essayait "d'appeler au calme et à la raison" face à la colère des agriculteurs, estimant que beaucoup de "sujets européens" ne se "règlent pas en trois jours".
- Le ministre français de l'Agriculture Marc Fesneau a appelé à Bruxelles à "simplifier" rapidement les procédures de la Politique agricole commune (PAC), dont le secteur critique la complexité, promettant des propositions avec d'autres États membres.
- La Commission européenne a proposé plusieurs mesures pour tenter d'apaiser la colère du monde agricole en Europe, dont l'instauration d'un "frein d'urgence" sur les importations de certains produits agricoles en provenance d'Ukraine.
- Plusieurs centaines de tracteurs sont attendus jeudi à Bruxelles pour une manifestation d'agriculteurs venus de plusieurs pays dans le quartier européen, en marge d'un sommet des dirigeants des Vingt-Sept, ont indiqué des organisations syndicales wallonnes.
Avec AFP