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L'aide humanitaire arrive au compte-gouttes dans les autres villes haïtiennes

Après l'enfer de Port-au-Prince, les secours s'acheminent vers l'extérieur de la capitale, notamment vers Léogâne, ville détruite à 90 % et située à 17 km de la capitale. La situation sanitaire reste critique et les médecins craignent des épidémies.

AFP - Les hélicoptères américains accélèrent la cadence de distribution de l'aide à Port-au-Prince dimanche, mais cela ne suffit pas à calmer la population affamée qui continue à dévaliser les magasins, alors que les secours arrivent peu à peu dans les autres villes dévastées.
   

Arrivé vendredi dans la baie de la capitale haïtienne, le porte-avions Carl Vinson a pris le relais samedi de l'aéroport Toussaint Louverture, toujours saturé. La vingtaine d'hélicoptères de l'immense base flottante multiplie les rotations, allant chercher des vivres à l'aéroport pour ensuite les acheminer à travers l'agglomération de 2,8 millions d'habitants.

Pour la première fois depuis le séisme de mardi qui aurait fait plus de 50.000 morts, l'un des appareils a procédé samedi à un largage dans le centre de la ville, jetant dans le stade Delmas une demi-douzaine de petits cartons de rations alimentaires.

L'hélicoptère est reparti aussitôt, au grand dam des sinistrés. "Je pensais qu'ils viendraient vraiment nous aider", se désolait un père de famille, qui dort dans le stade depuis la catastrophe.
   

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Les hôpitaux, saturés, refoulent des blessés
L'aide humanitaire arrive au compte-gouttes dans les autres villes haïtiennes

Un autre hélicoptère s'est posé sur les hauteurs de la capitale, dans une clairière cernée par la foule et sécurisée par des soldats américains de la 82ème division aéroporté. En cinq minutes, les cartons ont été déchargés.

Une telle organisation exemplaire est rare et les coups de feu claquent de plus en plus souvent dans les rues.        

Pour disperser les Haïtiens qui se ruent dans les bâtiments en ruines pour aller chercher de l'eau et de la nourriture, les policiers tirent en l'air.

"Ils volent n'importe quoi. Que cela leur serve ou non. C'est de la folie. Nous avons reçu l'ordre d'uniquement les disperser", confie un policier, Louis Jean Eficien. "Notre travail ne sert à rien. Nous ne sommes pas protégés et nous avons peur".

Au milieu de ce désordre, les recherches se poursuivent. "Les 72 premières heures sont décisives. Après ça, les chances de retrouver des survivants sont très minces", note toutefois un secouriste espagnole.

Les sauveteurs redoutent surtout la chaleur qui accélère la déshydratation des personnes coincées ou des survivants.
   

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Une miraculée sauvée des décombres
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Le dernier bilan des autorités haïtiennes fait état de 50.000 morts, 250.000 blessés, 1,5 million de sans-abri et plus de 25.000 corps ramassés.

Face à cet enfer, beaucoup choisissent l'exode. Valise à la main ou sans rien, ils sont des centaines à vouloir monter dans des vieux bus se dirigeant vers le nord.

"Je veux aller à mon pays natal", dit Ferdinand Nivose, un jeune homme qui a déboursé 80 dollars pour rejoindre Cap Haïtien.

Les secours commencent également à mettre cap au sud-ouest de la capitale, vers l'épicentre du séisme. Un premier convoi d'aide est notamment arrivé samedi à Léogâne, ville de 134.000 personnes située à 17 km de Port-au-Prince. Des villas coloniales à l'église, en passant par les petites cabanes de plage, plus rien ou presque n'est debout. 90% des bâtiments de cette ont été détruits, selon l'ONU.

Carrefour, une ville de 334.000 habitants, également proche de l'épicentre du séisme, est à moitié détruite, tout comme Jacmel, a indiqué l'ONU.

"Le gouvernement a perdu ses capacités de fonctionnement mais il ne s'est pas effondré", a assuré à l'AFP le président René Préval qui doit accueillir dimanche le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

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10 000 soldats américains mobilisés en Haïti
L'aide humanitaire arrive au compte-gouttes dans les autres villes haïtiennes

   
Samedi, ce dernier a confirmé la mort du chef de la mission des Nations unies en Haïti, Hedi Annabi, lors du séisme, alors que le Mexique a annoncé que le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira lundi pour étudier la situation en Haïti.

Avant de regagner son avion pour Washington, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est adressée samedi aux Haïtiens: les Etats-Unis resteront à vos côtés "aujourd'hui, demain et à l'avenir", a-t-elle lancé, visiblement marquée.