Publié le : 04/12/2023 - 07:46 Modifié le : 04/12/2023 - 11:05

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…

À la Une de la presse, lundi 4 décembre, les réactions à l’attentat qui a fait un mort et deux blessés, samedi soir, à Paris – une attaque dont l’auteur présumé a fait allégeance au groupe État islamique. Le profil de l’assaillant – fiché S, déjà condamné pour un projet d’attentat et suivi pour des troubles psychiatriques – suscite beaucoup de questions, la première d’entre elle étant de savoir comment cet individu est parvenu à déjouer la surveillance des enquêteurs et des médecins. Le Figaro pointe du doigt "le parti du déni", celui qui, selon lui, "relativise ou fait diversion". Cette attaque était-elle "évitable ?". "Comment vivre avec la certitude que chacun (peut être) une cible ?" : pour Le Parisien, "l’idée que l’on risque à tout instant de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment est insupportable" et "nourrit des polémiques sans fin", les "valeurs démocratiques (françaises se retrouvant, à l’arrivée) remises en cause voire ridiculisées face à des ennemis qui ne les partagent pas".

Le passage à l’acte de l’assaillant présumé était-il "imprévisible ?". Libération exprime son "soulagement d’entendre François Hollande, président de la République pendant les attentats de 2015, rappeler l’essentiel : 'Face au terrorisme islamiste, nous devons rester ensemble, unis'".  Libé met en garde contre "l’instrumentalisation d’un possible raté des autorités comme (du) déni d’une menace islamiste bien présente", qui "ne peuvent que mener à l’échec de prévenir les attentats suivants."

En Allemagne, d’où était originaire la victime assassinée, le Frankfurter Allgemeine Zeitung rappelle que les autorités ont également alerté sur un risque d’attaque terroriste accru outre-Rhin. Pour le journal, "la lutte contre le terrorisme est une tâche qui n’incombe pas seulement aux autorités chargées de la sécurité" et le fait que "les sociétés européennes échouent depuis longtemps à faire respecter leurs valeurs auprès des immigrés et de leurs descendants, est une situation politiquement inacceptable". Une situation qui tiendrait, selon lui, "en grande partie au discours du monde islamique", accusé d’avoir "trop d’influence sur les minorités locales". Selon le quotidien belge Le Soir, l’attentat de ce week-end installe dans l’immédiat "une musique mortifère avant les JO de Paris".

À la Une également, le rassemblement dimanche en Italie des représentants de l’extrême droite à l’appel du patron de la Ligue, Matteo Salvini. La Repubblica évoque "un rassemblement noir contre l’Europe, les immigrés, la gauche, le politiquement correct, les écologistes et les féministes". Le journal, qui note l’absence du leader d’extrême droite néerlandais Geert Wilders, et de la cheffe de file du RN Marine Le Pen, explique que le patron de la Ligue tente d’apparaître comme le seul vrai tenant de la "droite anti-système" en Italie, à l’opposé de son alliée et présidente du Conseil, Giorgia Meloni, soupçonnée de chercher à "s'intégrer au système".

"Salvini défie Meloni", confirme le quotidien espagnol El Pais, en faisant état du désir de l’un de devenir calife à la place de l’autre. Marine Le Pen n’avait pas fait le déplacement, mais le président du RN Jordan Bardella était là – une présence que Mediapart juge "bien loin de la stratégie de normalisation du Rassemblement national".

En Ukraine, les forces russes poursuivent leurs tentatives d'offensives pour encercler la ville d’Avdiivka, près de Donetsk. D’après Libération, ces tentatives "se font au prix de lourdes pertes humaines et matérielles" côté russe, tandis que les troupes ukrainiennes font face à un "manque d’effectifs de plus en plus criant". Le journal fait aussi état de "critiques" grandissantes en Ukraine "sur la gestion de la guerre" et des difficultés rencontrées à la Chambre des représentants américaine, actuellement sous majorité républicaine et où le soutien à l’Ukraine "pose question".

Elles posent aussi beaucoup question : on parle à présent de déclarations du président émirati de la COP28, Sultan Al-Jaber. Ces propos qui resurgissent et font un peu tache ont été prononcés le mois dernier lors d'un échange tendu avec l'ancienne présidente irlandaise, Mary Robinson. Des déclarations retrouvées, depuis, par The Guardian. "Aucune étude scientifique, aucun scénario, ne dit que la sortie des énergies fossiles nous permettra d'atteindre 1,5°C", a assené Sultan Al-Jaber, en assurant ne pas connaître de "feuille de route d'une sortie des énergies fossiles (qui ne renverrait pas) le monde à l'âge des cavernes".

Le journal émirati The National préfère, pour sa part, vanter les mérites du carnet de chèques et de l’engagement des donateurs mondiaux, notamment du président des Émirats arabes unis d’accorder 777 millions de dollars à la lutte contre les maladies tropicales négligées. Une stratégie au cœur d’un dessin du Tanzanien Simon Regis montrant un responsable du Golfe jetant une brassée de dollars à des victimes du réchauffement climatique qui se noient. Un dessin publié sur le site Cartoon Movement.

Pour terminer, chapeau à l’opiniâtre apprenti.e conduceur.trice – on ne sait pas, puisqu’il ou elle n’a pas voulu dévoiler son identité – qui a décroché son permis de conduite théorique, au Royaume-Uni… au bout de la 60^e tentative.  D’après The Guardian, c’est un record. Le journal indique que le précédent était détenu par un.e apprenti.e qui avait fait 57 tentatives – mais qui est hélas décédé.e avant de pouvoir de nouveau tenter sa chance. En cours de route, si l’on peut dire.

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7 h 20 et 9 h 20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.