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Fin de la trêve entre Israël et le Hamas, Gaza replonge dans la guerre
Depuis que la trêve entre Israël et le Hamas a expiré vendredi à l'aube, au moins 178 Palestiniens ont été tués et 589 ont été blessés dans des bombardements israéliens dans la bande de Gaza, selon le recensement du ministère de la Santé du Hamas. Alors que les tractations s'étaient poursuivies dans la nuit, l'armée israélienne a annoncé dans la foulée avoir "repris le combat" et les autorités ont promis d'administrer au Hamas "la pire des raclées". Voici le fil du 1er décembre.

L'essentiel :

  • Le ministère de la Santé du mouvement islamiste a fait état d'au moins 178 morts et 589 blessés dans des "bombardements aériens sur des civils" depuis la reprise des hostilités avec Israël.

  • L'armée israélienne a déclaré vendredi avoir repris les combats contre le Hamas dans la bande de Gaza et a accusé le groupe palestinien d'avoir violé les termes de la trêve temporaire en vigueur depuis sept jours en tirant en direction du territoire israélien.

  • Les forces israéliennes ont en confirmé la mort de cinq otages captifs à dans la bande de Gaza, en donnant leurs noms, ajoutant avoir "informé les familles de leur décès".

  • Israël porte la responsabilité de "la reprise de la guerre et de l'agression" dans la bande de Gaza après avoir repoussé toutes les propositions sur de nouvelles libérations d'otages, a déclaré vendredi le mouvement islamiste palestinien.

  • L'armée israélienne a indiqué avoir intercepté un tir de roquette depuis la bande de Gaza, peu avant l'expiration de la trêve avec le Hamas, à 7 h (5 h GMT). Les sirènes d'alerte à la roquette ont retenti dans plusieurs localités israéliennes proches de la petite enclave palestinienne.

  • À la frontière nord d'Israël, les échanges de tirs ont repris entre l'armée israélienne et le mouvement libanais Hezbollah, un allié du Hamas. Le Hezbollah a déploré la mort de deux de ses membres dans des bombardements israéliens dans le sud du Liban, où un civil a également été tué. Le Hezbollah a revendiqué des attaques contre Israël.

  • Israël a juré d'anéantir le Hamas après l'attaque menée le 7 octobre par le groupe palestinien dans le sud d'Israël, qui a fait 1 200 morts, et permis la prise en otage d'environ 240 personnes. En réponse à l'attaque du Hamas, Israël a mené une campagne de bombardements dans la bande de Gaza, où elle a ensuite lancé une offensive terrestre. Plus de 15 000 Palestiniens ont été tués depuis lors, selon les autorités locales.

  • Alors que les raids israéliens ont repris sur le territoire palestinien, "136 otages, dont 17 femmes et enfants" y sont toujours retenus, a affirmé vendredi le porte-parole de l'armée israélienne. Parmi ces otages dont le gouvernement israélien ne dévoile aucun nom, figurent 125 Israéliens ou binationaux, huit Thaïlandais, un Népalais, un Tanzanien et un Franco-Mexicain, dont l'identité a été confirmée par sa famille.

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L’essentiel du 30 novembre

  • Huit otages ont été libérés jeudi – deux en milieu d'après-midi et six supplémentaires dans la soirée. L'une de ces otages est la Franco-Israélienne Mia Schem.

  • En échange de la libération de la dizaine d'otages (les deux otages russes libérés la veille comptaient dans le total de jeudi), Israël a libéré de son côté trente prisonniers palestiniens.

  • La trêve entre Israël et le Hamas a été prolongée in extremis jeudi pour un septième jour, afin de permettre aux médiateurs de continuer à négocier de nouvelles libérations d'otages.

  • En visite en Israël, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu de créer des zones "sûres" pour les civils dans le sud et le centre de Gaza en cas de reprise des combats entre Israël et le Hamas. "Des plans de protection humanitaire des civils doivent être mis en place afin de minimiser les morts de Palestiniens innocents", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à Tel-Aviv.

  • Antony Blinken a également appelé à prolonger la trêve pour "une huitième journée et au-delà". "Clairement, nous voulons voir ce processus continuer à avancer", a-t-il déclaré à la presse.

  • Voir notre décryptage : les ONG au cœur de la guerre de l'information entre Israël et le Hamas.

  • Trois personnes ont été tuées jeudi matin et six autres blessées, dont trois grièvement, dans une attaque à l'arme à feu contre un arrêt de bus dans l'ouest de Jérusalem, selon le dernier bilan de la police israélienne.

Avec AFP, Reuters et AP

À savoir : le nombre des victimes est fourni par le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas

Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.

Le ministère de la Santé à Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israélienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.

Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.

Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.

Pour en savoir plus sur les bilans du ministère de la Santé de Gaza, cliquez ici ou ici.

France 24 avec AP