![Arabie saoudite : vers une vente autorisée d'alcool aux diplomates non musulmans ? Arabie saoudite : vers une vente autorisée d'alcool aux diplomates non musulmans ?](/data/posts/2024/02/17/1708135202_Arabie-saoudite-vers-une-vente-autorisee-d-alcool-aux-diplomates-non-musulmans.jpg)
L'Arabie saoudite envisage d'autoriser pour la première fois la vente d'alcool aux diplomates non musulmans, ont indiqué à l'AFP, mercredi 24 janvier, deux sources proches du dossier ayant requis l'anonymat.
L'alcool "sera vendu aux diplomates non musulmans" qui ne pouvaient s'en procurer jusqu'ici que par le biais de la "valise diplomatique", a indiqué l'une des sources.
La consommation et la possession d'alcool, proscrit par l'islam, sont strictement interdites en Arabie saoudite. Elles sont passibles d'amendes, de peines de prison, de flagellation publique et d'expulsion du territoire pour les étrangers.
Les réformes sociales menées récemment dans le royaume (comme la mixité dans les concerts ou l'ouverture de salles de cinéma), et l'accueil prévu de grands événements comme l'Expo 2030 ou la Coupe du monde de football en 2034, alimentent les spéculations sur une possible levée des restrictions sur l'alcool, du moins dans des zones spécifiques, même si les autorités excluent tout changement à ce stade.
"Attribution de quantités spécifiques de produits alcoolisés"
Un communiqué du gouvernement saoudien a indiqué mercredi que les autorités introduisaient "un nouveau cadre réglementaire (...) pour lutter contre le commerce illicite de biens et de produits alcoolisés reçus par les missions diplomatiques".
Le nouveau programme permettra "l'attribution de quantités spécifiques de produits alcoolisés lors de l'entrée dans le royaume". Il vise à mettre un terme à une procédure "non réglementée" qui donnait lieu à un "échange incontrôlé de ces produits dans le royaume".
Même si l'alcool est strictement interdit en Arabie saoudite, des boissons alcoolisées sont servies dans les missions étrangères du quartier diplomatique de Riyad, tandis que certains résidents fabriquent leur propre vin. D'autres se tournent vers le marché noir, où le prix d'une bouteille de whisky peut atteindre plusieurs centaines de dollars à la veille du réveillon du Nouvel An.
Avec AFP