Les Argentins a fait le choix, le 19 novembre, d’élire le polémiste d’extrême droite Javier Milei à la présidence du pays. Avec une inflation de 143 %, des inégalités abyssales et une monnaie qui s’effondre, l’Argentine fait face à une situation économique dramatique.

Javier Milei, qui a prôné la dollarisation de l’économie pendant la campagne, a remporté l’élection en s’inscrivant dans le sillage populiste, antisystème et ultralibéral de Donald Trump et Jair Bolsonaro. Il partage aussi avec ces deux anciens présidents un certain sens du spectacle et de l’outrance : le symbole de sa campagne est une tronçonneuse, qu’il a brandie à plusieurs reprises en promettant de "tronçonner l’État ennemi".

Un personnage aux positions controversées – contre l'avortement et sur le changement climatique, entre autres – qui a inspiré le dessinateur équatorien Bonil qui, depuis 1985, dessine dans de nombreux journaux nationaux. Né en 1964, il publie actuellement pour le principal titre du pays (El Universo) et plusieurs magazines (Nuestro Mundo, Rocinante, Gestion).

Lauréat de nombreux prix, Xavier Bonilla, dit Bonil, a exposé dans le monde entier. Ses caricatures dénonçant la corruption et l’incompétence du gouvernement lui ont attiré les foudres du président équatorien Rafael Correa et l’ont conduit plusieurs fois devant les tribunaux.