Un bombardement sur la ville de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine occupé par la Russie, a fait au moins 27 morts dimanche 21 janvier, dont de nombreuses victimes sur un marché à l'heure d'affluence, ont affirmé les autorités locales mises en place par Moscou.
"Vingt-sept civils ont été tués et 25 autres souffrent de blessures de gravité variée, dont deux adolescents", a dit le responsable régional installé par Moscou, Denis Pouchiline.
À Donetsk, les autorités prorusses locales ont accusé l'armée ukrainienne d'avoir bombardé un quartier périphérique du sud-ouest de la ville, où se trouve le marché, à moins de 15 km du front. Selon Alexeï Koulemzine, le maire de la ville, le bombardement a touché une zone très fréquentée où se situent des boutiques et un marché.
La Russie et l'Ukraine se sont accusées mutuellement de multiplier les frappes touchant des zones d'habitation ces deux derniers mois, alors que la ligne de front est en grande partie gelée.
L'Ukraine n'a pas commenté la frappe dans l'immédiat, mais son groupe d'armées Tavria, qui opère dans le sud du pays, a nié en être responsable. "Nous affirmons catégoriquement que les forces de l'unité militaire Tavria n'ont pris aucune part aux opérations de combats", a déclaré le groupe sur Facebook.
Kiev a, de son côté, fait état de bombardements russes qui ont fait au moins deux morts dans des villages sous contrôle ukrainien à l'ouest de Donetsk dimanche.
L'un des pires bilans depuis le début de la guerre
Le bilan du bombardement à Donetsk est l'un des pires annoncés depuis le début de la guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine en février 2022.
"Des gens criaient, une femme pleurait, j'ai vu de la fumée s'échapper", a raconté Tatiana, une habitante du quartier, à un média local russe.
"Qu'est-ce qu'il y a de militaire ici ? C'est un marché lambda", rageait une autre Tatiana, présente au moment de l'attaque.
Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé "un acte terroriste barbare contre la population civile" effectué selon lui à l'aide de "six" salves d'artillerie tirées depuis Avdiïvka, épicentre des combats et encore sous contrôle de Kiev.
Moscou compte mettre cette frappe au programme des discussions à New York à l'ONU du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à partir de lundi.
Avec AFP et Reuters