Chaque samedi soir, à Tel Aviv, les proches des otages israéliens se réunissent pour crier leur douleur. Pour ces familles, le temps s'est arrêté le 7 octobre, date de l'attaque du Hamas. Depuis, seuls cinq des 247 otages confirmés ont été libérés.
"Cela fait déjà un mois que je tiens debout", se désole Orly Gilboa, la mère d'une otage de 19 ans. "Je ne sais rien d'elle ! Où est-ce qu’elle est ? Est ce qu'elle mange ? Est-ce qu'elle boit ? Est-elle sous terre dans un tunnel ? S’il vous plaît, ramenez-la moi !"
Comment faire face à cette attente insoutenable ? Au cœur de Tel Aviv, un immeuble est dédié à l'aide d'urgence aux familles. Des psychologues y tiennent des permanences quotidiennes. "Ce forum, c’est comme leur maison", explique Niva Ben Zion, thérapeute. "Certains viennent tous les jours (…) D’autres ne viennent jamais et on communique juste avec eux au téléphone. La plupart ne sont pas prêts à l’heure actuelle pour une thérapie émotionnelle profonde."