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Guerre Israël-Hamas : "incompréhension" de la France après le tir israélien sur l'Institut français de Gaza
L'Institut français de Gaza a été frappé par un tir israélien, provoquant vendredi "l'incompréhension" de Paris qui a demandé des explications à l'État hébreu. De son côté, le Premier ministre israélien a dit refuser "une trêve temporaire sans la libération des otages" enlevés en Israël par le Hamas. Quant au chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, il a affirmé que l'attaque du 7 octobre était à 100 % palestinienne. Voici le fil du 3 novembre 2023.

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Les principaux développements du 3 novembre

  • L'Institut français de Gaza visé

Le bureau de l'AFP dans la bande de Gaza, territoire pilonné sans répit par l'armée israélienne, a été gravement endommagé par une frappe, tout comme l'Institut français de Gaza, provoquant "l'incompréhension" du Quai d'orsay qui a demandé des explications à l'État hébreu. 

  • Une frappe israélienne vise une ambulance : 13 morts

Une frappe israélienne ayant visé une ambulance à l'entrée du plus grand hôpital de Gaza a fait 13 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas. Israël a confirmé avoir ciblé le véhicule utilisé, selon lui, "par une cellule terroriste du Hamas"

Selon le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qidreh, ces ambulances "transportaient plusieurs blessés en route pour être hospitalisés en Égypte". Sur des images de l'AFPTV, l'on peut voir des civils transportant des blessés au corps ensanglanté. D'autres gisent au sol, visiblement projetés par le souffle de l'explosion contre des voitures garées en bord de route.

L'armée israélienne a confirmé cette frappe, assurant que l'ambulance ciblée était "utilisée par une cellule terroriste du Hamas". Sur Twitter, le patron de l'OMS s'est dit "profondément choqué".

  • Une "conférence humanitaire" organisée à Paris

Emmanuel Macron a annoncé la tenue d'une "conférence humanitaire" le 9 novembre à Paris, affirmant que "la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils". Cette réunion se déroulera dans le cadre du Forum de Paris sur la Paix.

Selon le ministère des Affaires étrangères français, seront notamment invités les pays de l'Union européenne, ceux du Moyen-Orient, le G20, plusieurs agences onusiennes et de grandes ONG.

"L'idée est de faire le tour des grands donateurs et d'accélérer l'aide à Gaza", a-t-on ajouté de même source en évoquant un volet portant sur l'aide concrète en matière d'alimentation, d'équipements médicaux et d'énergie, "une question compliquée car Israël ne veut pas que de l'essence rentre dans la bande de Gaza".

  • Le chef du Hezbollah s'est exprimé, et a menacé d'une guerre régionale

Dans son premier discours depuis le début de la guerre Israël Hamas, le leader du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a menacé d'une extension régionale du conflit entre Israël et le Hamas. Il a également averti les États-Unis d'arrêter "l'agression à Gaza" s'ils veulent empêcher une guerre régionale.

Hassan Nasrallah a en outre prévenu que "toutes les options" étaient ouvertes pour un élargissement du conflit sur le front libanais avec Israël.

"Ni le Hezbollah ni aucun autre acteur, étatique ou non, ne doit chercher à profiter du conflit entre Israël et le Hamas", a aussitôt réagi un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Le discours télévisé du chef de la puissante formation, retransmis à des dizaines de milliers de ses partisans dans la banlieue sud de Beyrouth et d'autres régions libanaises, était très attendu pour savoir s'il allait entraîner le Liban de plain-pied dans le conflit.

Guerre Israël-Hamas : "incompréhension" de la France après le tir israélien sur l'Institut français de Gaza
  • Blinken réclame des "pauses humanitaires", Netanyahu exige la libération des otages

À Tel-Aviv, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a affirmé qu'il fallait "faire plus" pour protéger les civils, lors de sa deuxième tournée au Proche-Orient depuis le début de la guerre.

Il a plaidé pour des "pauses humanitaires" afin de permettre "une distribution plus efficace et soutenue de l'aide", lors d'un entretien avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Celui-ci a indiqué peu après qu'il refusait toute "trêve temporaire" sans "la libération des otages" enlevés par le Hamas.

"Le seul moyen d'assurer la sécurité d'Israël est la création d'un État palestinien", a par ailleurs affirmé Antony Blinken.

"La meilleure voie, peut-être même la seule, est celle de deux États pour deux peuples", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "C'est le seul moyen d'assurer une sécurité durable" à Israël et "la seule façon de garantir que les Palestiniens réalisent leurs aspirations légitimes à un État qui leur soit propre".

La situation heure par heure

  • 21 h 58 : en France, le Pôle contre la haine en ligne saisi d'au moins 160 procédures

Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) a été saisi d'au moins 160 messages soupçonnés d'être antisémites ou de soutenir le Hamas, en conflit avec Israël, ou des actions terroristes, a indiqué le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

"Le nombre total de procédures dont est avisé le PLNH à caractère antisémite ou au soutien explicite du Hamas ou d'actions terroristes est au 2 novembre, de 160 messages", d'après le ministère public.

"Parmi ceux-ci, 32 ont été laissés ou réorientés vers les parquets de domicile des mis en cause après leur identification", a précisé le parquet.

Parmi ces procédures figurent des enquêtes déjà rendues publiques, comme celle sur les menaces de mort visant le chef de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, celle sur des soupçons d'apologie du terrorisme de la part du NPA, ou encore sur des menaces visant le journaliste de France 2 Tristan Waleckx.

Une enquête porte également sur "des menaces de mort et diffusions de coordonnées personnelles (doxing) envers des députés LFI par un groupe s'intitulant 'la brigade juive'", dénoncés par le parti mi-octobre.

  • 21 h 03 : une frappe israélienne sur une ambulance fait 13 morts, le patron de l'OMS "profondément choqué"

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé qu'une frappe israélienne ayant visé une ambulance à l'entrée du plus grand hôpital de Gaza avait fait 13 morts, Israël confirmant avoir ciblé le véhicule utilisé, selon lui, "par une cellule terroriste du Hamas"

"Le massacre des ambulances a fait 13 morts et 26 blessés", a affirmé le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qidreh. Ces ambulances, a-t-il précisé, "transportaient plusieurs blessés en route pour être hospitalisés en Égypte".

Après cette frappe, qui a eu lieu devant l'hôpital al-Shifa où se sont réfugiés des milliers de déplacés, un correspondant de l'AFP a vu plusieurs corps et des blessés à côté d'une ambulance endommagée.

Des images de l'AFPTV montrent également des civils transportant des blessés au corps ensanglanté. D'autres gisent au sol, visiblement projetés par le souffle de l'explosion contre des voitures garées en bord de route.

L'armée israélienne a confirmé cette frappe, assurant que l'ambulance ciblée était "utilisée par une cellule terroriste du Hamas"

Le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus s'est dit "profondément choqué".

"Nous le redisons: les patients, les soignants, les établissements et les ambulances doivent être protégés en tout temps. Toujours", a-t-il encore écrit sur X.

Utterly shocked by reports of attacks on ambulances evacuating patients close to Al-Shifa hospital in #Gaza, leading to deaths, injuries and damage.

We reiterate: patients, health workers, facilities, and ambulances must be protected at all times. Always.

Ceasefire NOW.…

— Tedros Adhanom Ghebreyesus (@DrTedros) November 3, 2023
  • 20 h 03 : des ministres de cinq pays arabes rencontreront Blinken samedi à Amman

Les ministres des Affaires étrangères de Jordanie, d'Égypte, d'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Qatar rencontreront le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, samedi à Amman, pour discuter des moyens d'"arrêter la guerre à Gaza", selon la diplomatie jordanienne.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères jordanien a précisé qu'un représentant de l'Autorité palestinienne participera à la réunion, qui se penchera également sur les "répercussions (...) de l'escalade dangereuse qui menace la sécurité dans toute la région".

  • 19 h 50 : en Thaïlande, le retour au pays des travailleurs agricoles embauchés dans les fermes israéliennes

Parmi les pays étrangers les plus touchés par la guerre en Israël, la Thaïlande compte plusieurs dizaines de ses ressortissants parmi les victimes et otages du Hamas.

Si beaucoup sont encore coincés dans l'État hébreu, le gouvernement thaïlandais a mis en place une politique de rapatriement pour permettre à ces travailleurs, souvent pauvres, de retrouver leur pays.

Reportage à Bangkok de Constantin Simon, Aruna Popuri et Matt Hunt ⤵️

Guerre Israël-Hamas : "incompréhension" de la France après le tir israélien sur l'Institut français de Gaza
  • 19 h 25 : trente-quatre Français et leurs familles ont quitté Gaza

Trente-quatre Français accompagnés de membres de leurs familles ont quitté Gaza pour l'Égypte via le poste-frontière de Rafah, a annoncé la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, depuis le Nigeria.

"Aujourd'hui, nous avons pu avoir 34 Français avec leurs familles qui ont pu passer", a dit la ministre à des médias français depuis Abuja, la capitale nigériane. "Si je compte les Français, nos agents de l'Institut culturel et leur famille, ça représente environ 170 personnes, seule une partie a pu passer", a-t-elle précisé.

  • 19 h 15 : l'armée israélienne confirme avoir ciblé une ambulance, "utilisée" selon elle par le Hamas

L'armée israélienne a confirmé avoir visé une ambulance à l'entrée du plus grand hôpital de Gaza-ville, assurant qu'elle était "utilisée par une cellule terroriste du Hamas" contre lequel elle est en guerre dans le petit territoire palestinien depuis le 7 octobre.

Cette frappe aérienne, vendredi, a fait, selon le gouvernement du Hamas "des dizaines de morts et de blessés". Des images tournées par l'AFP montrent des civils blessés autour d'une ambulance endommagée.

  • 19 h 09 : la cheffe de la diplomatie française exprime "étonnement" et "incompréhension"

La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a exprimé, au cours d'une conférence de presse à Abuja (Nigeria), que le tir israélien ayant frappé l'Institut français de Gaza suscite "étonnement" et "incompréhension".

"Nous avons rendu public aujourd'hui (vendredi) le fait que l'Institut culturel français de Gaza avait été frappé il y a quelques jours d'une façon qui suscite notre étonnement, notre incompréhension et qui a conduit la France à demander des explications aux autorités israéliennes, pour comprendre comment un institut culturel français peut être la cible d'une frappe israélienne", a-t-elle dit depuis la capitale nigériane.

  • 17 h 47 : Emmanuel Macron annonce une "conférence humanitaire" à Paris le 9 novembre

Emmanuel Macron a annoncé la tenue d'une "conférence humanitaire" le 9 novembre à Paris, affirmant que "la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils" alors que des opérations terrestres et des frappes se poursuivent à Gaza.

En déplacement en Bretagne, le président français a expliqué que cette conférence humanitaire se déroulerait dans le cadre du Forum de Paris sur la Paix.

  • 17 h 35 : situation humanitaire "catastrophique" : le point sur la situation des hôpitaux avec la correspondante de France 24

L'hôpital indonésien de Gaza ne peut plus fonctionner faute de générateurs, tous les services - y compris les soins intensifs et le service de néonatalogie - ont été contraints de tout arrêter ; à l'hôpital al-Shifa, 45 000 personnes sont venues se réfugier...

À Gaza, la situation humanitaire est "catastrophique", et le fonctionnement des hôpitaux se dégrade. La correspondante de France 24 dans la bande de Gaza fait le point sur la situation dans les hôpitaux de l'enclave palestinienne ⤵️

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  • 17 h 10 : le Hezbollah ne doit pas "chercher à profiter" de la guerre Israël-Hamas, avertit Washington

"Ni le Hezbollah ni aucun autre acteur, étatique ou non, ne doit chercher à profiter du conflit entre Israël et le Hamas", a averti un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, en réaction au discours du chef de l'Organisation pro-iranienne, Hassan Nasrallah.

"Nous n'entrerons pas dans une guerre des mots. Les États-Unis ne cherchent ni l'escalade ni l'élargissement du conflit que le Hamas a déclenché contre Israël", a ajouté ce porte-parole.

"Cela pourrait devenir une guerre plus sanglante que celle de 2006 entre Israël et le Liban. Les États-Unis ne veulent pas que le conflit s'étende au Liban. La dévastation qui s'en suivrait pour le Liban et sa population serait inimaginable, et peut être évitée", a-t-il encore indiqué.

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  • 16 h 42 : des milliers de travailleurs palestiniens renvoyés à Gaza sous les bombes

Israël a commencé à expulser des milliers de Gazaouis, venus travailler sur son sol avant le 7 octobre, dans l'enclave palestinienne sous les bombes israéliennes. Certains affirment ne pas savoir s'ils y ont encore une famille ou une maison.

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  • 16 h 28 : des drones américains non armés survolent Gaza pour aider à retrouver les otages

Les États-Unis effectuent des vols de drones non armés au-dessus de la bande de Gaza pour contribuer aux efforts de localisation et de libération des otages aux mains du Hamas.

"En soutien aux efforts de libération des otages, les États-Unis effectuent des vols de drones non armés au-dessus de Gaza, et fournissent des conseils et une assistance à notre partenaire israélien", a déclaré le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, dans un communiqué.

  • 16 h 01 : le gouvernement du Hamas annonce un bombardement israélien meurtrier devant le principal hôpital de Gaza

Le gouvernement du Hamas a annoncé qu'un bombardement israélien à l'entrée du principal hôpital de Gaza avait fait "des dizaines de morts et blessés".

Selon le chef du service de presse du gouvernement du Hamas, la frappe a visé "un convoi d'ambulances qui s'apprêtait à transporter des blessés de l'hôpital al-Shifa" vers la frontière avec l'Égypte. "Ce massacre a fait des dizaines de morts et blessés", a-t-il dit.

Sur une vidéo de l'AFPTV, on peut voir plusieurs corps et des blessés à côté d'une ambulance endommagée.

  • 15 h 48 : Israël resserre l'étau sur Gaza : quelles conséquences ? Décryptage sur France 24

L'armée israélienne a annoncé, jeudi, avoir "encerclé" entièrement la ville de Gaza. Mais qu'est-ce que cela signifie exactement ? Les explications de Wassim Nasr ⤵️

  • 15 h 39 : Israël refuse toute "trêve temporaire" à Gaza sans "la libération des otages"

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit refuser "une trêve temporaire sans la libération des otages" enlevés le 7 octobre en Israël par le Hamas.

Peu avant, le secrétaire d'État américain Antony Blinken avait affirmé avoir discuté avec Benjamin Netanyahu de la possibilité de "pauses humanitaires" dans le conflit entre Israël et le Hamas afin de protéger les civils palestiniens et d'augmenter la distribution de l'aide.

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Selon l'armée israélienne, au moins 240 otages se trouvent toujours entre les mains du mouvement palestinien.

  • 15 h 35 : "le seul moyen d'assurer" la sécurité d'Israël est la création d'un État palestinien

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a affirmé à Tel-Aviv que "le seul moyen d'assurer" la sécurité d'Israël était de créer un État palestinien. 

"La meilleure voie, peut-être même la seule, est celle de deux États pour deux peuples", a déclaré le chef de la diplomatie américaine lors d'une conférence de presse. "C'est le seul moyen d'assurer une sécurité durable" à Israël et "la seule façon de garantir que les Palestiniens réalisent leurs aspirations légitimes à un État qui leur soit propre", a-t-il ajouté, au 28e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.

  • 15 h 24 : les États-Unis doivent arrêter "l'agression à Gaza" s'ils veulent empêcher une guerre régionale, avertit Nasrallah

Après avoir affirmé que "l'attaque du Hamas était 100 % palestinienne", le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a affirmé qu'Israël commettait une erreur dans le cadre de sa guerre contre le Hamas à Gaza en poursuivant des objectifs qu'il ne peut pas atteindre.

"Sur un mois entier, Israël n'a pas pu présenter une seule réussite militaire", a déclaré Hassan Nasrallah lors de sa première prise de parole publique depuis le début du conflit.

Israël ne pourra récupérer les otages emmenés par le Hamas à Gaza que par la négociation, a-t-il ajouté.

Il a également accusé les États-Unis d'être responsables du conflit et du nombre élevé de victimes civiles palestiniennes, ajoutant que Washington doit arrêter "l'agression à Gaza" s'il veut empêcher une guerre régionale.

"L'Amérique est entièrement responsable de la guerre en cours à Gaza et Israël n'est qu'un instrument. "Elle empêche le cessez-le-feu et l'arrêt de l'agression", a dit Hassan Nasrallah, assurant plus tard : "Nous sommes prêts à faire face à votre flotte".

  • 15 h 19 : l'Institut français de Gaza visé par une frappe israélienne, Paris demande des explications

L'institut français de Gaza a été visé par une frappe israélienne, a déclaré le ministère des Affaires étrangères, ajoutant qu'aucun employé ni ressortissant français ne s'y trouvait lors de l'attaque.

La France a demandé des explications à Israël, a indiqué le Quai d'Orsay.

"Nous avons demandé aux autorités israéliennes de nous communiquer sans délai par les moyens appropriés les éléments tangibles ayant motivé cette décision", indique le ministère, précisant qu'aucun agent ou ressortissant français ne se trouvait dans l'enceinte de l'Institut.

#Territoires_palestiniens | Nous avons été informés par les autorités israéliennes que l’Institut français de Gaza avait été visé par une frappe israélienne.

Déclaration ➡️ https://t.co/AmvmktWWfS pic.twitter.com/synAO7U84n

— France Diplomatie🇫🇷🇪🇺 (@francediplo) November 3, 2023
  • 14 h 50 : les journalistes à Gaza doivent être "protégés", affirme Blinken

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken, en visite à Tel-Aviv, a affirmé que les journalistes couvrant la guerre dans la bande de Gaza doivent être "protégés".

Antony Blinken a salué ces journalistes "qui accomplissent un travail extraordinaire dans les conditions les plus dangereuses pour raconter l'histoire au monde (...), c'est quelque chose que nous admirons profondément, respectons profondément et nous voulons nous assurer qu'ils soient protégés".

  • 14 h 45 : Blinken dit avoir discuté de "pauses humanitaires" à Gaza avec Netanyahu

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a affirmé avoir discuté avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de la possibilité de "pauses humanitaires" dans le conflit entre Israël et le Hamas afin de protéger les civils palestiniens et augmenter la distribution de l'aide.

"Nous pensons que tous ces efforts seraient facilités par des pauses humanitaires avec des arrangements sur le terrain augmentant la sécurité pour les civils et permettre une distribution plus efficace et soutenue de l'aide humanitaire", a-t-il  affirmé, soulignant qu'Israël ne serait "jamais seul".

  • 14 h 43 : huit Palestiniens tués dans des raids israéliens

Huit Palestiniens ont été tués dans une série d'incursions de l'armée israélienne en Cisjordanie occupée, en pleine guerre entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, a annoncé le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne.

Depuis le début de cette guerre, plus de 140 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée par des tirs de soldats ou de colons israéliens selon la même source, basée à Ramallah.

  • 14 h 28 : importants dégâts au bureau de l’AFP à Gaza après une frappe israélienne

Le bureau de l'AFP dans la bande de Gaza, territoire pilonné sans répit par l'armée israélienne, a été gravement endommagé jeudi par une frappe, a constaté vendredi un collaborateur de l'AFP sur place.

L'AFP est la seule des trois grandes agences de presse internationales à disposer d'un "live vidéo" transmettant des images en direct à Gaza-ville qui n'a pas été interrompu malgré les dégâts.

Selon le collaborateur de l'AFP qui a pu se rendre sur place vendredi matin, un projectile explosif semble être entré d'est en ouest, à l'horizontale, dans le bureau du technicien situé au dernier étage de l'immeuble de 11 étages, détruisant le mur opposé à la fenêtre et causant d'importants dégâts dans les deux pièces adjacentes.

Le bureau de l'#AFP dans la bande de Gaza, territoire pilonné sans répit par l'armée israélienne, a été gravement endommagé hier par une frappe, a constaté un collaborateur de l'AFP sur place 1/5 ⤵️ pic.twitter.com/roHVacxKzB

— Agence France-Presse (@afpfr) November 3, 2023
  • 14 h 15 : le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, affirme que "l'attaque du Hamas était 100 % palestinienne"

Lors de sa première intervention depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le leader du mouvement chiite a affirmé que l'attaque du Hamas sur le sol israélien "était 100 % palestinienne". Il a ajouté que ce combat "est totalement palestinien, pour le peuple palestinien et n'a aucun rapport avec une quelconque question régionale".

  • 14 h 07 : le ministère de la Santé du Hamas annonce 14 morts dans une frappe israélienne sur des déplacés fuyant vers le sud

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé qu'au moins 14 Palestiniens avaient été tués dans un bombardement israélien alors qu'ils fuyaient le nord de la bande de Gaza en direction du sud du territoire.

"L'occupation (Israël, NDLR) commet un nouveau massacre contre les civils déplacés. Quatorze personnes dont des femmes et des enfants sont tombés en martyrs", a indiqué le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qidreh, dans un message à la presse. Selon des témoins, la frappe a eu lieu sur la route côtière reliant le nord au sud de la bande de Gaza.

  • 13 h 34 : Israël a "le droit" et "l'obligation" de "se défendre", dit Antony Blinken

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a redit, lors d'une nouvelle visite à Tel-Aviv, qu'Israël avait "le droit" et "l'obligation" de se "défendre" pour s'assurer que l'attaque du 7 octobre ne puisse "plus jamais se reproduire".

"Nous restons convaincus qu'Israël a non seulement le droit mais aussi l'obligation de se défendre et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le 7 octobre ne se reproduise plus jamais", a-t-il dit en allusion à l'attaque sans précédent du Hamas palestinien sur le sol israélien, après une rencontre avec le président israélien Isaac Herzog. 

Antony Blinken, dont c'est le deuxième déplacement au Proche-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, a également appelé "à protéger" les civils "pris sous les tirs" et à "apporter de l'aide à ceux qui en ont désespérément besoin".

  • 12 h 20 : à Tel-Aviv, des habitants du kibboutz Kfar Aza manifestent pour la libération des otages

Les habitants du kibboutz Kfar Aza manifestent à Tel-Aviv pour la libération des otages de leur kibboutz, ainsi que des parents des victimes.

  • 12 h 01 : le ministère de la Santé du Hamas annonce un bilan de 9 227 morts

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que 9 227 personnes, dont 3 826 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël. Selon le ministère, 2 405 femmes figurent aussi parmi ces morts recensés depuis le 7 octobre. Ce bilan n'a pas pu être vérifié de source indépendante.

  • 11 h 30 : l'ONU se dit "profondément inquiète" du renvoi de travailleurs palestiniens d'Israël dans Gaza

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit "profondément inquiet" du renvoi de milliers de travailleurs palestiniens d'Israël dans la bande de Gaza.

Ces milliers de travailleurs, qui se trouvaient en Israël au moment des attaques sans précédent du Hamas le 7 octobre, "sont renvoyés malgré la gravité de la situation" dans la bande de Gaza, qui fait l'objet d'intenses bombardements israéliens depuis les attaques du mouvement islamiste, a souligné Elizabeth Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

  • 11 h 21 : la situation en Cisjordanie "est alarmante et urgente", selon l'ONU

La situation en Cisjordanie occupée est "alarmante et urgente", selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, insistant notamment sur les violences de colons israéliens à l'encontre de la population palestinienne.

La situation en Cisjordanie occupée y compris Jérusalem-Est est "alarmante et urgente parmi les violations croissantes (des droits humains, NDLR) et de nature différente qui se poursuivent", a déclaré Elizabeth Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

  • 10 h 52 : Recep Tayyip Erdogan appelle à un "cessez-le-feu humanitaire"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé à instaurer au plus vite un "cessez-le-feu humanitaire" dans la bande de Gaza et assuré "poursuivre" ses efforts pour mettre fin au conflit déclenché par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël début octobre.

"Notre priorité est d'établir rapidement un cessez-le-feu humanitaire", a-t-il déclaré lors du dixième sommet des États turciques à Astana, au Kazakhstan.

"Nous travaillons sur de nouveaux mécanismes qui garantiront la sécurité de tous, qu'ils soient musulmans, chrétiens ou juifs", a assuré Recep Tayyip Erdogan lors de ce sommet regroupant également les présidents de l'Azerbaïdjan, de la Hongrie, du Kirghizstan, du Turkménistan et de l'Ouzbékistan. "Nos efforts pour jeter les bases d'une conférence internationale de paix se poursuivent", a-t-il poursuivi.

  • 10 h 24 : le nouvel ambassadeur des États-Unis en Israël prend ses fonctions

L'ambassadeur des États-Unis en Israël, Jack Lew, a pris ses fonctions jeudi, au moment où la guerre entre Israël et le Hamas palestinien fait rage dans la bande de Gaza.

Jack Lew était à bord de l'avion du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en visite en Israël vendredi, a constaté un journaliste de l'AFP. Il doit présenter ses lettres de créance dans les prochains jours au président israélien Isaac Herzog.

Les États-Unis n'avaient pas d'ambassadeur en Israël, pourtant un allié historique, depuis le mois de juillet et le départ de Thomas Nides.

  • 10 h 22 : l'ONU estime à 1,2 milliard de dollars les besoins pour Gaza et la Cisjordanie

L'ONU estime les besoins en aide pour la population de Gaza et la Cisjordanie à 1,2 milliard de dollars jusqu'à fin 2023, a indiqué dans un communiqué l'agence chargée de la coordination humanitaire (OCHA).

"Le coût pour répondre aux besoins de 2,7 millions de personnes – c'est-à-dire la totalité de la population de Gaza et 500 000 personnes en Cisjordanie occupée – est estimé à 1,2 milliard de dollars", précise OCHA, ajoutant que l'appel à des fonds lancé initialement le 12 octobre est très insuffisant.

  • 10 h 11 : les évêques catholiques ouvrent leur assemblée d'automne sur fond de guerre Israël-Hamas

Les évêques catholiques ont ouvert à Lourdes leur assemblée plénière d'automne avec un appel à la libération des otages du Hamas, prélude à six jours de travaux largement consacrés à l'avenir de l'Église.

"Nous sentons l'inquiétude profonde de nos frères et sœurs juifs, (...) si souvent, si facilement objets de haine partout dans le monde. Avec eux, nous réclamons la libération des otages", a affirmé le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Éric de Moulins-Beaufort, dans son discours d'ouverture transmis par avance.

"Avec non moins de force, je veux dire aussi notre communion avec la population de Gaza soumise à des bombardements terribles", a ajouté Mgr de Moulins-Beaufort, déplorant la mort de civils "qui se trouvent prisonniers de la volonté de nuire du Hamas et de l'opération de représailles menées par Israël".

Les évêques, réunis à Lourdes jusqu'à mercredi, prieront dimanche "pour l'Ukraine et l'Arménie" mais aussi pour "la paix en Israël et en Palestine", s'associant à un geste demandé par le grand rabbin de France pour la libération des otages.

  • 9 h 47 : Paris "condamne les attaques contre les sites des Nations unies" après des frappes israéliennes à Gaza

La France "condamne les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires", a fait savoir le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, après plusieurs frappes israéliennes sur le camp de réfugiés de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza.

"La France condamne les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires dont le travail est indispensable aux populations civiles de Gaza", a indiqué Olivier Véran dans une déclaration transmise à l'AFP, après avoir fait état, plus tôt sur BFMTV, d'une condamnation "ferme" de Paris après "le bombardement de Jabaliya".

  • 7 h 45 : après l'encerclement de la ville de Gaza, "le plus dur reste à venir"

L'armée israélienne a annoncé jeudi soir avoir achevé "l'encerclement de la ville de Gaza", une semaine après le début de son opération terrestre dans l'enclave palestinienne. Décryptage d'Antoine Mariotti, notre chroniqueur international et ancien correspondant à Jérusalem.

  • 7 h 28 : Antony Blinken arrive en Israël pour parler avec Benjamin Netanyahu de la situation des civils palestiniens

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, est arrivé dans la matinée à Tel-Aviv, où il entend notamment faire pression sur Israël pour assurer la protection des civils palestiniens pris au piège de la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.

Antony Blinken, dont c'est le deuxième déplacement au Proche-Orient depuis le début de cette guerre le 7 octobre, doit s'entretenir avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et participer à une réunion de son cabinet de sécurité, selon un journaliste de l'AFP qui l'accompagne.

  • 6 h 14 : les Émirats arabes unis mettent en garde contre le risque d'embrasement régional

Les Émirats arabes unis ont mis en garde contre le risque de voir le conflit entre Israël et le Hamas s'étendre à la région, ajoutant qu'ils travaillaient "sans relâche" à l'obtention d'un cessez-le-feu humanitaire.

"Alors que nous continuons à travailler pour arrêter cette guerre, nous ne pouvons pas ignorer le contexte dans son ensemble et la nécessité d'apaiser les tensions dans la région, alors que nous approchons d'un point critique", a déclaré Noura al-Kaabi, ministre d'État aux Affaires étrangères, lors d'une conférence organisée dans la capitale des Émirats arabes unis, Abu Dhabi.

"Le risque de débordement régional et d'escalade est réel, de même que le risque que des groupes extrémistes profitent de la situation pour promouvoir des idéologies qui nous enfermeront dans des cycles de violence."

  • 5 h 12 : Antony Blinken attendu en Israël

Le secrétaire d'État américain débute sa deuxième tournée au Proche-Orient depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre. "Nous allons parler de mesures concrètes qui peuvent et doivent être prises pour minimiser les dommages causés aux hommes, aux femmes et aux enfants de Gaza", a déclaré Antony Blinken avant de quitter Washington.

  • 3 h 50 : le Liban retient son souffle avant un discours du chef du Hezbollah

Le chef du Hezbollah doit prononcer, dans la journée, son premier discours depuis le début de la guerre entre le Hamas palestinien et Israël, qui devrait déterminer si sa puissante formation va engager le Liban de plain-pied dans le conflit.

Le Hezbollah a annoncé, dès l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par le Hamas contre Israël, sa solidarité avec son allié palestinien et revendique des tirs réguliers contre les positions militaires israéliennes dans des secteurs frontaliers depuis le sud du Liban. Les affrontements transfrontaliers étaient restés généralement limités, tant géographiquement que dans le type d'objectifs visés.

Mais jeudi, le Hezbollah a intensifié ses opérations, annonçant avoir attaqué simultanément "19 positions et sites militaires" israéliens, entraînant des frappes de représailles de l'armée israélienne qui ont fait quatre morts dans les rangs du Hezbollah, selon le mouvement chiite. Depuis le 7 octobre, les violences ont fait 70 morts au Liban, dont 52 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l'AFP, et neuf tués côté israélien d'après les autorités.

Le discours de Hassan Nasrallah, prévu à 13 h GMT à l'occasion d'une cérémonie organisée dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, pour honorer les "martyrs" de la puissante formation pro-iranienne tombés depuis le 7 octobre, est attendu avec appréhension au Liban mais aussi dans la région.

  • 2 h 34 : Israël renvoie les travailleurs gazaouis et "coupe tout contact" avec le territoire

Israël a annoncé renvoyer à Gaza tous les travailleurs gazaouis bloqués depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre, et "couper tous les liens" avec le territoire contrôlé par l'organisation islamiste.

"Les travailleurs de Gaza qui se trouvaient en Israël le jour du début de la guerre vont être renvoyés à Gaza", a indiqué le cabinet de sécurité israélien dans un communiqué. De façon générale, "Israël coupe tous les liens avec Gaza, il n'y aura plus de travailleurs palestiniens de Gaza", a souligné le cabinet. 

Quelque 18 500 Gazaouis bénéficiaient d'un permis de travail en Israël au moment du déclenchement de la guerre, selon le Cogat, l'organe du ministère israélien de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens.

  • L'essentiel du 2 novembre

L'armée israélienne a annoncé avoir "achevé l'encerclement de la ville de Gaza", une semaine après le début de son opération terrestre dans le territoire palestinien.

Le ministère égyptien de la Santé a annoncé que 21 Palestiniens blessés ont été évacués vers des hôpitaux en Égypte et "344 étrangers, dont 72 enfants", ont également traversé le terminal frontalier de Rafah. Joe Biden a annoncé que 74 binationaux détenteurs de passeports américains avaient été évacués de la bande de Gaza. Le poste-frontière doit à nouveau ouvrir vendredi, selon un responsable égyptien.

Israël a annoncé avoir lancé une "vaste frappe" dans le sud du Liban sur des cibles du mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas, en riposte à des tirs qui ont visé son territoire. Cette frappe, aérienne et à l'artillerie, a fait quatre morts dans les rangs du Hezbollah, selon la formation chiite.

Avec AFP, Reuters et AP