Rafael Grossi a accordé un entretien à France 24 depuis Vienne. Le directeur général de l’AIEA explique que ses équipes n’ont pas constaté de déploiement russe militaire à l’intérieur de la centrale nucléaire de Zaporijjia, Kiev ayant affirmé que Moscou se prépare à attaquer la centrale. Abordant le dossier du nucléaire iranien, Rafael Grossi regrette que la mise en place de nouvelles mesures de contrôle progresse "très lentement", ajoutant que les stocks d’uranium enrichis augmentent constamment
Depuis les bureaux de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Vienne, son directeur Rafael Grossi a décrit la situation sécuritaire de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, sous contrôle russe.
Une "convergence malheureuse d'évènements" fragilise la situation, constate d'abord le directeur de l'agence, mentionnant l'augmentation des activités militaires sur la ligne de front avec la contre-offensive ukrainienne, et la destruction du barrage de Kakhovka.
Le 22 juin, le président Volodymir Zelensky a affirmé que selon les renseignement ukrainiens, la Russie à opéré tous les préparatifs en vue d'une attaque contre la centrale, qui pourrait provoquerait une catastrophe nucléaire.
Tout en appelant à la prudence, Rafael Grossi affirme toutefois "qu'il n'existe pas un déploiement militaire d’une telle dimension à l'intérieur de la centrale" selon ses équipes sur place.
Le directeur de l'AIEA ajoute avoir reçu des Ukrainiens comme des Russes "un appui assez important" au sujet des actions à éviter, à savoir militariser ou attaquer la centrale.
Sur le dossier Iranien, Rafael Grossi constate que les négociations entre les pays de l'accord de Vienne signé en 2015 se sont "arrêtées", mais qu'on parle désormais d'autres processus de négociations, bilatéraux. "Tout accord est mieux que l'absence d'accord" estime toutefois Rafael Grossi, qui confirme que les stocks d'uraniums enrichis par l'Iran continuent d'augmenter.