Dans un entretien accordé à France 24, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar, commente la condamnation de Rached Ghannouchi à un an de prison pour apologie du terrorisme. "Ce n'est pas parce qu'on est activiste, ancien responsable politique ou journaliste qu'on est, ou que l'on doit être, au-dessus de la loi", déclare-t-il.
La condamnation du chef du mouvement Ennahda a été vivement critiquée par les ONG ainsi que par l'Union européenne et les États-Unis. " L'étranger peut en penser ce qu'il veut", réagit Nabil Ammar, " ce sont nos affaires internes".
Le chef de la diplomatie tunisienne, qui vient de rencontrer pour la première fois son homologue française, revient également sur le dossier brûlant des migrations illégales vers l'Europe. Il estime que "ce n'est pas qu'une question de faire, disons, la police aux frontières de l'Europe". Selon lui, "les véritables solutions à moyen et à long termes, c'est de créer de la richesse au sein de ces pays concernés". Nabil Ammar explique que des projets en ce sens ont déjà été mis en place avec l'Union européenne et ont obtenu "de bons résultats pour un coût peu élevé".