![Retraites : réactions et rassemblements après la décision du Conseil constitutionnel Retraites : réactions et rassemblements après la décision du Conseil constitutionnel](/data/posts/2023/04/14/1681488962_Retraites-reactions-et-rassemblements-apres-la-decision-du-Conseil-constitutionnel.jpg)
Les Sages du Conseil constitutionnel ont validé vendredi l'essentiel de la réforme très contestée des retraites. La Première ministre, Élisabeth Borne, a affirmé qu'il n'y avait "ni vainqueur, ni vaincu". L'intersyndicale a de son côté appelé le président de la République à ne pas promulguer la réforme. Dans la foulée de la décision du Conseil constitutionnel, des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes de France. Revivez cette journée du 14 avril.
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23 h 00 : 112 interpellations à Paris
À 22h30, la préfecture de police avait procédé à 112 arrestations. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a évoqué sur BFMTV une "trentaine de mises à feu de poubelles".
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21 h 52 : trafic suspendu à la gare Saint-Charles, à Marseille
Le trafic ferroviaire est suspendu depuis 20 h à la gare Saint-Charles de Marseille en raison de la présence de manifestants sur les voies, selon les annonces de la SNCF à la gare. De nombreux trains affichaient ainsi des retards au départ ou à l'arrivée, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ces manifestants, qui se sont ensuite dispersés sur les voies loin de la gare et qui n'étaient donc pas visibles des quais, ont finalement quitté les rails "mais ont déposé des objets qui entravent la circulation", toujours selon les annonces de la compagnie.
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21 h 43 : des débordements dans plusieurs villes de France
À Lille, quelques centaines de manifestants, avec à leur tête des jeunes antifas, se sont rassemblés près de la préfecture. Des rassemblements ont eu également lieu à Marseille, Lyon, Toulouse ou encore Grenoble.
À Strasbourg, quelques centaines de personnes, sont parties après la fin du rassemblement en "manif sauvage" dans les quartiers bordant l'hypercentre. Les forces de l'ordre ont fait usage à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes.
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21 h 25 : la porte d’un poste de police et d'un centre de congrès incendiées à Rennes
La porte d'un poste de police du centre de Rennes et celle d'un centre des congrès ont été incendiées dans la soirée lors d'une manifestation contre la décision du Conseil constitutionnel validant l'essentiel de la réforme des retraites, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le poste de police, vide, a été incendié au moyen notamment de poubelles enflammées. Les flammes ont été éteintes au bout de quelques minutes après l'intervention d'un canon à eau de la police.
Quelques minutes plus tard, peu avant 22 h, les manifestants ont mis le feu à la porte du Couvent des Jacobins, un ancien édifice religieux reconverti en centre des Congrès sur la place Sainte-Anne, au centre-ville. Le début d'incendie a également été été rapidement maîtrisé.
Ces débordements sont intervenus lors d'une manifestation regroupant plusieurs centaines de manifestants, jeunes pour la plupart, partie de la place Sainte-Anne peu après 20 h. Une autre manifestation, partie deux heures plus tôt à l'appel de l'intersyndicale, s'était déroulée dans le calme et dans une ambiance bon enfant.
"Les dégradations et attaques ce soir à Rennes, contre un commissariat et le Couvent des Jacobins, par des casseurs déterminés à en découdre sont inacceptables", a immédiatement réagi sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "Les auteurs seront poursuivis"
Les dégradations et attaques ce soir à Rennes, contre un commissariat et le Couvent des Jacobins, par des casseurs déterminés à en découdre sont inacceptables. Plein soutien aux policiers et gendarmes mobilisés.
Les auteurs seront poursuivis.
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21 h 00 : rassemblements à Paris et dans d'autres villes de France
Après la validation de l'essentiel de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel, de nombreux rassemblements ont eu lieu à Paris et dans d'autres villes de France. Les précisions, depuis la capitale, de Julie Dungelhoeff pour France 24.
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19 h 53 : les socialistes proposent déjà une loi d'abrogation de la réforme
À peine l'essentiel de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel validé, les parlementaires socialistes ont annoncé leur intention de déposer un texte législatif demandant son abrogation.
"Si le président de la République promulgue, les socialistes déposeront une proposition de loi d'abrogation de la réforme des retraites", ont indiqué le Parti socialiste et ses parlementaires dans un communiqué commun. Le texte, déjà prêt, vise à supprimer "le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans et l'accélération de la hausse de la durée de cotisation", mesures centrales de la réforme qui ont été jugées conformes à la Constitution.
Les socialistes ont une nouvelle fois appelé Emmanuel Macron à ne "pas mettre en œuvre cette réforme des retraites, comme l'avait fait son prédécesseur Jacques Chirac en 2006 lors de la mobilisation contre le Contrat première embauche (CPE)".
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19 h 06 : la loi promulguée par Macron "dans les prochains jours"
Le président Emmanuel Macron promulguera "dans les prochains jours" la loi sur la réforme des retraites, a appris Reuters auprès de l'Élysée.
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19 h 00 : l'intersyndicale appelle le président à ne pas promulguer la réforme
L'intersyndicale "demande solennellement" au président de la République de "ne pas promulguer la loi" réformant les retraites, après la décision du Conseil constitutionnel de valider le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans.
"Devant le rejet massif de cette réforme, l'intersyndicale lui demande solennellement de ne pas promulguer la loi, seul moyen de calmer la colère qui s'exprime dans le pays", écrit-elle dans un communiqué.
Appelant les salariés à faire du 1er mai "une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale", elle "décide (d'ici là) de ne pas accepter de réunions avec l'exécutif", fait-elle savoir. Quelques heures avant la décision des Sages, le président de la République avait invité les syndicats et le patronat à l’Élysée mardi.
|| COMMUNIQUE DE PRESSE COMMUN || #retraites L’intersyndicale prend acte des décisions du conseil constitutionnel et demande solennellement au Président de la République de ne pas promulguer la loihttps://t.co/BDQ61X3yrt pic.twitter.com/tatFwuRxIu
— CFDT (@CFDT) April 14, 2023-
18 h 32 : rassemblement à Paris sur le parvis de l'Hôtel de Ville
La décision du Conseil constitutionnel a été accueillie par des huées sur le parvis de l'Hôtel de Ville à Paris, où plus de 3 000 personnes étaient rassemblées à 18 h.
Ce rassemblement est à l'initiative de plusieurs syndicats dont la CGT et FO, selon une source policière.
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18 h 18 : "ni vainqueur, ni vaincu", dit Élisabeth Borne
"Ce soir, il n'y a ni vainqueur, ni vaincu", a écrit Élisabeth Borne après la validation de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel. La Première ministre évoque la "fin" du "processus démocratique".
#Retraites | Le @Conseil_constit a jugé, tant sur le fond que sur la procédure, la réforme conforme à notre Constitution.
Le texte arrive à la fin de son processus démocratique.
Ce soir, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu.
"Avec cette réforme, notre système de retraites sera à l'équilibre en 2030. La volonté du gouvernement est désormais de poursuivre la concertation avec les partenaires sociaux pour donner davantage de sens au travail, améliorer les conditions de travail et atteindre le plein emploi", selon un communiqué du gouvernement publié en même temps que le tweet de la Première ministre.
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18 h 13 : Éric Ciotti appelle à "accepter" la décision des Sages
Le président des Républicains, Éric Ciotti, a appelé "toutes les forces politiques" à "accepter" la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites tout en estimant que "la censure de certains articles sanctionne les erreurs de méthode du gouvernement".
"Nous appelons à la réunion rapide d’une grande conférence sociale" sur le pouvoir d'achat et le travail, a-t-il ajouté dans un communiqué, soulignant que "la question du travail et sa réhabilitation doit revenir au cœur de nos discussions".
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18 h 05 : "la lutte continue", estime Jean-Luc Mélenchon
"La lutte continue", a-t-il déclaré après la validation partielle par le Conseil constitutionnel de la loi portant l'âge de départ à la retraite à 64 ans, tandis que la cheffe des Verts, Marine Tondelier, juge la réforme "illégitime".
"La décision du Conseil constitutionnel montre qu'il est plus attentif aux besoins de la monarchie présidentielle qu'à ceux du peuple souverain", a tweeté Jean-Luc Mélenchon.
La décision du Conseil constitutionnel montre qu'il est plus attentif aux besoins de la monarchie présidentielle qu'à ceux du peuple souverain. La lutte continue et doit rassembler ses forces.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 14, 2023"La lutte continue et doit rassembler ses forces", a écrit l'ancien candidat à la présidentielle.
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18 h 04 : pour Marine Le Pen, "le sort politique de la réforme des retraites n'est pas scellé"
"Le sort politique de la réforme des retraites n'est pas scellé", a affirmé Marine Le Pen après la validation du texte par le Conseil constitutionnel, la leader d'extrême droite considérant qu'il "appartiendra (au peuple) de préparer l'alternance qui reviendra sur cette réforme".
Jordan Bardella a pour sa part estimé qu'Emmanuel Macron "ne pourra pas se cacher derrière la décision qui ne referme en rien le débat". Le président du Rassemblement national a souligné une "fracture béante" "entre le président et le peuple".
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18 h 00 : le Conseil constitutionnel valide l'essentiel de la réforme des retraites
Le Conseil constitutionnel a validé vendredi 14 avril l'essentiel de la réforme des retraites dont sa mesure phare, le recul de l'âge légal de départ à 64 ans. Certaines mesures du projet gouvernemental, comme la création d'un "index senior", ont été rejetées. L'annonce a été rendue publique dans un communiqué publié sur le site du Conseil constitutionnel.
Les Sages ont dans le même temps rejeté une demande d'un référendum d'initiative partagée (RIP) déposée par la gauche. Une seconde demande, déposée ultérieurement, doit cependant faire l'objet d'une nouvelle décision le 3 mai.
Avec AFP et Reuters