
Des hommes armés non identifiés ont attaqué le village d'Umogidi, dans le centre-nord du Nigeria, tuant des dizaines de personnes, ont annoncé vendredi des responsables locaux du gouvernement. La région est régulièrement endeuillée par des violences opposant éleveurs nomades et cultivateurs sédentaires.
Le Nigeria à nouveau endeuillé : une attaque dans une localité du centre-nord du pays a laissé derrière elle une cinquantaine de morts, ont annoncé, vendredi 7 avril, des responsables locaux du gouvernement.
Menée par des hommes armés non identifiés, l'attaque a eu lieu mercredi à Umogidi, dans l'État du Benue, où les violences sont monnaie courante entre éleveurs nomades et cultivateurs sédentaires, qui se battent pour le contrôle des terres.
"Beaucoup de personnes toujours portées disparues"
Au moins 46 corps sans vie ont été retrouvés, mais "beaucoup de personnes sont toujours portées disparues et le nombre des victimes pourrait être plus élevé", a indiqué à l'AFP Oayul Hemba, conseiller à la sécurité pour le gouverneur du Benue. Il a accusé les éleveurs de cette région, affirmant qu'ils avaient déjà attaqué à plusieurs reprises les communautés locales ces derniers mois.
"Des soldats ont été envoyés sur place, donc la situation est un peu plus calme", a-t-il ajouté.
Selon Bala Ejeh, qui préside le gouvernement local d'Otupko dans cette région, les assaillants ont attaqué le village mercredi après-midi alors que les habitants pleuraient la mort, la veille, de trois des leurs.
La violence rurale est l'un des défis que doit relever le président élu Bola Tinubu, qui a remporté le mois dernier l'élection présidentielle, émaillée de nombreux retards et accusations de fraude électorale. Celui qui prendra ses fonctions en mai devra également faire face à une insurrection jihadiste dans le Nord-Est et une agitation sécessionniste dans le Sud-Est.
La violence dans les communautés rurales a dégénéré en criminalité à grande échelle dans le Nord-Ouest et le centre du pays, où des bandes armées rançonnent les villages et enlèvent des dizaines de personnes contre rançon.
Avec AFP