
Quatre enfants ont été tués mercredi matin lors d'une attaque à l'arme blanche dans une crèche à Blumenau, dans l'État de Santa Catarinale, dans le sud du Brésil. Les victimes, trois garçons et une fille, étaient âgées de cinq à sept ans. L'assaillant, qui s'est rendu, a également blessé quatre enfants. Hospitalisés, ces derniers se trouvent "dans un état stable".
Une crèche du sud du Brésil a été le théâtre de scènes d'horreur, mercredi 5 avril, quand un homme de 25 ans y a fait irruption et tué quatre enfants à la hache. Dans ce pays, les attaques dans des écoles se sont multipliées ces dernières années.
Le drame s'est déroulé dans la matinée à Blumenau, ville d'environ 360 000 habitants de l'État de Santa Catarina, dans une crèche privée où se trouvaient une quarantaine d'enfants.
"L'auteur de l'attaque a sauté par dessus le mur de la crèche armé d'une petite hache. (...) Il l'a utilisée pour asséner des coups sur les enfants, surtout au niveau de la tête", a expliqué lors d'un point presse le responsable des pompiers Diogo de Souza Clarindo.
Selon lui, les victimes, trois garçons et une fille, étaient âgées de cinq à sept ans. L'assaillant a également blessé quatre enfants, tous hospitalisés "dans un état stable", a indiqué l'hôpital local Santo Antonio à l'AFP.
La Police militaire a annoncé que le suspect s'était rendu et avait été placé en détention. Selon plusieurs médias, citant des sources policières, il était sous le coup d'une "crise psychotique" au moment de l'attaque, et n'avait aucun lien avec la crèche.
"C'est avec une énorme tristesse que j'ai appris qu'un assassin avait fait irruption dans la crèche privée Cantinho do Bom Pastor, à Blumenau, et attaqué des enfants et des employés", a déclaré le gouverneur Jorginho Mello dans un communiqué.
La mairie de Blumenau a décrété un deuil officiel de 30 jours et annulé les cours de toutes les écoles municipales mercredi.
Dans un témoignage au site du quotidien Folha de S. Paulo, une employée de la crèche dit avoir fermé à clé la salle où se trouvaient les bébés pour les protéger de l'assaillant.
Lula évoque un acte "monstrueux"
Cette nouvelle attaque dans un établissement scolaire a suscité une forte émotion au Brésil. Le président Luiz Inacio Lula da Silva a aussitôt envoyé un message de condoléances aux familles, condamnant cet acte "monstrueux".
"Il n'y a pas de plus grande douleur pour une famille que de perdre des enfants, ou petits-enfants, surtout lors d'un acte de violence contre des enfants innocents et sans défense", a tweeté le chef de l'État.
Não há dor maior que a de uma família que perde seus filhos ou netos, ainda mais em um ato de violência contra crianças inocentes e indefesas. Meus sentimentos e preces para as famílias das vítimas e comunidade de Blumenau diante da monstruosidade ocorrida na creche Bom Pastor.
— Lula (@LulaOficial) April 5, 2023La situation était tendue aux alentours de la crèche : des images du site G1 montraient une forte présence de secouristes et de forces de l'ordre, tandis que plusieurs dizaines de personnes attendaient des nouvelles derrière le cordon de sécurité.
"Calmez-vous, seulement les parents" [sont autorisés à entrer], criait un policier.
"Ma femme est en état de choc", a déclaré à des journalistes le mari d'une employée de la crèche.
"Elle m'a dit que quand le type est parti, elle a tenté de réanimer un enfant, mais n'a pas réussi", a-t-il ajouté.
Les attaques dans des écoles se sont multipliées au Brésil ces dernières années. En novembre, un adolescent de 16 ans a tué quatre personnes dans deux écoles à Aracruz, dans l'État d'Espirito Santo (sud-est).
La semaine dernière, une enseignante de 71 ans a été tuée à coups de couteau par un élève de 13 ans à Sao Paulo (sud-est), ville la plus peuplée et capitale économique du Brésil.
L'attaque la plus meurtrière a eu lieu en 2011, quand un ancien élève d'une école primaire avait tué 12 enfants avant de mettre fin à ses jours avec une arme à feu, dans le quartier populaire de Realengo, à Rio de Janeiro (sud-est).
Avec AFP