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À la veille d'une réunion du CIO, la Pologne, l'Ukraine, la Lituanie, l'Estonie et la Lettonie mettent la pression sur l'instance internationale. Dans une déclaration conjointe, ils s'opposent à la réintégration des athlètes russes et biélorusses dans les compétitions de sport.

Pas de Russes, ni de Biélorusses aux Jeux olympiques ou dans les compétitions internationales. La Pologne, l'Ukraine et les trois pays Baltes se sont opposés lundi 27 mars à la réintégration des athlètes russes et biélorusses, mettant la pression au CIO à la veille d'une réunion. 

"il n'existe pas une seule raison de s'éloigner du régime d'exclusion des athlètes russes et biélorusses établi par le CIO il y a plus d'un an", suite à l'invasion russe en Ukraine, ont estimé les cinq pays dans leur déclaration diffusée sur les sites de leur ministères respectifs des Affaires étrangères.

Ukraine, Estonia, Latvia, Lithuania and Poland jointly insist: Russian and Belarusian athletes should not participate in international sports competitions. I urge all states to back this call. Keep the doors of sports shut for Russia’s war and propaganda. https://t.co/z6efBwwKtc

— Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) March 27, 2023

Le CIO doit clarifier sa position

Pressé de clarifier sa position, le CIO discutera mardi d'un retour des Russes et Biélorusses dans les épreuves internationales, une éventualité qui suscite des tensions diplomatiques à l'approche des JO-2024 à Paris, dont les qualifications ont débuté pour certaines disciplines.

Pour l'organisation olympique, la mise au ban ne peut s'éterniser : "aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport", martèle le CIO depuis plusieurs mois, s'appuyant entre autres sur l'avis de deux expertes des Nations unies.

Face à ces préoccupations, la Pologne, l'Ukraine, la Lituanie, l'Estonie et la Lettonie estiment que "ce n'est pas la nationalité des athlètes qui détermine leur rôle, mais le fait qu'ils soient parrainés/soutenus par leurs gouvernements ou entreprises soutenant le régime russe, qui poursuit sa guerre d'agression contre l'Ukraine, voire qu'ils soient affiliés directement avec l'armée russe".

Jeudi dernier, la Fédération allemande d'escrime a renoncé à l'organisation de l'étape de Coupe du monde de fleuret féminin prévue début mai à Tauberbischofsheim, jugeant qu'il restait "trop de questions ouvertes" sur la réintégration des tireuses exclues.

Quelques jours plus tard, la Fédération ukrainienne de la discipline annonçait qu'elle boycotterait toute compétition dans laquelle des sportifs russes et biélorusses seraient engagés, une menace qui plane d'ores et déjà sur les JO-2024 de la part de l'Ukraine comme de la Pologne et des pays baltes.

Avec AFP