Le cancer, qui a valu au Libyen Abdelbaset al-Megrahi d'être libéré en août dernier de la prison écossaise où il purgeait sa peine pour son implication dans l'attentat de Lockerbie, s'est aggravé.
AFP - L'état de santé d'Abdelbaset al-Megrahi, le Libyen condamné à la prison à vie pour l'attentat de Lockerbie et rapatrié en août, s'est détérioré et le cancer dont il souffre s'est aggravé, selon un bulletin médical transmis à l'AFP dans la nuit de samedi à dimanche.
"Un examen IRM (imagerie à résonance magnétique) a montré une aggravation de la maladie", a notamment indiqué le bulletin du Centre médical de Tripoli, hôpital où Megrahi est soigné pour son cancer en phase terminale.
Selon le bulletin, Megrahi s'est présenté samedi à l'hôpital, souffrant de toux et de vomissements.
Il souffre également "des effets secondaires des séances de chimiothérapie" qu'il subit, a-t-on ajouté de même source, citant une augmentation de poids, une élévation de tension artérielle et du taux de sucre dans le sang ainsi qu'une fatigue musculaire.
"Son état de santé a été évalué samedi par une équipe d'experts européens qui s'étaient mis d'accord pour la poursuite des séances de chimiothérapie tout en administrant d'autres médicaments pour maîtriser la maladie", a indiqué l'hôpital dans son premier bulletin rendu public depuis le rapatriement de Megrahi en août.
Megrahi, 57 ans, avait été condamné pour son implication dans l'explosion d'un avion de la Pan Am en 1988 au-dessus du village écossais de Lockerbie. Le Libyen avait été relâché le 20 août par le gouvernement écossais pour raisons de santé. Atteint d'un cancer de la prostate en phase terminale, il était immédiatement rentré en Libye.
Sa remise en liberté par l'Ecosse a suscité une vive émotion, en particulier aux Etats-Unis d'où étaient originaires la plupart des 270 victimes de l'attentat.
Selon les conditions de son contrôle judiciaire, le Libyen ne peut pas changer de domicile ni quitter Tripoli et doit rester en communication régulière avec le Conseil d'East Renfrewshire.
Mercredi, le Conseil d'East Renfrewshire, les autorités locales écossaises responsables du contrôle judiciaire d'al-Megrahi, avait rétabli le contact avec Megrahi après un article du quotidien The Times disant que le Libyen avait "disparu".
Un porte-parole du Conseil d'East Renfrewshire a déclaré: "Il n'a pu nous parler hier (mardi soir) mais il a pu le faire aujourd'hui (mercredi). Nous lui avons parlé et nous n'avons aucune inquiétude. Il est réellement chez lui à Tripoli".
The Times avait précisé qu'il n'avait pas réussi à rentrer en contact avec Megrahi depuis dimanche soir, ni chez lui ni à l'hôpital où il est soigné.