![Une "cyberarmée iranienne" attaque Twitter Une "cyberarmée iranienne" attaque Twitter](/data/posts/2022/07/15/1657870376_Une-cyberarmee-iranienne-attaque-Twitter.jpg)
"Ce site a été piraté par la cyberarmée iranienne" : tel est le message qui s'affichait, hier, sur la page d'accueil du site de microblogging, cible d'une cyber-attaque visant à protester contre son "ingérence sournoise" dans les affaires de l'Iran.
AFP - Twitter a été brièvement piraté dans la nuit de jeudi à vendredi par un groupe se présentant comme la "cyberarmée iranienne" qui voulait protester contre "l'ingérence sournoise" du site de micro-blogs dans les affaires de l'Iran.
Le co-fondateur du site, Biz Stone, a reconnu sur le blog officiel de l'entreprise que le fonctionnement "avait été momentanément en panne" ajoutant, sans donner plus de détails, que c'était "maintenant réparé".
"Nous ferons une mise au point avec plus d'informations et de détails une fois que nous aurons davantage enquêté", écrit M. Stone.
Les sites spécialisés, tel TechCrunch, indiquent que la panne a débuté vers 06H00 GMT vendredi et a duré près d'une heure. Durant cette période, les utilisateurs voulant consulter leurs comptes tombaient sur l'image d'un drapeau vert accompagné de la mention, écrite en anglais, "Ce site a été piraté par la cyberarmée iranienne".
"Au nom de Dieu, en tant qu'Iranien, en réponse à l'ingérence malfaisante de ce fournisseur de service aux ordres de fonctionnaires américains pour se mêler des affaires intérieures de notre pays, ce site est piraté à titre d'avertissement", proclame le texte rédigé en farsi.
"Si le chef l'ordonne, nous combattrons. S'il le veut, nous offrirons nos têtes (en sacrifice). S'il nous appelle à la patience, nous subirons en silence", ajoute le texte sans préciser l'identité du "chef" en question.
La panne a également affecté les recherches sur Twitter menées à partir de Google. En guise de résultat, les internautes tombaient sur un message indiquant "Ce site a été piraté par la cyberarmée iranienne", suivi d'un texte en farsi, indique TechCrunch.
La maniabilité de Twitter, qui permet à ses membres d'écrire de courts messages depuis un ordinateur ou un téléphone portable, a permis à l'opposition iranienne de relater les manifestations ayant suivi la reconduction controversée en juin de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence de la République islamique, alors que Téhéran bloquait le travail des journalistes locaux et étrangers.
Le département d'Etat avait alors demandé à Twitter de reporter à plus tard une opération de maintenance qui aurait interrompu son utilisation par les manifestants iraniens. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avait ensuite défendu cette intervention de ses services auprès du site, estimant qu'il représentait un outil de communication "important" pour les Iraniens.
L'élection présidentielle du mois de juin a été le sujet le plus abordé en 2009 sur Twitter, a indiqué mercredi le site internet.
La semaine dernière, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a recommandé aux Etats-Unis d'utiliser Twitter et l'internet contre le régime iranien, selon des propos rapportés par la presse.