
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé lundi avoir demandé à l'armée ukrainienne de "trouver les forces" pour défendre Bakhmout, mettant fin aux spéculations sur un éventuel retrait de cette ville. Voici le fil du 6 mars.
C'est la fin de ce direct, merci à toutes et à tous de l'avoir suivi. L'actualité continue sur France 24. Retrouvez plus d’informations sur l'Ukraine en cliquant ici.
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21 h 49 : Zelensky a demandé à l'armée de "trouver les forces" pour défendre Bakhmout
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé lundi avoir demandé à ses commandants militaires de "trouver les forces" pour défendre Bakhmout, épicentre des combats dans l'est du pays, autour de laquelle les troupes russes ont resserré leur étau.
"J'ai dit à l'état-major de trouver les forces appropriées pour aider les gars à Bakhmout", a-t-il déclaré dans une vidéo, affirmant "qu'aucune partie de l'Ukraine ne peut être abandonnée" aux Russes.
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19 h 10 : malgré le risque d'un encerclement, l'Ukraine évoque un "consensus" au sein de l'armée pour "continuer à défendre" Bakhmout
Il existe un "consensus" au sein de l'armée ukrainienne pour "continuer à défendre" Bakhmout, épicentre des combats dans l'est, malgré le risque d'un encerclement par les troupes russes, a déclaré lundi à l'AFP un conseiller de la présidence ukrainienne.

"Il y a un consensus parmi les militaires sur la nécessité de continuer à défendre la ville et à épuiser les forces ennemies, tout en construisant de nouvelles lignes de défense en parallèle au cas où la situation changerait", a indiqué Mykhaïlo Podoliak, réfutant tout retrait ukrainien de Bakhmout.
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18 h 30 : Kiev réclame une enquête après une vidéo montrant l'exécution présumée d'un prisonnier de guerre
Le chef de la diplomatie ukrainienne a réclamé lundi une enquête de la Cour pénale internationale (CPI) après la diffusion d'une vidéo montrant, selon lui, un prisonnier de guerre ukrainien exécuté par des soldats russes.
"Horrible vidéo d'un prisonnier de guerre ukrainien désarmé exécuté par les forces russes pour avoir simplement dit 'Gloire à l'Ukraine'. Une autre preuve que cette guerre est génocidaire", a commenté Dmytro Kouleba sur Twitter.
"Il est impératif que (le procureur de la CPI) Karim Khan lance une enquête immédiate sur ce crime de guerre odieux", a-t-il ajouté : "Les auteurs de ces actes doivent être traduits en justice".
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15 h 11 : la Russie affirme avoir déjoué un assassinat piloté par l'Ukraine
Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé lundi avoir déjoué une tentative d'assassinat visant un célèbre oligarque, Konstantin Malofeïev, et préparée selon eux par un groupe nationaliste piloté par les services secrets ukrainiens.
"Le Service fédéral russe de sécurité a déjoué un attentat organisé par les services spéciaux ukrainiens contre Konstantin Malofeïev, président du conseil d'administration du groupe Tsargrad", a déclaré le FSB dans un communiqué.
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13 h 56 : Kiev dit avoir rempli les conditions pour l'ouverture de négociations d'adhésion à l'UE
Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a annoncé lundi la nomination d'un nouveau directeur à la tête du bureau national anti-corruption (NABU), affirmant que Kiev avait ainsi mis en œuvre les sept réformes réclamées par l'Union européenne en vue de négociations d'adhésion.
"L'Ukraine a maintenant rempli les sept recommandations de l'UE (...) Cela démontre notre détermination à passer au début des négociations d'adhésion dès cette année", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Bruxelles a accordé à Kiev le statut de candidat officiel à l'Union européenne en juin 2022, quatre mois après que le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
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13 h 44 : l'Ukraine indique que son armée compte "renforcer" ses positions à Bakhmout
L'armée ukrainienne compte "renforcer" ses positions à Bakhmout, épicentre de combats avec les troupes russes dans l'est du pays, a indiqué la présidence ukrainienne sur fond de spéculations sur un éventuel retrait des forces de Kiev de cette ville.
Les commandants en chef de forces armées ukrainiennes "se sont prononcés en faveur de la poursuite de l'opération défensive et d'un renforcement de nos positions à Bakhmout" lors d'une réunion lundi avec le chef de l'État Volodymyr Zelensky, a indiqué la présidence dans un communiqué.
La Russie cherche depuis l'été 2022 à conquérir Bakhmout, une ville de l'est de l'Ukraine qui comptait environ 70 000 habitants avant l'invasion russe lancée il y a un an. Les forces de Moscou et de Kiev y ont subi de lourdes pertes.
Les forces russes ont progressé ces derniers jours autour de la ville, qu'elles menacent d'encercler mais que les Ukrainiens continuent de défendre avec acharnement.
Dimanche, l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), un groupe d'experts américains, a estimé que les forces ukrainiennes étaient "vraisemblablement en train d'effectuer une retraite tactique d'ampleur limitée" à Bakhmout.
Alors que certains analystes s'interrogent sur l'intérêt pour les Ukrainiens de s'accrocher à cette ville aujourd'hui dévastée, l'ISW a estimé que la défense de Bakhmout restait "stratégiquement sensée", car elle "continue d'épuiser les effectifs et les équipements russes".
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10 h 34 : treize drones russes ont été abattus dans la nuit de dimanche à lundi, selon l'armée de l'air ukrainienne
L'armée de l'air ukrainienne a déclaré avoir abattu 13 drones explosifs lancés depuis le sud de la Russie pendant la nuit de dimanche à lundi, après que les sirènes de raid aérien ont retenti pendant des heures à Kiev.
L'armée de l'air a déclaré sur Telegram que les forces russes avaient lancé 15 drones Shahed de fabrication iranienne depuis la région de Briansk, au nord-est de Kiev, dont 13 ont été abattus par les forces ukrainiennes.
Depuis octobre, la Russie a lancé des attaques de missiles et de drones contre les infrastructures critiques de l'Ukraine, incitant Kiev à renforcer ses systèmes de défense aérienne avec l'aide de l'Occident.
À Kiev, les signaux de raid aérien ont retenti pendant plusieurs heures tôt lundi et les autorités ont déclaré que les défenses aériennes avaient été déclenchées par une "cible aérienne".
Le chef de l'administration militaire de la ville, Sergiy Popko, a déclaré que des drones s'étaient dirigés vers Kiev mais que les forces de défense aérienne ukrainiennes les avaient abattus et qu'ils n'avaient pas fait de blessés ni touché d'infrastructures.
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10 h 01 : la Norvège a encaissé des revenus pétro-gaziers record en 2022
L'État norvégien a encaissé des revenus pétro-gaziers record l'an dernier, du fait notamment de la guerre en Ukraine qui a contribué à propulser le prix du gaz à des sommets historiques en Europe.
D'après des estimations de l'Institut norvégien de statistique (SSB), l'État a engrangé 131 milliards d'euros (1 457 milliards de couronnes) de revenus liés aux hydrocarbures, "de loin le chiffre le plus élevé jamais enregistré". À titre de comparaison, c'est près de trois fois plus qu'en 2021 (498 milliards de couronnes).
Du fait d'une nette réduction des livraisons russes et d'une augmentation de ses propres exportations, la Norvège est devenue en 2022 le plus gros fournisseur de gaz naturel de l'Europe, tirant au passage parti de l'envolée des cours qui ont atteint un record durant l'été. Ces recettes exceptionnelles ont parfois valu au pays scandinave d'être taxé de "profiteur de guerre", une étiquette qu'Oslo rejette.
Après 1 milliard d'euros l'an dernier, le gouvernement norvégien a décidé d'accorder 75 milliards de couronnes (6,8 milliards d'euros) d'aide civile et militaire à l'Ukraine sur les cinq années à venir (2023-2027) – soit 15 milliards de couronnes par an.
L'État norvégien engrange des revenus pétro-gaziers via les taxes imposées aux compagnies pétrolières, ses participations directes dans les gisements pétroliers et gaziers et dans les infrastructures (pipelines, etc.) et les dividendes versés par le géant de l'énergie Equinor, dont il détient 67 %.
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7 h 08 : le ministre russe de la Défense s'est rendu à Marioupol
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, s'est rendu à Marioupol, en Ukraine, pour inspecter les travaux de reconstruction dans le Donbass. Cette annonce intervient alors que l'armée russe a déjà fait état samedi d'une inspection menée par le même ministre dans un "poste de commandement" sur le front dans l'est de l'Ukraine.
"Dans le cadre d'un déplacement dans la zone de l'opération militaire spéciale", le ministre russe de la Défense a mené des inspections sur les sites d'infrastructures déjà reconstruits ainsi que sur de nouveaux chantiers à Marioupol, selon le communiqué de l'armée russe qui ne précise pas la date de cette visite.
À Marioupol, le ministre a notamment visité un centre médical, celui de secours et un nouveau quartier résidentiel comprenant douze immeubles, poursuit le communiqué, en ajoutant qu'il s'est également vu présenter un rapport sur la construction des écoles dans cette ville portuaire, qui avait subi un siège de plusieurs mois avant de tomber en mai dernier.
Un rapport sur la construction d'un important aqueduc censé relier la République populaire de Donetsk, dans l'est ukrainien, à la région russe de Rostov a également été présenté à Sergueï Choïgou, selon la même source.
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5 h 49 : la défense aérienne russe a abattu trois missiles dans la région de Belgorod, selon son gouverneur
Au moins une personne a été blessée dans la région de Belgorod, dans le sud de la Russie, après que les forces russes ont abattu trois missiles, a déclaré le gouverneur de cette région frontalière de l'Ukraine.
La chute de débris a également fait tomber des lignes électriques près de la ville de Novy Oskol, mais l'ampleur des dégâts n'était pas immédiatement connue, a déclaré le gouverneur, Viatcheslav Gladkov, sur l'application de messagerie Telegram.
"On sait qu'il y a un blessé, un homme blessé à la main par des éclats d'obus", a-t-il déclaré. Il n'a pas dit qui, selon lui, avait tiré les missiles, mais il a accusé les forces ukrainiennes d'attaques similaires par le passé.
Belgorod, qui jouxte la région ukrainienne de Kharkiv, a été la cible de tirs répétés depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022.
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2 h 16 : le chef du groupe Wagner met en garde contre l'effondrement de la ligne de front s'il doit se retirer de Bakhmout
Le patron du groupe Wagner a déclaré que ses troupes, qui resserrent actuellement leur emprise sur la ville ukrainienne de Bakhmout, étaient privées de munitions et que le front s'effondrerait si elles étaient forcées de se retirer.
"Si Wagner se retire de Bakhmout maintenant, tout le front s'effondrera", a déclaré Evguéni Prigojine dans une vidéo publiée ce week-end. "La situation ne sera pas douce pour toutes les formations militaires protégeant les intérêts russes".
Reuters n'a pas pu vérifier de manière indépendante quand et où la vidéo a été enregistrée. La vidéo n'a pas été publiée sur la chaîne habituelle du service de presse d'Evguéni Prigojine.
Vendredi, le chef de Wagner avait déclaré que ses unités avaient "pratiquement encerclé Bakhmout". Mais dimanche, il s'est plaint que la plupart des munitions promises à ses forces par Moscou en février n'avaient pas encore été expédiées.
Le chef des mercenaires critique régulièrement les chefs de la défense et les généraux de haut rang de la Russie. Le mois dernier, il a accusé le ministre de la défense Sergueï Choïgu et d'autres personnes de "trahison" pour avoir refusé de fournir des munitions à sa milice.
Avec AFP et Reuters