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Report in extremis d'une mission de SpaceX vers la Station spatiale internationale

La Nasa a été contrainte d'annuler à deux minutes de son décollage le lancement de la fusée SpaceX qui devait emmener lundi quatre astronautes – deux Américains, un Russe et un Émirati – vers la Station spatiale internationale. La Nasa a fait part d'un "problème des systèmes au sol".

Le décollage prévu tôt lundi 27 février d'une fusée de SpaceX depuis la Floride pour rejoindre la Station spatiale internationale (ISS) a été annulé au dernier moment en raison d'un problème des systèmes au sol, a annoncé la Nasa.

Le décollage était prévu depuis le centre spatial Kennedy lundi à 1 h 45 (6 h 45 GMT) avec à bord un équipage multiculturel, Crew-6, le sixième à se rendre sur l'ISS lors d'une mission de rotation régulière assurée par SpaceX.

La capsule Dragon à bord de laquelle devait voyager l'équipage, composé de deux Américains, d'un Russe et d'un Émirati, devait s'amarrer à l'ISS après un trajet d'environ une journée.

Launch Update: Today's #Crew6 launch has been scrubbed due to an issue with ground systems. Stand by for details on a new launch date and time. https://t.co/149FPqMrnu pic.twitter.com/1PSYsjCGpL

— NASA (@NASA) February 27, 2023

Mais deux minutes avant le décollage, celui-ci a été annulé. "Le lancement de #Crew6 aujourd'hui a été annulé en raison d'un problème des systèmes au sol", a twitté la Nasa.

Peu après, SpaceX a indiqué avoir commencé à décharger le carburant de la fusée et précisé que l'équipage allait débarquer. Le lancement est reporté à une date ultérieure. Originellement prévu dimanche, il avait déjà été reporté de 24 heures mardi par la Nasa.

"Nous sommes prêts physiquement, mentalement et techniquement"

Les Américains Stephen Bowen et Warren Hoburg, le Russe Andreï Fediaïev et l'Émirati Sultan al-Neyadi doivent passer six mois à bord de l'ISS.

À 41 ans, Sultan al-Neyadi deviendra le quatrième astronaute d'un pays arabe de l'Histoire, le deuxième Émirati, mais le premier de son pays à passer six mois dans l'espace. Son compatriote Hazzaa al-Mansoori avait effectué une mission de huit jours en 2019.

"Nous sommes prêts physiquement, mentalement et techniquement", avait déclaré Sultan al-Neyadi à la presse à son arrivée au centre spatial mardi. "C'est un grand honneur d'être ici, et même un privilège."

Le cosmonaute russe Andreï Fediaïev fait également partie de la mission, au moment où les tensions entre Washington et Moscou sont au plus haut, un an après l'invasion russe de l'Ukraine.

Il était déjà prévu avant l'offensive de Moscou que des Russes voyagent avec SpaceX et des Américains avec les vaisseaux russes Soyouz – un programme d'échange maintenu malgré les extrêmes tensions diplomatiques. La station spatiale constitue l'un des rares champs de coopération encore en cours entre les deux pays.

"Concentrés sur la mission" malgré les tensions politiques

Interrogé sur l'impact de ces tensions politiques sur l'équipage, le commandant de la mission, l'Américain Stephen Bowen, a répondu mardi qu'il était "rare que ces questions soient abordées dans les conversations de tous les jours", et que lui et ses coéquipiers restaient "concentrés sur la mission".

La capsule qui transporte l'équipage, nommée Endeavour, a déjà volé trois fois dans l'espace. La Nasa loue les services de l'entreprise américaine SpaceX pour acheminer ses astronautes environ tous les six mois vers le laboratoire volant. Ces derniers y conduisent des expériences scientifiques et assurent la maintenance de la station, habitée en permanence depuis plus de 22 ans.

Crew-6 remplacera les quatre membres de Crew-5 (deux Américains, une Russe et un Japonais), arrivés en octobre 2022 et qui redescendront sur Terre à bord de leur propre vaisseau SpaceX, après quelques jours de passation.

À bord de l'ISS se trouvent également trois autres passagers (deux Russes et un Américain), arrivés eux à bord d'un vaisseau russe Soyouz.

Ce dernier a subi en décembre dernier une fuite, qui a rendu dangereux pour les trois passagers un retour sur Terre à son bord. L'agence spatiale russe Roscomos a donc envoyé un vaisseau de secours, qui s'est amarré sans encombre à l'ISS samedi.

Avec AFP