Le Sénat a voté en faveur d'un deuxième mandat de quatre ans de Ben Bernanke à la tête de la Réserve fédérale américaine. Mercredi, sa gestion de la crise économique lui avait valu le titre de "personnalité de l'année 2009" décerné par le "Time".
AFP - La commission Bancaire du Sénat américain a approuvé jeudi la reconduction de Ben Bernanke à la tête de la banque centrale américaine (Fed), mais celle-ci doit encore être approuvée par le Sénat dans son ensemble.
Les sénateurs ont voté par 16 voix contre sept pour un deuxième mandat de quatre ans pour Ben Bernanke à la tête de cette institution clé. Le sénateur Jeff Merkley est le seul démocrate à avoir voté contre.
"Je crois qu'on peut attribuer à M. Bernanke un certain mérite pour son rôle crucial dans les événements de l'automne dernier", a dit le président de la commission Christopher Dodd. "S'il n'avait pas -- avec d'autres, dont certains sont dans cette commission -- agi à un moment crucial pour notre pays, nous aurions une situation très différente et bien plus catastrophique", a-t-il ajouté.
Le sénateur indépendant de gauche, Bernie Sanders, qui n'est pas membre de la commission Bancaire, avait appelé mercredi le président américain Barack Obama à renoncer à reconduire Ben Bernanke à la Fed. "Je vais faire tout ce que je peux pour faire en sorte qu'il ne soit pas reconduit", avait-il assuré.
Parallèlement, le patron de la Fed a été sacré mercredi "personnalité de l'année" 2009 par le magazine Time, pour la manière dont il a géré la pire crise financière depuis la Grande dépression des années 1930.
Jeudi, lors d'une audition, Jim Bunning l'un des sénateurs républicains opposés à la nomination de M. Bernanke, a raillé cette distinction en indiquant que Joseph Stalin, Yasser Arafat, Adolf Hitler, ou encore Vladimir Poutine avaient été élus "personnalité de l'année" par le magazine. "J'espère qu'il (M. Bernanke) tournera mieux qu'eux", a-t-il dit.
Le président Obama avait annoncé le 25 août son intention de reconduire M. Bernanke à la tête de cette institution clé, louant son "travail extraordinaire" pour tenter de contrer la crise financière.