Le président ukrainien a exhorté mardi soir les Occidentaux à prendre "des décisions" au sujet des livraisons de chars lourds à l'Ukraine pour lutter contre l'invasion russe. Pour Volodymir Zelensky, "les alliés ont le nombre requis de tanks" nécessaires à l'armée ukrainienne pour renverser les troupes de Moscou. Voici le fil du 24 janvier 2023.
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3 h 46 : des livraisons de chars américains représenteraient une "provocation évidente", selon Moscou
L'ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoli Antonov, a estimé mercredi qu'une décision de Washington d'envoyer des chars de combats en Ukraine représenterait "une autre provocation évidente".
"Il est évident que Washington tente délibérément de nous infliger une défaite stratégique", a indiqué Anatoli Antonov dans des commentaires publiés sur le compte Telegram de l'ambassade. "Si les États-Unis décidaient de livrer des chars, alors justifier ce choix en invoquant l'argument des 'armes défensives' ne fonctionnera pas. Cela représenterait une autre provocation évidente contre la Fédération de Russie."
Les États-Unis pourraient annoncer cette semaine la livraison de chars de combat Abrams à l'Ukraine.
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3 h 22 : deux travailleurs humanitaires tués à Soledar
Deux travailleurs humanitaires britanniques portés disparus depuis plusieurs jours, Chris Parry, 28 ans, et Andrew Bagshaw, 47 ans, ont été tués alors qu'ils tentaient d'évacuer des habitants sous les bombardements à Soledar, dans l'est de l'Ukraine, ont annoncé mardi soir leurs familles.
Le patron du groupe de mercenaires russe Wagner, Evguéni Prigojine, avait publié le 11 janvier sur Internet des photos d'identité semblant correspondre aux deux disparus britanniques, affirmant qu'elles avaient été retrouvées sur le corps de l'un d'eux.
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23 h 41 : Berlin s'achemine vers un accord de livraison des chars Leopard
Mardi soir, deux médias allemands, le Spiegel et la chaine d'information NTV, ont assuré que le chancelier Olaf Scholz allait donner son feu vert, probablement mercredi, à la livraison par des pays alliés de chars lourds Leopard réclamés avec insistance par l'Ukraine
"L'Allemagne envoie des chars Leopard à l'Ukraine", a tweeté le Parti libéral-démocrate (FDP), membre de la coalition gouvernementale menée par Olaf Scholz.
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22 h 59 : démissions de responsables en Ukraine: Zelensky défend des décisions "nécessaires"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a défendu mardi soir des décisions "nécessaires" pour avoir "un État fort" après qu'une série de hauts responsables ont été démis de leurs fonctions dans la foulée d'une affaire de corruption concernant des approvisionnements de l'armée.
"C'est juste, c'est nécessaire à notre protection et cela aide à notre rapprochement avec les institutions européennes", a-t-il insisté dans son allocution quotidienne. "Tous les problèmes internes qui empêchent l'État de se renforcer sont en train d'être réglés et le seront encore davantage" à l'avenir, a-t-il appuyé.
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22 h 46 : "Les discussions doivent se finir par des décisions", exhorte Zelensky
"Les discussions doivent se finir par des décisions", exhorte le président ukrainien Volodymyr Zelensky au sujet de possibles livraisons de chars lourds occidentaux à l'Ukraine, au moment où Berlin et Washington pourraient sauter le pas mercredi selon plusieurs médias.
"Les alliés ont le nombre requis de tanks" nécessaires à l'armée ukrainienne pour renverser les troupes de Moscou, a-t-il déclaré dans son allocution quotidienne publiée sur les réseaux sociaux, martelant que "les besoins sont plus importants" que "cinq, dix ou quinze chars".
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22 h 11 : deux Britanniques tués en Ukraine lors d'une "évacuation humanitaire" de Soledar
Deux Britanniques partis comme volontaires en Ukraine ont été tués alors qu'ils tentaient une "évacuation sanitaire" de la ville de Soledar, théâtre d'intense affrontements entre forces russes et ukrainiennes, annonce la famille de l'un d'eux.
"C'est avec une grande tristesse que nous annonçons que notre bien-aimé Chrissy a été tué au côté de son collègue Andrew Bagshaw alors qu'ils tentaient une évacuation humanitaire de Soledar, à l'est de l'Ukraine", a indiqué la famille de Christopher Parry dans une déclaration transmise par le ministère britannique des Affaires étrangères.
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19 h 47 : les athlètes russes ne doivent pas pouvoir participer aux JO-2024 à Paris (Zelensky à Macron)
Les athlètes russes ne doivent pas pouvoir participer aux Jeux olympiques de Paris en 2024, demande le président ukrainien Volodymyr Zelensky à son homologue français Emmanuel Macron, alors que la Russie a envahi l'Ukraine depuis onze mois.
"J'ai particulièrement insisté sur le fait que les athlètes russes ne doivent pas avoir leur place aux JO de Paris", a déclaré sur Telegram le président ukrainien à l'issue d'un entretien téléphonique avec le chef de l'État français.
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18 h 12 : 25 morts dans la région frontalière russe de Belgorod depuis le début de l'offensive
Vingt-cinq personnes ont été tuées et près de 100 autres blessées dans des frappes ukrainiennes sur la région frontalière russe de Belgorod depuis le début de l'intervention militaire de Moscou en Ukraine, annonce son gouverneur.
"L'Ukraine, l'ennemi, bombarde des villages pacifiques. Nous avons 25 personnes tuées et 96 blessées", a déclaré Viatcheslav Gladkov au président Vladimir Poutine, lors d'un entretien diffusé à la télévision publique russe. C'est la première fois en onze mois qu'un bilan de victimes pour une région est donné officiellement par les autorités russes.
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16 h 45 : Washington pourrait autoriser l'envoi de chars Abrams à Kiev
Les États-Unis pourraient changer d'avis sur les chars Abrams en autorisant leur livraison à l'Ukraine, ont déclaré mardi deux responsables américains à Reuters, ajoutant qu'une annonce pourrait survenir dès cette semaine.
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15 h 35 : la Turquie reporte sine die une réunion prévue avec la Suède et la Finlande
La réunion, en vue de leur adhésion à l'Otan, était prévue début février. La candidature suédoise - bloquée depuis mai par Ankara - est dans l'impasse après plusieurs manifestations antiturques à Stockholm, où un exemplaire du Coran a notamment été brûlé.
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15 h 00 : l'Ukraine dit disposer de suffisamment de réserves énergétiques pour passer l'hiver
Le Premier ministre Denys Shmyhal a estimé que le pays avait suffisamment de charbon et de gaz malgré les attaques russes sur les infrastructures énergétiques. "Environ 11 milliards de mètres cubes de gaz sont stockés dans les réservoirs et près de 1,2 million de tonnes de charbon sont dans les stockages".
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14 h 30 : l'Allemagne interpellée au Conseil de l'Europe sur la livraison de chars
"Le Conseil de l'Europe s'occupe de paix et de justice, c'est très important, mais aujourd'hui, la paix et la justice ont un nom : Leopard", a lancé l'élu ukrainien Oleksiy Hontcharenko, membre de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), à la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock. "Alors s'il vous plaît, dites-nous clairement : oui ou non, et quand" l'Allemagne va donner son feu vert à la livraison des blindés de fabrication allemande que Kiev réclame avec insistance pour résister à l'agression russe.
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13 h 54 : Berlin va examiner la demande polonaise "avec l'urgence requise", promet un porte-parole du gouvernement allemand
"La demande nous est parvenue (...) Nous allons traiter la demande avec l'urgence requise conformément à la procédure prévue", a précisé l'un des porte-parole du gouvernement allemand. La Pologne souhaite transférer 14 chars lourds Leopard 2 à l'Ukraine.
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13 h 31 : Varsovie espère une "réponse rapide" de Berlin sur la livraison des chars à Kiev
"J'espère que cette réponse des Allemands viendra rapidement cette fois, parce que les Allemands tardent, tergiversent, agissent d'une manière difficile à comprendre", a dit le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki.
Le chef du gouvernement a par ailleurs souligné que la Pologne, "tout comme d'autres pays sur leurs territoires" respectifs, formait déjà des soldats ukrainiens, sans cependant préciser s'il s'agissait bien de l'entraînement sur les Leopard de fabrication allemande.
"Nous demanderons également à l'UE le remboursement des coûts. Ce sera un nouveau test de sa bonne volonté. L'UE devrait nous indemniser pour ces coûts", a en outre insisté Mateusz Morawiecki.
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12 h 19 : cinq gouverneurs et quatre vice-ministres démis de leurs fonctions
Cinq gouverneurs régionaux et quatre vice-ministres ont été démis de leurs fonctions en Ukraine, a annoncé le gouvernement mardi après un scandale de corruption présumé dans l'armée.
Selon Taras Melnytchouk, représentant du gouvernement auprès du Parlement, les gouverneurs des régions de Dnipropetrovsk (centre), Zaporijjia (sud), Soumy (nord), Kherson (sud) et de la capitale Kiev vont quitter leur poste, en plus du vice-ministre de la Défense, de celui de la Politique sociale et de deux vice-ministres du Développement territorial, qui ont été limogés.
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12 h 05 : la police norvégienne interroge l'ex-mercenaire du groupe Wagner
Andreï Medvedev, qui s'est enfui en Norvège il y a environ dix jours, a déclaré qu'il craignait pour sa vie après avoir été témoin de meurtres et mauvais traitements infligés à des prisonniers russes amenés sur la ligne de front en Ukraine pour combattre aux côtés de Wagner.
La brigade criminelle de la police norvégienne (Kripos), qui participe à l'enquête internationale sur les crimes de guerre en Ukraine menée par la Cour pénale internationale, a commencé à l'interroger sur ses expériences en Ukraine.
"Nous ne voulons pas rentrer dans les détails de ce qu'il a expliqué lors de ces interrogatoires, mais nous précisons qu'il a toujours le statut de témoin", a écrit la Kripos dans un communiqué.
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11 h 05 : Kiev a proposé un pacte de non-agression à la Biélorussie, selon le président Alexandre Loukachenko
L'Ukraine a proposé un pacte de non-agression à la Biélorussie, a déclaré mardi le président Alexandre Loukachenko, cité par Belta. Selon l'agence de presse officielle biélorusse, Alexandre Loukachenko a dévoilé cette information lors d'une réunion avec des responsables gouvernementaux et des représentants des services de sécurité.
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10 h 52 : des livraisons de chars allemands à l'Ukraine n'augureraient "rien de bon", dit le Kremlin
"De telles livraisons n'apporteront rien de bon à la relation" russo-allemande, a estimé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, jugeant que cela "laisserait une trace indélébile".
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10 h 39 : la Pologne a adressé à l'Allemagne sa demande de pouvoir livrer des chars Leopard à l'Ukraine
"L'Allemagne a déjà reçu notre demande d'accepter le transfert de chars Leopard 2 à l'Ukraine", a déclaré sur Twitter Mariusz Blaszczak, le ministre polonais de la Défense, lançant également un appel à Berlin de se joindre "à la coalition de pays soutenant l'Ukraine avec des chars Leopard 2".
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10 h 29 : les alliés peuvent commencer à former les Ukrainiens à utiliser des chars Leopard, dit le ministre allemand de la Défense
"J'ai expressément encouragé les pays partenaires qui ont des chars Leopard prêts à être déployés à entraîner les forces ukrainiennes sur ces chars", a déclaré le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, lors d'une conférence de presse à Berlin avec Jens Stoltenberg, le chef de l'Otan, alors que l'Allemagne n'a pas encore donné son aval à leur livraison à Kiev.
Écoutez les précisions du correspondant de France 24 à Berlin, Nick Spicer.
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10 h 05 : "Aucune indication" montrant que la Russie a changé ses plans, affirme le chef de l'Otan
Lors d'une visite à Berlin, Jens Stoltenberg a estimé qu'il n'y avait "aucune indication" montrant que la Russie avait "changé ses objectifs" dans sa guerre contre l'Ukraine.
Le chef de l'Otan a réaffirmé l'importance de fournir davantage d'armes lourdes à Kiev pour l'aider à repousser les forces russes, et s'est dit "confiant" qu'une solution sera "bientôt" trouvée sur la livraison des chars d'assaut réclamés par l'Ukraine.
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9 h 47 : la décision sur les livraisons de chars à l'Ukraine est "imminente" à Berlin
"Il ne s'agit plus que d'une question de jours", rapporte Anne Mailliet, la correspondante de France 24 en Allemagne.
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9 h 41 : l'Allemagne aidera Kiev à "gagner" la guerre, promet le ministre de la Défense
L'Allemagne soutiendra l'Ukraine afin qu'elle "gagne" la guerre contre la Russie, malgré l'absence à ce stade de décision sur l'épineuse question des livraisons de chars d'assaut Leopard à l'Ukraine, a déclaré mardi le ministre allemand de la Défense.
"Nous soutenons l'Ukraine pour qu'elle ne perde pas, pour qu'elle gagne cette guerre contre la Russie", a indiqué Boris Pistorius dans un entretien à la télévision allemande ZDF. "L'Allemagne fait pour cela plus que n'importe quel allié, à l'exception des États-Unis", s'est-il défendu.
"Je comprends les inquiétudes et les craintes des amis ukrainiens. L'Allemagne a une responsabilité et un rôle particuliers", a admis Boris Pistorius. Mais "nous devons réfléchir soigneusement à ce que nous pouvons faire", a-t-il estimé, répétant que Berlin ne souhaitait pas faire "cavalier seul".
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9 h 21 : série de démissions en Ukraine après un scandale de corruption
Plusieurs hauts responsables ukrainiens ont annoncé leur démission après des révélations de la presse sur des achats présumés de provisions pour l'armée à des prix gonflés, ont fait savoir les autorités.
Parmi les responsables qui ont démissionné figurent le vice-ministre de la Défense, Viatcheslav Chapovalov, qui supervisait l'appui logistique des forces armées, le chef adjoint de l'administration présidentielle, Kyrylo Tymochenko, et le procureur général adjoint, Oleksiï Simonenko.
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8 h 36 : le directeur de cabinet adjoint de la présidence ukrainienne démissionne
Le directeur de cabinet adjoint de la présidence ukrainienne, Kyrylo Tymochenko, a déclaré mardi qu'il avait demandé la veille au président Volodymyr Zelensky de le relever de ses fonctions.
"Je remercie le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky pour la confiance et la possibilité de faire de bonnes actions chaque jour et chaque minute", a écrit Kyrylo Tymochenko sur l'application de messagerie Telegram.
Kyrylo Tymochenko, dont les médias ukrainiens ont rapporté qu'il pourrait faire partie des changements dans les équipes gouvernementales annoncés par Volodymyr Zelensky lundi, n'a pas motivé son départ.
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8 h 33 : la Finlande doit envisager l'option d'adhérer à l'Otan sans la Suède, selon son chef de la diplomatie
La Finlande doit envisager l'option d'une adhésion à l'Otan sans la Suède, a affirmé pour la première fois son ministre des Affaires étrangères après que le président turc Erdogan a exclu un feu vert d'Ankara à la candidature suédoise.
Une adhésion conjointe des deux pays nordiques reste "la première option" mais "nous devons évidemment évaluer la situation, si quelque chose s'est produit qui fait qu'à long terme la Suède ne peut plus avancer", a affirmé le chef de la diplomatie Pekka Haavisto à la télévision publique Yle, jugeant toutefois qu'il est "trop tôt pour prendre une position".
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0 h 02 : le secrétaire général de l'Otan appelle Ankara à ne pas bloquer l'adhésion de la Suède
Le secrétaire général de l'Otan a fustigé lundi soir l'attitude du président turc, qui menace de bloquer l'adhésion à l'Otan de la Suède après qu'un extrémiste a brûlé un exemplaire du Coran samedi à Stockholm.
Dans un entretien à la télévision allemande Welt, retranscrit par la chaîne dans un communiqué en allemand, le Norvégien Jens Stoltenberg a condamné la position de Recep Tayyip Erdogan à propos de la Suède.
"La liberté d'expression, la liberté d'opinion est un bien précieux, en Suède et dans tous les autres pays de l'Otan. Et c'est pourquoi ces actes inappropriés ne sont pas automatiquement illégaux", a-t-il déclaré.
Samedi après-midi, dans le cadre d'une manifestation autorisée par la police suédoise à proximité de l'ambassade de Turquie, l'extrémiste de droite suédo-danois Rasmus Paludan avait brûlé un exemplaire du Coran, un acte visant à dénoncer les négociations suédoises avec Ankara sur l'Otan.
"Le gouvernement suédois a condamné (cette manifestation) en des termes très clairs", a rappelé Jens Stoltenberg dans son entretien à Welt.
Avec AFP et Reuters