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Chirac convoqué par un juge dans l'enquête des emplois fictifs

Jacques Chirac doit être entendu "avant la fin de l'année" par le juge Jacques Gazeaux dans l'affaire des présumés emplois fictifs au RPR rémunérés par la Ville de Paris. L'ex-chef de l'État pourrait être mis en examen pour prise illégale d'intérêts.

AFP - L'ancien président Jacques Chirac doit être entendu "avant la fin de l'année" à Nanterre par le juge Jacques Gazeaux en vue d'une éventuelle mise en examen dans l'enquête sur de présumés emplois fictifs au RPR pris en charge par la mairie de Paris, a-t-on appris mercredi de sources proches du dossier.

Jacques Chirac doit être entendu "avant la fin de l'année" dans cette enquête ouverte après une plainte de la Ville de Paris déposée en 1995, selon ces sources, confirmant une information de Mediapart.

Ni l'entourage de M. Chirac ni ses avocats n'avaient pu être joints mercredi.

M. Chirac, déjà renvoyé en correctionnelle à Paris dans l'affaire des présumés emplois fictifs à la mairie de Paris, avait déjà été entendu sous le statut de témoin assisté en 2007 dans cette affaire.

Son audition "avant la fin de l'année" par le juge Gazeaux pourrait déboucher sur une mise en examen de l'ancien chef de l'Etat pour "prise illégale d'intérêt". Ce délit est passible de 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

La plainte de la mairie de Paris concernait des versements de salaires à des permanents du RPR sous les mandats municipaux de M. Chirac (1977-1995).

Le cas de M. Chirac avait été disjoint dans l'attente de la fin de son mandat présidentiel. Plusieurs condamnations ont été prononcées en 2004, notamment à l'encontre de l'ancien Premier ministre Alain Juppé, qui cumulait les fonctions de secrétaire général du RPR et adjoint aux Finances lorsque M. Chirac était maire de Paris.

M. Chirac avait été entendu comme témoin assisté --un statut intermédiaire entre ceux de témoin et de mis en examen-- en juin 2007 à Nanterre par le juge Alain Philibeaux, qui voulait alors joindre ce dossier à celui des chargés de mission pour lequel l'ancien président a été renvoyé en procès.

Mais le 31 mars, la Cour de cassation a rejeté la demande de dessaisissement du juge Philibeaux. Ce dernier a depuis quitté le tribunal de Nanterre et le dossier est aujourd'hui entre les mains du juge d'instruction Jacques Gazeaux.