À la une de la presse, ce lundi 16 janvier, la mobilisation contre la réforme des retraites, cette semaine, en France. Le rapport de l’ONG Oxfam sur l'aggravation des inégalités dans le monde. L'enlèvement, en fin de semaine dernière, d'une cinquantaine de femmes dans le nord du Burkina Faso par des jihadistes présumés. Et le "Blue Monday", désigné comme la pire journée de l’année.
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À la une de la presse, la mobilisation contre la réforme des retraites, cette semaine, en France. Première journée-test, jeudi 19 janvier, avec des grèves dans les raffineries, les transports et la fonction publique.
En proposant de reporter l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, le gouvernement a uni l'ensemble des syndicats contre lui. Un fait "inédit" depuis 13 ans, d'après L'Humanité, qui se réjouit de voir les principaux syndicats parler "d'une seule voix". Au premier rang de la mobilisation, le patron de la CGT, Philippe Martinez, et celui de la CFDT, Laurent Berger. Le journal accuse le gouvernement d'avoir fait "le choix d’assumer un conflit social majeur", dans un contexte "inflammable", où les sujets de mécontentement, de l'explosion des prix de l'énergie à la stagnation des salaires, se seraient "additionnés".
L' Humanité du lundi 16 janvier 2023 chez les marchands de journaux et dès ce soir 22h00 sur ordinateur. https://t.co/s4nZf9skga tablettes et smartphones avec nos applis IOS https://t.co/Nwm028Ng9C et Android https://t.co/AzRCWAjIRD #Iran #Retraites pic.twitter.com/eagF0V8Xmd
— L'Humanité (@humanite_fr) January 15, 2023La mobilisation syndicale est présentée par Le Figaro comme la manifestation d'un "réflexe pavlovien", d'une "surenchère dans l'indignation". "Dans les rangs des syndicats les plus durs, l'ambition est de faire renaître l'esprit de 1995, quand Jacques Chirac avait cédé à la pression de la rue", accuse le journal. "Mais le syndicalisme d'aujourd’hui n'est plus tout à fait ce qu'il était". À vérifier dans les jours et les semaines qui viennent.
Pour le moment, en tout cas, les Français se disent majoritairement hostiles au projet du gouvernement. Libération est allé à la rencontre de plusieurs d'entre eux, comme Josette, aide-soignante depuis 41 ans, dont 37 de nuit, Jean-Jacques, agriculteur retraité de 67 ans ou encore Eden, étudiant. Des Français qui expriment leur crainte de ne pas pouvoir profiter de leurs vieux jours ou de ne plus pouvoir travailler, passée la soixantaine, et qui disent que le gouvernement ne les a pas convaincus, ni de la nécessité budgétaire de sa réforme ni de sa capacité à répondre à l'injustice sociale.
À la une de @libe ce lundi :
🔴 Retraites : «Le grand ressentiment»
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Les inégalités sociales dont il est question, aussi, dans le rapport d'Oxfam, publié, comme chaque année, à l'occasion du Forum économique mondial de Davos. Dans le document qu'elle publie aujourd'hui, l'ONG, qui milite pour une plus grande taxation des plus riches, s'intéresse, justement, à la concentration des richesses en France, où existe, pourtant, un système de redistribution important, hérité de la Résistance. D'après Oxfam, citée par La Croix, ce modèle est encore efficace mais il se trouverait "de plus en plus sous pression", dans l’ensemble des services publics, en raison des baisses d’impôt du premier quinquennat Macron, qui ont moins rempli les caisses et auraient profité davantage aux plus aisés. Et l'ONG de relever que, "selon l’OCDE, la France est le pays qui a subi la plus forte baisse des revenus réels au 2eme trimestre 2022".
Pour Oxfam, la réponse du gouvernement à la crise accroît les fractures françaises https://t.co/e6Qm56652K
— La Croix (@LaCroix) January 16, 2023Au niveau mondial, les conclusions d’Oxfam sont plus accablantes encore, puisque l'organisation montre que depuis 2020, les 1 % des plus riches ont capté les 2/3 des richesses produites dans le monde. Des chiffres mis en avant par L'Humanité, qui s’est intéressé en particulier à l'évolution des revenus des 5 Français les plus riches, sur la même période. Première fortune mondiale, Bernard Arnault, le patron de LVMH, a vu sa fortune bondir de 85 à plus de 179 milliards d'euros, soit près de 100 % d’augmentation. Le bond le plus considérable revient au patron du géant du fret CMA-CGM, Rodolphe Saadé, avec une hausse de 250 %. Des chiffres qui donnent le tournis. The Guardian rapporte, quant à lui, que les 1 % des citoyens les plus riches d'Australie sont aujourd'hui plus riches de 61 % qu'ils ne l'étaient avant la pandémie, après avoir empoché, en moyenne, 150 000 dollars par minute au cours de la dernière décennie.
Dans la presse, également, les réactions à l'enlèvement dans le nord du Burkina Faso, à la fin de la semaine dernière, d'une cinquantaine de femmes par des jihadistes présumés. Ces enlèvements, qui se sont produits dans la commune d'Arbinda, une zone actuellement sous blocus des groupes jihadistes et difficilement ravitaillée en vivres, indignent Le Djély. "En l'absence de denrées aussi basiques que le pain, le riz, le sucre ou encore l'huile, (les femmes enlevées) n’ont pas eu d’autre choix que de braver le danger et les risques" qu’il y avait à se rendre en brousse, s'émeut le site d'info guinéen.
"Rapt massif de femmes à Arbinda : un caillou de plus dans les godasses d'Ibrahim Traoré", le chef de la junte actuellement au pouvoir au Burkina, cingle Le Pays. Le quotidien burkinabé dit espérer voir "entrer bientôt dans la danse" les 50 000 Volontaires pour la défense de la patrie, les supplétifs appelés à la rescousse pour la défense du pays. "La donne va changer et la peur changera de camp, au grand bonheur des populations qui souffrent le martyre", veut croire le journal.
Si ces riantes nouvelles vous ont mis le moral dans les chaussettes, sachez que vous pouvez toujours mettre vos états d'âme sur le compte du "Blue Monday". D'après le Huffington Post, ce concept marketing, imaginé en 2005, relève de la totale supercherie, ce qui ne l'a pas empêché de faire florès, depuis. Selon une étude totalement fantaisiste, le troisième lundi du mois de janvier a été défini comme LA pire journée de l’année, car elle concentre toutes les conditions du désastre : le début de semaine de travail, la météo hivernale, le porte-monnaie vide après Noël, l'absence de vacances en perspective - et bien sûr, l'abandon des bonnes résolutions de début d’année. Bonne journée quand même !
Ce lundi est censé être le plus « déprimant de l’année » (et ce n’est pas qu’un mythe) https://t.co/Dm5GqJpXW4
— Le HuffPost (@LeHuffPost) January 15, 2023Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.