Soucieuse de faire pression sur Téhéran, la Chambre des représentants a adopté un projet de loi permettant de sanctionner les entreprises exportant de l'essence vers l'Iran. Le texte doit être approuvé au Sénat.
AFP - La Chambre des représentants américaine a adopté mardi un projet de loi permettant au président des Etats-Unis de s'en prendre aux entreprises exportant de l'essence vers l'Iran pour forcer Téhéran à céder sur ses ambitions nucléaires.
Les élus ont approuvé le texte, soutenu par la grande majorité des démocrates et des républicains, par 412 voix contre 12.
Le texte doit encore être approuvé au Sénat.
"La perspective d'un Iran ayant l'arme nucléaire est le défi stratégique le plus grave et le plus urgent auquel les Etats-Unis aient eu à faire face", a déclaré mardi devant la Chambre, Howard Berman, le président de la commission des Affaires étrangères, le principal auteur du projet de loi.
M. Berman affirme que les estimations selon lesquelles l'Iran pourrait posséder une arme nucléaire en état de fonctionnement dans les cinq ans "doivent être réévaluées à plus court terme".
Le texte donnerait au président américain Barack Obama les moyens de sanctionner les entreprises étrangères qui fournissent de l'essence à l'Iran en les empêchant de faire de travailler avec les Etats-Unis.
Il vise implicitement les principaux fournisseurs étrangers de pétrole raffiné dont les Suisses Vitol et Glencore, le Néerlando-suisse Trafigura, le Français Total, le Britannique British Petroleum, ainsi que l'Indien Reliance.
L'Iran est un grand producteur de pétrole, mais doit importer 40% de son essence.
Le projet de loi prévoit d'étendre la possibilité accordée --depuis une loi de 1996-- aux Etats-Unis de sanctionner les entreprises qui prévoient des investissements de plus de 20 millions de dollars dans le secteur pétrolier ou gazier iranien.