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Mali : le chef de la junte gracie les 49 soldats ivoiriens détenus depuis juillet

Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a accordé vendredi la grâce "avec remise totale des peines" aux 49 soldats ivoiriens arrêtés en juillet et condamnés ensuite par la justice malienne, selon un décret présidentiel. Ces arrestations avaient provoqué une brouille diplomatique entre les deux pays et l'attitude du Mali a été condamnée par les pays de la région.

Les 49 militaires ivoiriens soupçonnés d'être des "mercenaires" et détenus au Mali depuis juillet, ont obtenu la grâce présidentielle, vendredi 6 janvier, par le chef de la junte malienne, Assimi Goïta, a indiqué un porte-parole du gouvernement.

"Le colonel Assimi Goita (...) a accordé une grâce avec remise totale des peines aux 49 Ivoiriens condamnés par la justice malienne", indique un communiqué officiel.  

Ces soldats ivoiriens avaient été arrêtés au Mali, qualifiés de "mercenaires", puis inculpés mi-août de "tentative d'atteinte à la sûreté extérieure de l'État" et écroués. Dans le détail, 46 soldats avaient été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle le 30 décembre, tandis que les trois femmes soldats libérées mi-septembre avaient été condamnées à la peine de mort par contumace. 

Le 4 janvier, le président togolais, Faure Gnassingbé, chargé d'apaiser les tensions dans cette affaire, était arrivé à Bamako pour une visite de quelques heures.

Un esprit "fraternel"

Depuis le 10 juillet, la Côte d'Ivoire exige la libération de ses soldats en niant catégoriquement qu'ils aient été ou soient des "mercenaires", affirmant qu'ils étaient en mission pour l'ONU, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).

Le 22 décembre, une visite à Bamako d'une délégation officielle ivoirienne en présence du ministre des Affaires étrangères togolais s'est déroulée dans un esprit "fraternel". Elle s'était conclue par la signature d'un mémorandum, le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, frère du chef de l'État, soulignant que l'affaire était "en voie de résolution".

Avec AFP