À la une du jeudi 8 décembre, l'histoire rocambolesque d'un réseau complotiste qui voulait restaurer l'Empire en Allemagne ; et le géant Netflix, au cœur d'une guerre fratricide dans la royauté britannique. Et bien sûr, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, incarnation de la résistance en Ukraine, homme de l'année pour le magazine américain Time.
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À la une du jeudi 8 décembre, après le vaste coup de filet allemand hier, l'histoire rocambolesque d'un réseau complotiste qui voulait restaurer l'Empire en Allemagne ; et le géant Netflix, au cœur d'une guerre fratricide dans la royauté britannique. Et bien sûr, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, incarnation de la résistance en Ukraine, homme de l'année pour le magazine américain Time.
"Il y a tout les éléments d'un bon polar. Un réseau souterrain qui fomente un coup d'État pour faire tomber la République fédérale allemande. Trois mille policiers menant plusieurs opérations simultanées menées sur tout le territoire, l'une des plus grandes opérations policières de la jeune République". Ces mots sont ceux d'un député allemand du parti, Die Linke, rapportés dans The Guardian. Le scénario est "digne d'un roman, mais la menace reste réelle", écrit le journal. Parmi les 25 personnes arrêtées, certaines sont reconnues comme des théoriciens du complot. Au cœur de cette histoire, un homme fait la une des journaux : le prince Heinrich XIII, héritier d'une très longue lignée aristocratique allemande et connu des services de renseignement pour ses penchants complotistes et antisémites. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung le présente comme le cerveau de cette mouvance d'extrême droite, baptisée les "Reichsburger" ("citoyens du Reich" en allemand). Ne reconnaissant pas la constitution allemande mise en place après 1945, ils projetaient de restaurer l'Empire allemand dans les frontières de… 1871. Selon le Financial Times, cette opération pose la question épineuse de l'influence de l'extrême droite en Allemagne. Le réseau des "Reichsburger" comprendrait 20 000 sympathisants. À l'heure actuelle, seule une cinquantaine est soupçonnée d'avoir voulu préparer des attentats, d'après les services de renseignement. "Il est temps de prendre le problème au sérieux", écrit le journal, "et de ne plus faire de complaisance vis-à-vis de personnes voulant attenter à la démocratie allemande".
En Iran, trois mois après le début de la contestation, la mobilisation ne faiblit pas. L'occasion pour Le Figaro de titrer : "Le régime des mollahs, impuissant face à la révolte". Dans son éditorial, le journal évoque une "lutte à mort" car, malgré la répression féroce, avec, au minimum, 400 morts et 15 000 arrestations, les Iraniens n'entendent pas baisser les bras. "Ce qu'ils veulent", dit Le Figaro, "c'est la démocratie" [...]. Or, "la théocratie iranienne n'est pas réformable". Le magazine américain, Time, a dévoilé ses personnalités de l'année et fait honneur aux femmes iraniennes, figures de proue de cette révolution iranienne. Dans le registre masculin, Volodymyr Zelensky, le président ukrainien a été élu "homme de l'année" pour son rôle de leadership de la résistance ukrainienne dans le conflit avec la Russie.
Enfin, c'est l'histoire de deux frères ennemis, héritiers de la couronne britannique qui ne peuvent plus s'entendre. Celle de la rivalité entre William et Harry Windsor fait la une de The Spectator. Mais pourquoi tant de haine ? Netflix met en ligne le premier volet de son documentaire sur Harry et Meghan, rappelle la BBC. Présenté un récit de leur vie en Amérique, ce serait surtout l'occasion pour le couple, qui s'est détourné de la monarchie britannique, de régler ses comptes avec les autres membres de la famille royale. Il sera notamment question des accusations de racisme, émises dans de précédentes interviews, concernant Megan Markhle, et qui avait beaucoup déplu à Buckingham Palace. En une, le journal Metro pose la question qui fâche : "Est-ce que l'argent passe avant votre famille ?" Pour Harry, le principal objectif est, avant tout, de donner sa vérité, "qui a un prix", rappelle le journal, avec un contrat exclusif d'au moins 100 millions de dollars. "Mais quand vont-ils nous laisser tranquille?", s'interroge The Spectator. À qui ce "Nous" fait-il référence ? À la famille britannique ou au peuple britannique ? Le Daily Express donne sa réponse : "Arrêtez cette trahison envers notre Reine bien-aimée". Car en visant la famille royale, c'est la défunte Reine Elizabeth II qui serait aussi visée. Et les Britanniques risquent de ne pas pardonner cette offense.