
Deux dents cassées et le nez fracturé... Le Cavaliere a été hospitalisé après avoir été frappé au visage. Son agresseur, suivi depuis dix ans pour des problèmes psychiatriques, a été arrêté. Berlusconi devra rester 24 heures sous observation.
REUTERS - Silvio Berlusconi a été blessé au visage par un agresseur dimanche sur une place de Milan et a dû être hospitalisé, le nez fracturé et deux dents brisées.
A l'issue d'un discours du Cavaliere derrière la place de la Cathédrale, un homme s'est approché du président du Conseil qui prenait un bain de foule et lui a lancé une petite statue du célèbre "Duomo" dans le bas du visage, rapporte l'agence de presse italienne Ansa.
L'agresseur, Massimo Tartaglia, 42 ans, suivi depuis dix ans pour des problèmes psychiatriques, a été arrêté, ajoute l'agence. Evacué en voiture, le chef du gouvernement italien a été conduit à l'hôpital San Raffaele de Milan. "Je vais bien, je vais bien", a déclaré le chef du gouvernement, 73 ans, en sortant des urgences pour gagner une chambre de l'hôpital.
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Il souffre d'une fracture du nez, deux de ses dents ont été cassées et les entailles sur ses lèvres ont nécessité des points du suture, a précisé son médecin personnel, Alberto Zangrillo.
Aucune intervention chirurgicale n'a été nécessaire, a précisé Zangrillo, mais le président du Conseil pourrait rester hospitalisé pendant 48 heures. Une quinzaine de jours seront nécessaires pour son rétablissement, a encore dit le médecin.
Le ministre de la Défense Ignazio La Russa a précisé qu'il avait craint un moment que l'assaillant ne soit lynché par la foule. "C'est une bonne chose que la police l'ait emmené", a-t-il dit.
Cette agression a été aussitôt condamnée tant à droite qu'à gauche de l'échiquier politique.
Le président de la République, Giorgio Napolitano, a rappelé dans un communiqué qu'aucune divergence d'opinion ne pouvait justifier de tels agissements.
Gianfranco Fini, le principal allié de Berlusconi, a parlé d'une "triste journée" pour l'Italie. "Il est du devoir de l'ensemble des forces politiques de faire en sorte que l'Italie ne replonge pas dans les années de violence", a-t-il ajouté en évoquant les "années de plomb" des années 1970.
"Ce qu'ils ont fait à Berlusconi, c'est un acte de terrorisme", a réagi le dirigeant de la Ligue du Nord, Umberto Bossi, interrogé par Ansa. "Nous ressentions depuis un certain temps un climat oppressant et ce qui s'est passé aujourd'hui est un signe inquiétant", a-t-il ajouté.
"C'est le geste d'un fou", a déclaré le président de la province de Milan, Guido Podestà, qui se trouvait aux côtés du président du Conseil au moment de l'attaque. "Moi je n'ai qu'une égratignure mais lui (Berlusconi) avait le visage en sang", a-t-il dit.
Silvio Berlusconi venait de prononcer devant plusieurs milliers de ses partisans enthousiastes un discours que des manifestants tenus à l'écart avaient un moment tenté d'interrompre.
La cote de popularité du président du Conseil, affaibli par les scandales sur sa vie privée et ses démêlés judiciaires, a perdu plus de quatre points, selon un sondage Ipsos publié samedi dans La Stampa.
Avec 50,1% de bonnes opinions, il est en baisse par rapport à début novembre, où il bénéficiait d'une cote de 54,4%.
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