À la une de la presse, ce mardi 29 novembre : la répression, en Chine, après les manifestations contre la politique dite de "zéro Covid" ; les enjeux de la visite officielle d’Emmanuel Macron aux États-Unis, où il rencontre le président Joe Biden ; le match Iran/États-Unis, en Coupe du monde de football ; la victoire, du Portugal sur l’Uruguay ; et une querelle franco-gauloise.
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À la une de la presse, la répression, en Chine, après les manifestations contre la politique dite de "zéro Covid", au cours du week-end.
Arrestations, présence policière massive, censure des réseaux sociaux pour effacer toute trace des protestations : au lendemain de ces manifestations, le pouvoir tente d’étouffer la révolte dans l’œuf, d’après The Financial Times, qui montre à la une un responsable local pointant du doigt un manifestant. Celui-ci brandit une pancarte blanche – symbole de la censure. Cette scène s’est déroulée hier, à Pékin. "Le pouvoir va-t-il réprimer les protestataires, au risque de déclencher une réaction populaire encore plus importante ? Ou bien leur céder, en allégeant les mesures sanitaires, au risque de faire flamber l’épidémie ?" : le quotidien britannique voit en tout cas "mises à mal" les "vantardises", du président Xi Jinping, qui aime louer les mérites du système politique chinois, plus capable, selon lui, de faire face aux "défis existentiels", que les États-Unis et les autres démocraties.
À la une de La Croix :
➡️ Chine, la fièvre contestataire
➡️ Près de Paris, on surveille les risques de tsunamis
➡️ La culture en Tunisie, entre résistance et espérance pic.twitter.com/P9Wl0yBuqO
La Croix s’inquiète du déploiement d’un "important dispositif de répression" et s’interroge sur "la façon dont le régime de Xi Jinping va gérer cette grogne populaire inédite depuis le soulèvement de la place Tiananmen." Dans une tribune publiée par The Washington Post, Jianli Yang, qui a justement participé aux manifestations de 1989 à Pékin, et qui vit aujourd’hui exilé aux États-Unis, demande à la communauté internationale de "ne pas laisser la Chine organiser un autre massacre de Tienanmen" :
"Les gouvernements occidentaux ne doivent pas répéter leurs erreurs de 1989. À l’époque, ces dirigeants ont fait peu d’efforts pour dissuader le chef du PCC Deng Xiaoping, de massacrer des étudiants, parce qu'ils ne pensaient pas qu'il le ferait. Les responsables occidentaux d'aujourd'hui peuvent, eux, exprimer ouvertement leur soutien moral aux manifestants et encourager les autorités chinoises à engager un dialogue pacifique."Les États-Unis, dont l’équipe nationale affronte l’Iran, ce soir, en Coupe du monde de football. Une rencontre à forte intensité géopolitique. Signe de l’importance accordée à ce match, les joueurs de la "Team Melli" font la une d’Iran Daily, qui ne dit pas un mot du silence observé par les joueurs au moment de l’hymne national, lors de la rencontre contre l’Angleterre, il y a une semaine, mais évoque, en revanche, "l’Histoire en marche", "un jour pour les livres d’Histoire", à propos de la rencontre de ce soir. Côté américain, The New York Times estime que "les troubles qui ont saisi l'Iran au cours des deux derniers mois ont encore intensifié ce qui aurait déjà été une rencontre tendue entre les deux ennemis géopolitiques", "sous les projecteurs de l'événement le plus regardé au monde". La Coupe du monde de foot, que le dessinateur d’origine kurde Jawad Morad, accuse de détourner l’attention des bombardements iraniens et trucs contre le Kurdistan, dans un dessin publié par le site Cartoon Movement.
Avant de se quitter, saluons la victoire du Portugal sur l’Uruguay. Les Portugais se sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde, grâce à un doublé de Bruno Fernandes. Depuis le passage de Cristiano Ronaldo à Manchester United, la cohabitation entre les deux joueurs apparaissait difficile, voire impossible, mais cette Coupe du monde donne finalement à voir une belle entente entre les deux hommes, tous deux à l’honneur d’A Bola, qui évoque "le prince parfait."
Retenons également ce papier du Times, qui fait état d’une querelle franco-française à propos de Gergovie, en Auvergne – lieu de la grande bataille en 52 avant JC entre le chef gaulois Vercingétorix et l’empereur romain Jules César. Pour résumer : le président de la région Auvergne-Rhône Alpes, Laurent Wauquiez, envisage de construire un musée de la civilisation gauloise sur un site bien précis, à la grande fureur d’une bande d’irréductibles Gaulois – pardon, de passionnés d’Histoire, qui soutiennent que la bataille ne s’est pas déroulée à l’endroit retenu, mais à quelques kilomètres de là.
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