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En Égypte, le détenu Alaa Abdel-Fattah a interrompu sa grève de la faim

La sœur d'Alaa Abdel-Fattah, Sanaa Seif, a annoncé que l'opposant égypto-britannique a interrompu sa grève de la faim, via une lettre du blogueur emprisonné, publiée mardi sur Twitter. Celui-ci avait entamé une grève de la faim le 2 avril pour protester contre son emprisonnement et ses conditions de détention.

Un soulagement pour les proches. Alaa Abdel-Fattah, en grève de la faim depuis sept mois, a écrit à sa famille pour dire qu'il allait bien et buvait de nouveau depuis trois jours, "une preuve de vie, enfin" selon sa sœur. Sa famille a annoncé la rupture de sa grève de la faim, mardi 15 novembre, via le Twitter de Sanaa Seif, sœur d'Alaa Abdel-Fattah, partageant une lettre écrite de la main de l'intéressé.

"J'ai arrêté ma grève. J'expliquerai tout jeudi", peut-on lire sur cette lettre.

We just got this letter. Alaa has broken his hunger strike. I don’t know what’s happening inside, but our family visit is scheduled for Thursday and he’s saying to bring a cake to celebrate his birthday. #FreeAlaa pic.twitter.com/tEk02T5hcW

— Sanaa (@sana2) November 15, 2022

Pendant sept mois, le blogueur prodémocratie n'a avalé que 100 calories par jour. Le 6 novembre, à l'ouverture de la COP27 en Égypte, il a décidé de ne plus manger ni boire du tout. Depuis, sa famille réclamait une preuve de vie.

Son avocat Khaled Ali, qui ne l'a pas vu depuis mars 2020, s'est rendu à trois reprises à la prison de Wadi Natroun, à 100 kilomètres au nord-ouest du Caire, pour le voir. Reparti deux fois bredouille, il est revenu à la charge lundi matin.

Là, Laila Soueif, la mère d'Alaa Abdel Fattah qui l'accompagnait, a obtenu une lettre "datée du 12 novembre dans laquelle il dit qu'il va bien, qu'il est sous surveillance médicale et qu'il a recommencé à boire" samedi.

Sa sœur, qui a mené campagne sans relâche pour les 60 000 détenus politiques d'Égypte, selon les ONG, et son frère, en particulier à la COP27, s'est aussitôt exclamée sur Twitter : "Alaa est vivant".

"C'est clairement son écriture, c'est une preuve de vie, enfin, pourquoi ont-ils gardé deux jours (la lettre) sans nous la donner ? Est-ce un acte de cruauté pour punir sa famille d'avoir parlé ?", écrit-elle.

Avec AFP et Reuters