![Face à la répression en Iran, Emmanuel Macron favorable à "une réaction diplomatique forte" Face à la répression en Iran, Emmanuel Macron favorable à "une réaction diplomatique forte"](/data/posts/2022/11/14/1668421862_Face-a-la-repression-en-Iran-Emmanuel-Macron-favorable-a-une-reaction-diplomatique-forte.jpg)
Le président français s'est déclaré, lundi sur France Inter, "favorable" à "une réaction diplomatique forte" face à l'Iran, qu'il accuse de mener une "répression inédite" depuis le début de "la révolution" enclenchée il y a deux mois. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE doivent de leur côté discuter à Bruxelles de nouvelles sanctions.
Emmanuel Macron s'est déclaré, lundi 14 novembre sur France Inter, "favorable" à "une réaction diplomatique forte" face à l'Iran, qu'il a accusé de mener une "répression inédite" depuis le début de "la révolution" enclenchée il y a deux mois.
"Je suis favorable à ce que nous ayons une réaction diplomatique forte et des sanctions sur les personnalités du régime qui ont une responsabilité dans la répression de cette révolution", a déclaré le président, dans un entretien réalisé vendredi à l'Élysée après sa rencontre avec quatre militantes iraniennes.
"Nous n'écartons aucune option", a-t-il ajouté, en rappelant que le régime iranien était déjà soumis à de nombreuses sanctions.
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— France Inter (@franceinter) November 14, 2022Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) doivent discuter lundi à Bruxelles de nouvelles sanctions, avec l'ajout probable d'une trentaine de noms aux personnes ou entités déjà ciblées par l'UE, qui a imposé des sanctions mi-octobre contre la "police des mœurs" iranienne et 11 hauts fonctionnaires.
Emmanuel Macron entend parler "dans les semaines à venir" avec le président Ebrahim Raïssi, après une première rencontre fin septembre en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, qui avait été critiquée par des opposants iraniens. "La diplomatie, c'est de parler avec des gens avec lesquels on n'est pas d'accord et d'essayer de faire œuvre utile", a-t-il expliqué.
Il a en outre jugé que la perspective de relancer l'accord sur le nucléaire iranien était "très fragilisée par la situation intérieure en Iran". Faute de "nouvelles progressions" attendues, "il nous faut construire un nouveau cadre", selon lui.
Pour discuter des enjeux régionaux, Emmanuel Macron a dit espérer "réussir à tenir, en fin d'année, une conférence de Bagdad avec tous les pays voisins et une représentation de l'Iran", après la première rencontre qui s'était tenue en Irak en août 2021.
Face aux quatre militantes iraniennes reçues vendredi à l'Élysée, le président leur a dit "notre admiration, notre respect et notre soutien, car leur combat est celui d'un universalisme de liberté auquel nous croyons".
L'Iran a fustigé dimanche cette rencontre et dénoncé "une violation flagrante des responsabilités internationales de la France".
Une militante présente à l'Élysée, Roya Piraei, dont la mère a été tuée lors des manifestations, a dit son souhait de se rendre au Royaume-Uni, où vit sa soeur, même si Emmanuel Macron a indiqué que la France était prête à l'accueillir.
Avec AFP