L'Ukraine a annoncé la reconquête d'une douzaine de villages dans la région de Kherson, Moscou confirmant avoir entamé son repli. Kiev s'attend cependant à devoir combattre pour reconquérir la ville stratégique du même nom. Selon Washington, plus de 100 000 soldats russes ont été tués ou blessés depuis le début du conflit. Le fil du 10 novembre.
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4 h 37 : premier mort au combat japonais dans le conflit russo-ukrainien
Un Japonais qui combattait aux côtés de soldats ukrainiens contre la Russie est mort en Ukraine, première victime connue du Japon dans cette guerre, a annoncé vendredi le gouvernement nippon.
L'homme âgé d'une vingtaine d'années a été tué mercredi lors d'un affrontement, a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement japonais, Hirokazu Matsuno.
Un responsable du ministère nippon des Affaires étrangères a précisé à l'AFP qu'il s'agirait du premier ressortissant japonais à mourir en Ukraine "depuis le début de l'invasion (russe) en février". Des diplomates japonais sont en train de "contacter la famille et d'offrir l'assistance nécessaire", a précisé Hirokazu Matsuno.
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23 h 13 : les États-Unis permettent des droits antidumping plus élevés pour les produits russes
Les États-Unis ont annoncé jeudi qu'ils ne considéreront plus la Russie comme une économie de marché dans le cadre des procédures antidumping, ce qui leur permettra d'imposer des droits de douane bien plus élevés aux importations de produits russes.
"Cette décision donne aux États-Unis la capacité d'appliquer toute la force de la loi américaine antidumping pour remédier aux distorsions du marché causées par l'ingérence croissante du gouvernement russe dans leur économie", a indiqué le département américain au Commerce dans un communiqué. "Cela permettra au (département du) Commerce de lutter plus efficacement contre les pratiques commerciales déloyales russes, qui nuisent aux fabricants américains", est-il précisé.
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21 h 12 : Kiev annonce la libération de 41 localités dans le sud du pays
Au fur et à mesure de leur progression, les forces ukrainiennes ont libéré 41 localités occupées dans le sud du pays, a annoncé le président, Volodymyr Zelensky, ajoutant qu'un nombre indéterminé de soldats pro-Kiev avaient été tués.
"Aujourd'hui, nous avons de bonnes nouvelles du Sud", a-t-il déclaré dans une adresse vidéo du soir. "Mais bien que nous soyons joyeux, nous devons nous rappeler maintenant et pour toujours ce que cela signifie : chaque pas de nos forces de défense représente des vies données pour la liberté des Ukrainiens."
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20 h 17 : "Il faudra au moins une semaine à la Russie pour retirer ses troupes à Kherson", selon Kiev
Le ministre ukrainien de la Défense a déclaré qu'il faudrait au moins une semaine à la Russie pour retirer ses troupes de la ville de Kherson et que l'hiver allait ralentir les opérations sur le front, donnant aux deux camps une chance de récupérer. Dans une interview accordée à Kiev, Oleksii Reznikov a précisé à Reuters que Moscou disposait d'un contingent de 40 000 soldats dans la région de Kherson, sur la rive droite du vaste fleuve Dniepr.
Il a ajouté qu'il ne pensait pas que la Russie ait recours à l'arme nucléaire, même s'il est nécessaire de ne pas écarter cette hypothèse.
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16 h 08 : L'UE ne reconnaîtra pas les passeports russes émis depuis les territoires occupés en Ukraine
L'Union européenne a déclaré qu'elle ne reconnaîtrait pas les passeports russes délivrés dans les régions d'Ukraine annexées par Moscou, ainsi que deux zones de Géorgie contrôlées par le Kremlin.
Cette décision, qui doit encore être validée officiellement par le Parlement européen et les États membres, signifie que les documents de voyage russes délivrés aux résidents de ces régions ne peuvent pas être utilisés pour obtenir des visas ou pour entrer dans la zone Schengen.
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15 h 07 : l'Espagne va envoyer deux nouveaux systèmes de défense aérienne
L'Espagne va envoyer à l'Ukraine deux autres systèmes de défense aérienne "Hawk", s'ajoutant aux quatre lanceurs de missiles déjà envoyés pour aider le pays à se protéger contre les missiles russes, a annoncé le gouvernement espagnol.
"Deux lanceurs supplémentaires vont être envoyés, car c'est précisément" ce que l'Otan "nous a demandé" pour aider l'Ukraine, où les Russes mènent une offensive depuis le 24 février, a déclaré la ministre de la Défense, Margarita Robles, lors d'une rencontre avec la presse.
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15 h 06 : zone de sécurité à Zaporijjia : les négociations sont "très compliquées", dit le chef de l'AIEA
Les négociations avec la Russie et l'Ukraine pour mettre en place une zone de protection autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia sont "très compliquées", a déclaré à l'AFP le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique Rafael Grossi, disant ne pas pouvoir "perdre patience".
La centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, est occupée depuis début mars par les troupes russes. Située dans un des territoires annexés par la Russie, elle se trouve non loin de la ligne de démarcation entre les territoires contrôlés par Kiev et ceux occupés par Moscou.
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13 h 41 : la Lituanie va acheter huit systèmes de lance-roquettes américains HIMARS
La Lituanie s'apprête à acheter aux États-Unis huit systèmes de lance-roquettes multiples HIMARS, pour un montant de 495 millions de dollars.
Le pays balte, voisin de la Russie et de la Biélorussie qui est un proche allié du Kremlin, a augmenté ses dépenses de défense depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou.
Les systèmes HIMARS livrés à l'Ukraine sont largement considérés comme l'un des outils les plus efficaces de son arsenal.
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13 h 04 : Un retrait russe de Kherson "serait une nouvelle victoire" pour Kiev
Un retrait des forces russes de Kherson, la capitale d'une région du sud de l'Ukraine, "serait une nouvelle victoire" pour Kiev, a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, devant la presse à Rome.
"Nous avons pris note de l'annonce russe d'un retrait de Kherson. Nous devons voir comment la situation sur le terrain évolue dans les prochains jours. Mais ce qui est clair est que la Russie est sous forte pression et s'ils quittent Kherson, ce serait une nouvelle victoire pour l'Ukraine", a déclaré Jens Stoltenberg à l'issue d'un entretien avec la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni.
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12 h 35 : l'armée ukrainienne dit avoir repris 12 localités dans la région de Kherson
L'armée ukrainienne a repris 12 localités dans la région de Kherson, d'où les Russes ont annoncé se retirer en partie sous la pression d'une contre-offensive de Kiev, a affirmé jeudi son commandant en chef, Valery Zaloujny.
"Au cours de la journée précédente, des unités des forces de défense ont avancé de 7 km, prenant le contrôle de six localités dans la direction de Petropavlivka-Novoraïsk", a-t-il indiqué sur Telegram, ajoutant que l'armée ukrainienne avait repris également "le contrôle de 6 localités dans la direction de Pervomaïske-Kherson", soit un total de plus de 260 kilomètres carrés.
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12 h 15 : une rencontre de haut niveau ONU-Russie prévue à Genève sur les céréales et engrais
De hauts représentants de l'ONU vont rencontrer vendredi à Genève le vice-ministre russe des affaires étrangères Sergey Vershinin pour discuter des accords dits de la mer Noire, signé le 22 juillet dernier, sur les exportations de céréales et d'engrais russes.
"Il est à espérer que les discussions permettront de faire avancer les progrès réalisés pour faciliter l'exportation sans entrave de denrées alimentaires et d'engrais originaires de la Fédération de Russie vers les marchés mondiaux", a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'ONU.
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11 h 35 : des soldats ukrainiens annoncent la reconquête d'une localité près de Kherson
Des soldats ukrainiens ont diffusé une vidéo dans laquelle ils disent avoir reconquis la localité de Snihourivka, verrou stratégique au nord de la ville de Kherson, au lendemain de l'ordre donné par Moscou à ses troupes de se retirer de la rive occidentale du Dniepr.
Dans cette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et à la télévision nationale – Reuters n'a pas pu immédiatement en vérifier l'authenticité – un soldat disant appartenir au 131e bataillon séparé de renseignement de l'armée ukrainienne revendique la libération de Snihourivka sous les applaudissements de civils.
#Херсонщина Снігурівка - це Україна! 🇺🇦 pic.twitter.com/mu2cORXCxi
— Igor Zubkov ✙ (@IgorZ_ua) November 10, 2022Le ministère ukrainien de la Défense n'a pas confirmé avoir cette information. Snihourivka est située dans la région de Mykolaïv, à une cinquantaine de kilomètres de Kherson.
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10 h 55 : l'hypothèse d'un guet-apens russe à Kherson est "crédible"
L'annonce du retrait russe de Kherson a été accueillie avec prudence par Kiev, qui soupçonne Moscou de vouloir attirer ses forces dans des combats urbains meurtriers. Selon Armelle Charrier, chroniqueuse internationale à France 24, l'hypothèse d'un guet-apens russe à Kherson est "crédible".

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10 h 01 : Erdogan vante sa relation de "confiance et solidarité" avec Poutine
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a expliqué qu'il avait pu convaincre son homologue russe Vladimir Poutine de revenir dans l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes grâce à "la confiance et la solidarité" instaurées entre eux.
"Nous n'aurions pas pu faire ce pas s'il n'y avait pas eu de confiance entre nous", a affirmé le chef de l'État turc en réponse à un journaliste qui lui demandait comment il avait pu convaincre Vladimir Poutine de reprendre sa participation à l'accord, indispensable pour poursuivre les exportations agricoles d'Ukraine.
"La confiance et la respect entre nous nous encouragent à faire ce genre de pas. Cela a marché comme ça jusqu'à présent. La solidarité entre nous, dans des domaines comme l'énergie nucléaire, (...) les initiatives dans l'industrie de défense, nourrissent le respect entre nous", a-t-il fait valoir.
La Turquie fournit des drones de combat à l'Ukraine, mais elle a aussi acquis un système de défense anti-missiles russe S-400 et une centrale nucléaire en cours de construction dans le sud du pays.
Ankara a commencé mardi à payer le gaz russe en roubles, selon le ministre de l'Énergie, conformément à un accord passé l'été dernier et qui porte sur un quart des livraisons.
Membre de l'Otan, la Turquie ne s'est pas associée aux sanctions contre la Russie tout en affirmant son soutien à l'Ukraine Le pays tente de maintenir une position de médiateur entre Kiev et Moscou.
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7 h 25 : Amnesty international dénonce des transferts de civils ukrainiens en Russie
Les autorités russes ont transféré de force et déporté des civils des zones occupées de l’Ukraine lors d’opérations s’apparentant à des "crimes de guerre", voire à des "crimes contre l’humanité", dénonce Amnesty International dans un nouveau rapport.
L'ONG assure avoir interrogé 88 civils ukrainiens victimes de "filtrage", la majorité venant de Marioupol et des régions de Kharkiv, Louhansk, Kherson et Zaporijia.
⚡️ Russian authorities forcibly transferred and deported civilians from occupied areas of Ukraine in what amounted to war crimes. We at Amnesty International believe this must be investigated as a crime against humanity.
Our new report 👇https://t.co/Hl5hNah1Bu
Amnesty cite notamment le cas d'un garçon de 11 ans séparé de sa mère au cours d'une procédure de filtration, en violation du droit international humanitaire. Le garçon et sa mère ont été capturés et arrêtés par les forces russes à l’usine métallurgique Illitch de Marioupol à la mi-avril.
"Plusieurs personnes ont rapporté que, une fois arrivées en Russie, elles s’étaient senties obligées de demander la citoyenneté russe, ou ont dit que leur liberté de déplacement était restreinte", écrit Amnesty international.
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6 h 23 : l'Ukraine méfiante face à l'annonce du retrait russe de Kherson
Les autorités ukrainiennes se montrent circonspectes après l'annonce par la Russie du retrait de ses forces de Kherson, s'attendant à devoir continuer à se battre pour conquérir cette capitale régionale prise par Moscou au début de son offensive.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ainsi déclaré mercredi soir que son pays réagissait avec une "extrême prudence" à l'annonce du retrait russe.
"L'ennemi ne nous fait pas de cadeau, ne manifeste pas de 'geste de bonne volonté', nous devons tout gagner", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son message quotidien aux Ukrainiens. "Nous devons donc faire preuve d'une extrême prudence, sans émotions, sans prise de risque inutile, afin de libérer toute notre terre avec des pertes aussi minimes que possible".
"Nous ne voyons aucun signe que la Russie quitte Kherson sans combattre. Une partie des (troupes) russes est maintenue dans la ville", avait auparavant déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak.
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3 h 13 : Vladimir Poutine ne se rendra pas au prochain sommet du G20 en Indonésie
Le président russe Vladimir Poutine ne se rendra pas à Bali pour participer au prochain sommet du Groupe des Vingt (G20), a déclaré jeudi à Reuters un responsable du gouvernement indonésien.
Vladimir Poutine sera représenté par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et devrait participer virtuellement à l'une des réunions, a déclaré Jodi Mahardi, porte-parole du ministre chargé de la coordination des affaires maritimes et des investissements.
Sergueï Lavrov avait quitté prématurément une réunion des chefs de la diplomatie du G20 en juillet à Bali après avoir essuyé les critiques de plusieurs homologues sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays ne fait pas partie du G20, a en contrepartie été aussi invité par l'Indonésie, et pourrait s'exprimer virtuellement.
Le président américain Joe Biden, qui a qualifié le président russe de "criminel de guerre" à plusieurs reprises, avait indiqué ne pas avoir l'intention de s'entretenir avec lui au G20.
Mais le président français Emmanuel Macron a longtemps continué à s'entretenir avec son homologue russe et mis en garde sur les risques d'isolement de la Russie.
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2 h 07 : plus de 100 000 victimes parmi les forces russes, selon Washington
Plus de 100 000 soldats russes ont été tués ou blessés en Ukraine, a estimé mercredi un général américain, ajoutant que les forces ukrainiennes avaient "probablement" souffert des pertes équivalentes depuis le début du conflit.
"On parle de plus de 100 000 soldats russes tués et blessés. C'est probablement pareil côté ukrainien. Beaucoup de souffrance humaine", a déclaré le chef d'état-major de l'armée-américaine Mark Milley à l'Economic club of New York. Il a ajouté que 40 000 civils ukrainiens avaient probablement été tués depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février dernier.
Les chiffres avancés par le général Milley, qui n'ont pas pu être confirmés de manière indépendante, sont les plus précis fournis à ce jour par Washington.
Le plus haut responsable militaire américain a également espéré des pourparlers pour mettre fin à la guerre, la victoire militaire n'étant peut-être possible ni pour la Russie ni pour l'Ukraine, selon lui.
Avec Reuters et AFP