
Alors que le bateau Ocean Viking, qui compte 234 migrants à son bord, se dirigeait, mercredi, vers les côtes françaises, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a demandé à Rome de respecter "ses engagements européens". Dirigée par une coalition de droite et d'extrême droite, l'Italie reste sourde depuis plusieurs jours aux demandes d'assistance de ce navire humanitaire.
Le ton monte entre Paris et Rome. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a demandé, mercredi 9 novembre, à l'Italie de "jouer son rôle" et de "respecter ses engagements européens", en accueillant le navire Ocean Viking sur lequel plus de 200 migrants sont bloqués.
"Le bateau est actuellement dans les eaux territoriales italiennes, il y a des règles européennes extrêmement claires et qui ont été d'ailleurs acceptées par les Italiens qui sont, de fait, le premier bénéficiaire d'un mécanisme de solidarité financier européen", a rappelé Olivier Véran, estimant "inacceptables" les "déclarations" du gouvernement italien et son "refus de laisser accoster ce bateau".
Mardi, la Première ministre italienne d'extrême droite, Giorgia Meloni, avait remercié la France d'accepter d'accueillir l'Ocean Viking de l'ONG européenne SOS Méditerranée et ses 234 passagers migrants.
"Personne ne laissera ce bateau courir le moindre risque"
"Les mécanismes diplomatiques sont encore en action à l'heure à laquelle je vous parle donc je ne peux pas aller au delà de cela", a balayé Olivier Véran.
"Il nous reste encore quelques heures de discussions et, en tout état de cause, nous en sommes encore à cette étape là", a-t-il ajouté, promettant néanmoins que "personne ne laissera ce bateau courir le moindre risque, à l'évidence pour les personnes qui sont à bord".
"Face au silence assourdissant de l'Italie", SOS Méditerranée a indiqué avoir demandé mardi à la France d'assigner un port sûr à l'Ocean Viking qui "devrait arriver dans les eaux internationales près de la Corse le 10 novembre".
Le nouveau gouvernement italien, le plus à droite depuis la Seconde Guerre mondiale, s'est engagé à observer une ligne dure vis-à-vis des migrants.
Avec AFP