L'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s'est plaint mardi du mauvais traitement que subi selon lui son pays depuis que ce dernier a été désigné pour organiser la Coupe du monde 2022 de football.
Le Qatar fait face à une campagne de critiques "sans précédent" à propos de l'organisation de la Coupe du monde de football, a déclaré, mardi 25 octobre, l'émir Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
"Depuis que nous avons eu l'honneur d'accueillir la Coupe du monde, le Qatar a été la cible d'une campagne sans précédent qu'aucun autre pays hôte n'a subi", a-t-il déclaré lors d'un discours.
La Fifa a attribué la Coupe du monde au Qatar en 2010, et des dizaines de milliards de dollars ont été dépensés par l'émirat pour préparer l'événement qui aura lieu du 20 novembre au 18 décembre.
Le riche État gazier fait toutefois l'objet de nombreuses critiques à propos du traitement des travailleurs étrangers, des droits des LGBTQ (lesbiennes, gays, bisexuels, trans, queers) et des femmes, ou encore de l'utilisation de la climatisation dans ses huit stades, qui ont coûté 6,75 milliards de dollars.
"Des calomnies et du deux poids deux mesures"
"Au départ, nous avons traité ce sujet en toute bonne foi, et nous avons même considéré que certaines critiques étaient positives et utiles, nous aidant à développer des aspects qui devaient l'être", a déclaré l'émir devant le conseil législatif à Doha.
"Mais il nous a vite semblé clair que la campagne persiste, s'étend, qu'il y a des calomnies et du deux poids deux mesures, atteignant un niveau d'acharnement qui a amené beaucoup de gens à s'interroger, malheureusement, sur les véritables raisons et motivations de cette campagne", a-t-il ajouté.
Le président de la Fifa, Gianni Infantino, a déclaré récemment que la Coupe du monde du Qatar, la première organisée dans un pays arabe, serait la "meilleure de tous les temps".
Avec AFP