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Les troupes russes progressent à Bakhmout, où l'armée ukrainienne défend ses positions

Dans l'est de l'Ukraine, les forces ukrainiennes affirment que la ville de Bakhmout est toujours sous leur contrôle, malgré l'offensive des combattants russes. Cette ville est l'une des dernières en Ukraine où les soldats russes continuent d'avancer. Voici le fil du 16 octobre.

  • 4 h : montée en puissance du soutien militaire de l'UE à l'Ukraine

L'Union européenne monte en puissance dans son soutien militaire à l'Ukraine avec le lancement lundi d'une mission pour former sur son territoire 15 000 soldats ukrainiens et l'octroi d'une nouvelle dotation de 500 millions d'euros pour la fourniture d'armes.

"C'est une grande première pour l'UE", a commenté un responsable européen. "Nous n'avons jamais mené une mission à cette échelle", a-t-il souligné.

Les ministres des Affaires étrangères des 27 pays membres vont avaliser ces deux décisions lundi lors d'une réunion à Luxembourg et la mission sera immédiatement opérationnelle, a-t-on précisé de source diplomatique.

  • 2 h 01 : la guerre en Ukraine et l'inflation plongent des millions d'enfants dans la pauvreté, selon l'Unicef

La guerre en Ukraine, et la hausse du coût de la vie qui en découle, ont plongé des millions d'enfants supplémentaires dans la pauvreté en Europe orientale et en Asie centrale ces derniers mois, alerte une étude du Fonds des nations unies pour l'enfance (Unicef) publiée lundi.

Dans ces régions, "la guerre en Ukraine et la hausse de l'inflation ont plongé quatre millions d'enfants supplémentaires dans la pauvreté, soit une augmentation de 19 % depuis 2021", affirme cette étude, qui souligne que les enfants supportent le plus lourd fardeau de la crise économique causée par le conflit.

Alors que les enfants représentent 25 % de la population, ils comptent pour près de 40 % des 10,6 millions de personnes supplémentaires en situation de pauvreté cette année, détaille cette étude couvrant 22  pays.

Fait notable, la Russie, avec 2,8 millions d'enfants supplémentaires entrés dans la pauvreté, concentre près des trois quarts de l'augmentation totale mesurée par l'Unicef. Deux facteurs explique cette situation : la Russie a une population importante et l'Unicef estime que le PIB du pays va chuter de 8 %, soit la deuxième plus forte baisse parmi les pays inclus dans l'analyse.

  • 16 h 33 : Moscou dit avoir repoussé l'armée ukrainienne dans plusieurs régions

Le ministère russe de la Défense a affirmé que les forces russes avaient repoussé des tentatives d'avancées ukrainiennes dans les régions de Donetsk (est), Kherson et Mykolaïv (sud), infligeant, selon lui, des pertes importantes à l'ennemi.

La Russie a, en outre, déclaré qu'elle continuait de bombarder des cibles militaires et énergétiques en Ukraine à l'aide de missiles de précision de longue portée. Reuters n'a pas été en mesure de vérifier ces affirmations. 

L'état-major de l'armée ukrainienne a déclaré dimanche que les forces russes avaient bombardé plus de 30 villes et villages à travers l'Ukraine au cours des 24 heures précédentes, déclenchant cinq tirs de missiles, 23 frappes aériennes et jusqu'à 60 tirs de roquettes. L'armée de l'air ukrainienne a riposté via 32 frappes ayant atteint 24 cibles russes.

  • 16 h 33 : la Russie ouvre une enquête sur la fusillade qui a fait onze morts dans une base militaire

La Russie a ouvert une enquête criminelle après la fusillade qui a fait onze morts et quinze blessés dans un centre de formation militaire près de la frontière ukrainienne, ont annoncé les autorités russes.

Le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a dit qu'aucun habitant ne figurait parmi les victimes. Mais des médias russes indépendants ont déclaré que le nombre de victimes était bien plus élevé que le bilan officiel. 

Dans la ville de Belgorod, deux témoins ont déclaré à Reuters avoir vu la défense anti-aérienne russe ouvrir le feu pour repousser des attaques aériennes. Viatcheslav Gladkov a fait état de deux blessés dans ces bombardements aériens.

  • 14 h 08 : nouvelles frappes dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine

De nouveaux bombardements ont touché la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, faisant au moins quatre blessés, a indiqué le gouverneur régional Viatcheslav Gladkov. 

Sur Telegram, il a indiqué que trois membres d'une même famille avaient été blessés lors d'un bombardement sur Belgorod, la capitale de la région éponyme. Deux des blessés, touchés par des éclats, ont été hospitalisés.

Selon cette source, des maisons et des voitures ont subi "des dégâts mineurs". Le quatrième blessé est un homme âgé qui a subi une "contusion" lors d'un bombardement près de Belgorod, toujours selon le gouverneur. 

Dans un communiqué, le Comité d'enquête russe a indiqué que "près de 16 explosions" avaient été entendues dimanche dans cette ville de 330 000 habitants qui, depuis le début de l'offensive en Ukraine, avait été rarement touchée par des tirs.

  • 10 h 13 : les troupes russes avancent dans la ville de Bakhmout, à l'est de l'Ukraine 

Sur le front est de l'Ukraine, Bakhmout est l'une des dernières villes où les forces russes, ailleurs en repli, progressent encore. Alors que partout, l'armée russe est sur un mouvement de repli, la petite ville de Bakhmout (70 000 habitants avant la guerre) est devenue, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le point le "plus difficile" pour les forces ukrainiennes, qui restent sur ce secteur en position défensive.

Les soldats ukrainiens contrôlent toujours la moitié ouest et nord de la ville, ont constaté samedi des journalistes de l'AFP.

  • 5 h 50 : onze morts dans un "attentat" sur un terrain militaire russe

Au moins 11 personnes sont mortes et 15 autres ont été blessées lors d'une fusillade survenue samedi sur un terrain militaire russe dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, selon le ministère russe de la Défense, qui a qualifié l'incident "d'attentat".

"Le 15 octobre, sur un terrain d'entraînement du district militaire Ouest, dans la région de Belgorod, deux citoyens originaires d'un pays de la CEI ont commis un attentat", a indiqué le ministère, en référence à la Communauté des États Indépendants, une alliance de plusieurs ex-républiques soviétiques.

"Lors de la conduite d'un entraînement au tir avec des personnes s'étant portées volontaires pour prendre part à l'opération militaire spéciale (en Ukraine), les terroristes ont ouvert le feu avec des armes automatiques sur les membres de l'unité", poursuit le ministère.

  • 2 h 50 : les forces ukrainiennes tiennent Bakhmout, affirme Volodymyr Zelensky

Les forces ukrainiennes contrôlent toujours la ville de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, malgré les assauts répétés de l'armée russe, affirme le président ukrainien.

S'exprimant lors de son allocution quotidienne, Volodymyr Zelensky a déclaré que l'armée russe avait continué à bombarder des villes ukrainiennes à l'aide de drones et de missiles. "Des combats se poursuivent dans diverses zones du front. Une situation très difficile perdure dans la région de Donetsk et dans la région de Louhansk", a-t-il dit. "La (situation) la plus difficile est en direction de Bakhmout, comme lors des jours précédents. Nous tenons nos positions."

Les troupes russes progressent à Bakhmout, où l'armée ukrainienne défend ses positions
  • 22 h 22 samedi : la France s'est engagée à "former jusqu'à 2 000 soldats ukrainiens" sur son sol 

La France va former "jusqu'à 2 000 soldats ukrainiens" sur son sol, a annoncé samedi le ministre français des Armées Sébastien Lecornu, dans un entretien avec le quotidien Le Parisien.

Ces militaires "seront affectés dans nos unités pour plusieurs semaines", a-t-il expliqué, soulignant que les formations porteront sur trois niveaux : "la formation généraliste du combattant", "ensuite, sur des besoins spécifiques signalés par les Ukrainiens, comme la logistique" et "un troisième niveau de formation sur les matériels fournis". 

"Nous faisons cela en respectant les règles de droit, sans jamais être dans la cobelligérance car nous ne sommes pas en guerre. Nous aidons un pays qui est en guerre" après l'invasion de la Russie, fait valoir le ministre.

Avec Reuters et AFP