Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont décidé, jeudi, de suspendre l'accord sur l'assouplissement du régime des visas avec la Russie, qui rendra l'obtention de visas par les citoyens russes plus difficile et plus longue. Par ailleurs, la mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique aura accès jeudi à la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les forces russes. Voici le fil du 31 août.
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4 h 58 : Moscou a validé le maintien du Japon dans un projet pétrogazier russe
Le gouvernement russe a autorisé deux firmes japonaises à conserver leurs parts dans Sakhaline-2, un projet pétrogazier dans l'Extrême Orient russe auquel le Japon ne voulait pas renoncer, bien qu'il participe aux sanctions contre Moscou liées à la guerre en Ukraine.
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0 h 29 : l'armée russe fait face à une pénurie de personnel, selon Washington
L'armée russe fait face à une pénurie de personnel alors qu'elle mène une guerre en Ukraine et elle cherche à recruter des contractuels temporaires voire même des criminels condamnés, a déclaré mercredi un représentant américain, citant les renseignements des services américains.
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17 h 46 : Washington va annoncer "dans les prochaines jours" de nouvelles aides militaires à l'Ukraine
Les États-Unis vont annoncer "dans les prochains jours" de nouvelles aides militaires à destination de l'Ukraine, a fait savoir la Maison Blanche.
"Ce qui nous importe est de s'assurer que (les Ukrainiens) ont les moyens de gagner sur le champ de bataille et c'est pour cela (...) que nous avons déjà promis plus de 13 milliards de dollars d'assistance militaire aux forces ukrainiennes. Nous allons continuer et il y aura dans les prochains jours des annonces sur de futures aides", a dit John Kirby, qui pilote la communication du Conseil de sécurité nationale, l'organe qui gère les questions de défense et de diplomatie à la Maison Blanche.
Il n'a pas souhaité commenter plus avant la contre-offensive lancée par l'Ukraine dans le sud du pays, notamment autour de Kherson, l'une des rares grandes villes ukrainiennes conquises par Moscou. "Nous laissons les Ukrainiens s'exprimer sur leurs opérations militaires et sur le succès de ces opérations, qu'elles soient offensives ou défensives", a commenté John Kirby.
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16 h 54 : la délégation de l'AIEA sera jeudi dans la centrale nucléaire de Zaporijjia
La mission de l'Agence internationale pour l'énergie atomique aura accès jeudi à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les Russes, et tentera d'y établir "une présence permanente", a indiqué son directeur général Rafael Grossi.
"On se prépare pour le vrai travail qui commence demain (jeudi)", a-t-il déclaré en français, selon une vidéo transmise par ses services. "Nous allons essayer d'établir une présence permanente de l'agence à partir de ce moment-là".
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16 h 04 : la fin des livraisons de Gazprom à Engie due à un "différent commercial"
La suspension des livraisons de gaz par le géant Gazprom à Engie est le fruit d'un "différend commercial", a indiqué une source industrielle à l'AFP, en minimisant la portée pour la partie française. "C'est un différend commercial lié avant tout à une différence d'interprétation", a expliqué cette source.
Gazprom avait invoqué la "force majeure" pour justifier la réduction des volumes gaziers fournis à Engie récemment, une clause qui permet de l'exonérer de sa responsabilité en cas d'événement exceptionnel. La partie française a, pour sa part, contesté cette "force majeure" et a déduit de sa facture une partie des dommages qu'elle estime avoir subis, ce que permettent les contrats, selon cette source industrielle.
Cette interprétation diverge ainsi de celle de Gazprom, qui a réclamé mardi soir "la réception en intégralité des sommes financières dues pour les livraisons".
"À ce stade, c'est un différend commercial assez classique sur ce qui est ou pas la force majeure. Simplement, ce différend somme toute classique voit son règlement très compliqué par le fait qu'on est dans un contexte géopolitique très particulier", a observé la source industrielle. Elle estime qu'il est trop tôt pour savoir quel sera l'effet de cette crise sur la relation bilatérale entre les deux entreprises à long terme mais en a minimisé la portée.
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15 h 47 : l'UE suspend l'accord sur l'assouplissement du régime des visas pour les Russes
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont décidé de suspendre l'accord sur l'assouplissement du régime des visas avec la Russie, qui rendra l'obtention de visas par les citoyens russes plus difficile et plus longue, a déclaré le chef de la diplomatie européenne.
Josep Borrell a ajouté que les ministres réunis à Prague avaient convenu que les relations avec Moscou "ne pouvaient pas rester inchangées" et que l'accord devait être "totalement suspendu".
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14 h 52 : l'AIEA veut "éviter un accident nucléaire" à la centrale ukrainienne occupée
La délégation de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) aspire à "éviter un accident nucléaire" à la centrale ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les troupes russes, a déclaré son directeur Rafael Grossi, qui est arrivé dans la région.
"C'est une mission qui cherche à éviter un accident nucléaire et à préserver cette importante centrale nucléaire, la plus grande d'Europe", a dit Rafael Grossi à la presse dans la ville de Zaporijjia, à environ 50 km à vol d'oiseau de la centrale nucléaire.
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13 h 43 : l'Ukraine appelle la Russie à cesser de bombarder la route vers la centrale nucléaire de Zaporijjia
Kiev a appelé Moscou à arrêter de bombarder la route vers sa gigantesque centrale de Zaporijjia, occupée par les forces russes et où une inspection de l'Agence internationale pour l'énergie atomique est attendue. "Les troupes d'occupation russes doivent arrêter de tirer sur les couloirs empruntés par la délégation de l'AIEA et ne pas entraver ses activités à la centrale", a écrit sur Facebook le porte-parole de la diplomatie ukrainienne Oleg Nikolenko.
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13 h 20 : présente à Zaporijjia, la mission de l'AIEA est en route vers la centrale nucléaire
Une mission d'inspection de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) est arrivée dans la ville de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, en route vers la centrale nucléaire du même nom, occupée par les troupes russes, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Le convoi comptant une vingtaine de voitures, dont la moitié avec inscrit "UN" (ONU), et une ambulance, est entré dans la ville en début d'après-midi, selon les journalistes de l'AFP sur place. Zaporijjia se trouve à quelque 120 kilomètres de cette centrale, la plus grande d'Europe.
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11 h 41 : l'Ukraine accuse Moscou d'avoir bombardé la ville la centrale nuclaire de Zaporijjia
Les autorités ukrainiennes accusent la Russie d'avoir bombardé une ville dans laquelle se trouve la centrale nucléaire de Zaporijjia alors qu'une mission de l'Agence internationale pour l'énergie atomique y est attendue.
"L'armée russe bombarde Energodar", a déclaré sur Telegram Ievguen Ievtouchenko, chef de l'administration de Nikopol, située en face d'Energodar, de l'autre côté du fleuve Dniepr. "La situation avec ces provocations est dangereuse", a-t-il ajouté.
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11 h 17 : l'UE doit parvenir à un accord sur les visas pour les Russes, selon Josep Borrell
Les Vingt-Sept ne doivent pas afficher leurs divisions au sujet d'une éventuelle interdiction à l'échelle de l'Union européenne (UE) des visas touristiques pour les Russes, a plaidé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, en pressant les États membres de trouver un terrain d'entente.
"Nous devons parvenir à un accord et à une décision politique", a déclaré Josep Borrell à son arrivée au deuxième et dernier jour d'une réunion des ministres des Affaires étrangères à Prague. "Je travaillerai pour l'unité (...) Nous ne pouvons pas nous permettre d'apparaître désunis sur un sujet aussi important, à savoir les relations entre (...) la société russe et la population européenne", a ajouté le Haut Représentant de l'UE pour les Affaires étrangères.
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10 h 50 : malgré la guerre, les enfants ukrainiens de retour à l'école
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8 h 02 : les livraisons de gaz via Nord Stream "entièrement" suspendues
Les livraisons de gaz de Russie vers l'Europe via le gazoduc Nord Stream sont "entièrement" suspendues, a annoncé le géant gazier russe Gazprom, qui avait annoncé plus tôt cette interruption qui doit durer trois jours. Celle-ci est liée à des travaux dans une station de compression de ce gazoduc, située en Russie, qui relie directement les champs gaziers sibériens au nord de l'Allemagne, d'où le gaz est ensuite exporté à d'autres pays européens.
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5 h 20 : la délégation de l'AIEA quitte Kiev pour la centrale de Zaporijjia
Un convoi de véhicules de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a quitté mercredi matin la capitale ukrainienne Kiev en direction de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud-est du pays, a constaté un journaliste de Reuters.
"Nous sommes enfin en train de bouger après plusieurs mois (...) d’efforts. L’AIEA se rend à l’intérieur de la centrale nucléaire de Zaporijjia", la plus importante d’Europe et aux mains de l’armée russe depuis début mars, a ensuite déclaré mercredi matin Rafael Grossi, directeur général de cette instance onusienne, à des journalistes à Kiev, juste avant de partir.
On ne sait pas pour l'heure quand la délégation de l'AIEA a prévu d'arriver à Zaporijjia, la plus grande centrale nucléaire d'Europe, tombée sous le contrôle de la Russie dans le cadre de son offensive en Ukraine et devenue l'un des enjeux majeurs de la guerre.
Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de bombarder la zone, sur fond de craintes que la situation donne lieu à une catastrophe nucléaire.
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2 h : la France s'était préparée à la réduction des flux de gaz russe
"La Russie utilise le gaz comme une arme de guerre et prend prétexte de l'application des contrats par Engie pour réduire encore davantage les approvisionnements français qui avaient déjà drastiquement baissé", a déclaré la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, dans un communiqué.
"La France s'est préparée à ce scénario depuis le printemps : le remplissage des stocks de gaz atteindre son maximum dans environ deux semaines", a-t-elle assuré. "Nous avons diversifié nos importations pour n'être plus dépendants qu'à hauteur de 9 % du gaz russe (contre 17 % avant la guerre)".
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0 h 30 : un haut responsable russe prépare "un simulacre" de référendum en Ukraine occupée, selon Washington
Un haut responsable russe a été chargé d'organiser un "simulacre" de référendum afin d'annexer des territoires ukrainiens à la Russie, a déclaré mardi un porte-parole du département d'État américain qui assure que ce vote pourrait prendre place rapidement.
Sergueï Kirienko, chef-adjoint de l'administration présidentielle russe et proche de Vladimir Poutine, supervise les efforts en vue "de la tentative d'annexion à la Russie" de territoires ukrainiens, "qui, si elle est menée à bien, serait illégale", a dit Vedant Patel lors d'un point-presse.
Avec AFP et Reuters