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À la Une de la presse, ce mercredi 3 août, la colère de la Chine, provoquée par la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, à Taïwan. Les répercussions de la mort du chef d’Al Qaïda Ayman al-Zawahiri. La famine qui sévit dans le sud de Madagascar. Et un nouveau cliché fabuleux offert par le télescope James-Webb.

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À la Une de la presse, la réaction de la Chine à la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, à Taïwan.

"L’armée chinoise lance des exercices militaires à l’est de Taiwan", annonce ce matin The Global Times - avec une carte des six zones où Pékin dit vouloir effectuer ces manœuvres, certaines d’entre elles se trouvant à l'intérieur d’eaux territoriales revendiquées par Taïwan. Ces zones sont plus proches de l’île, en tout cas, que celles annoncées par la Chine au moment de la crise du détroit de Taiwan, au milieu des années 90. Sans surprise, le journal officiel ne décolère pas contre ce qu’il considère comme une atteinte à la souveraineté chinoise – comme en témoigne un dessin montrant l’oncle Sam détruisant à coup de matraque le principe de Chine unique, selon lequel Taïwan est considéré comme une province séparatiste appartenant à la République populaire de Chine, tout en accusant le panda chinois d’être le fauteur de troubles.

The Taipei Times "souhaite chaleureusement la bienvenue à Nancy Pelosi", présentée comme "une véritable amie de Taïwan et des Chinois opprimés", "un compagnon d'armes dans la lutte contre la tyrannie et la poursuite de la liberté" - une cause défendue par Nancy Pelosi dès 1991, lorsqu’elle et deux autres parlementaires américains avaient déployé une bannière sur la place Tiananmen, pour rendre hommage "à ceux qui (étaient) morts pour la démocratie en Chine". Le journal taïwanais publie un dessin signé TaCo, où Pékin, affublé du nez de Pinocchio, et accusé de porter atteinte à la souveraineté de Taiwan, menace d’abattre l’avion de Nancy Pelosi. "Ne te mets pas à ma portée, sinon", prévient-il. Une menace, ou plutôt, une rodomontade, en réalité, selon le journal. Cette attitude défiante n’est cependant pas celle de tous les Taïwanais. The Guardian évoque plutôt un certain "fatalisme" au sein de la population, une partie des Taïwanais jugeant même inopportune la visite de Nancy Pelosi, qualifiée de "belliciste" par des manifestants opposés à sa visite, et qui ont brandi à son arrivée des pancartes "Yankee go home", "Yankee rentre chez toi".

Face aux critiques, la présidente de la Chambre des représentants se défend dans The Washington Post. Dans une tribune, l’élue de 82 ans rappelle, elle aussi, sa visite à Tiananmen au début des années 90 et invoque la loi sur les relations avec Taïwan, élaborée sous Jimmy Carter il y a 43 ans. Cette loi, rappelle Nancy Pelosi, établissait "l’engagement américain envers un Taïwan démocratique". "Aujourd'hui, l'Amérique doit se souvenir de cet engagement", plaide-t-elle. "Nous devons nous tenir aux côtés de Taïwan, cet îlot de résilience".

Toujours beaucoup de commentaires aussi, ce matin, après la mort du chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, tué le week-end dernier dans une frappe de drone américain en plein Kaboul. Le Figaro prend acte de "la vengeance de l’oncle Sam", mais estime que "malgré le coup de maître de ses services de renseignement (Joe Biden) a bien du mal à projeter l’image d’une Amérique forte et respectée". "La présence d’al-Zawahiri au cœur de Kaboul, sous la protection dévouée des Talibans, constitue la conséquence directe de la débandade déclenchée par Biden il y a presque un an", critique le journal. "Son chef est mort, Al Qaida bouge encore": d’après Libération, avec la mort de Zawahiri, l’organisation est certes "décapitée, mais pas enterrée". "L’organisation terroriste est toujours aussi puissante. Elle a juste déplacé son rayon d’action plus à l’ouest, vers l’Afrique, et notamment au Mali", prévient le journal.

Loin des Unes des journaux, le sud de Madagascar est toujours frappé par une sécheresse aux conséquences désastreuses pour les populations, en proie à la famine. Qualifiée par l’ONU de "première famine due au réchauffement climatique provoqué par les activités humaines", ce qui a été contesté par plusieurs scientifiques et experts, cette famine, quoi qu’il en soit, est une réalité. Dans The Financial Times, Soanavorie, une jeune mère de 22 ans, raconte comment elle a tout fait pour tenter de garder ses enfants en vie. "Je leur donné des fruits de cactus et des feuilles. Nous avons fait bouillir les feuilles et ajouté du sel. Ça n'avait pas de goût mais ça remplissait nos estomacs", dit-elle, en employant le mot malgache pour dire "faim" : "Kere", qui signifie "pas de nourriture tous les jours".

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à très vite, je tenais à partager avec vous une image absolument magnifique, qui fait partie de la moisson offerte par le télescope James-Webb. Celui-ci nous a déjà présenté quelques clichés époustouflants. Le dernier en date nous présente une galaxie lointaine, très lointaine, puisqu’elle se trouve à près de 500 millions d’années-lumière de nous - ce qui veut dire que la lumière met 500 millions d’années à parcourir la distance qui nous sépare. C’est la galaxie dite de la Roue de chariot, à cause de sa forme évidemment, qu’elle doit au fait d’être née de la collision de deux galaxies. Une splendeur cosmique, vue dans Le Monde.

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