Devant les vagues de licenciements qui s’accumulent dans les nouvelles technologies, les internautes réagissent et s’emparent de la Toile pour se défouler. À l’instar de Michelle Chappel, auteure d'un clip qui s’en prend à Yahoo.
Face à la crise, certains sur Internet, plutôt que le blues, ont choisi la country. C’est le cas pour Michelle Chappel, consultante pour Yahoo à trois reprises. Elle a vécu de l’intérieur l’annonce du plan de restructuration du géant de l’Internet. En guise de protestation, elle s'est fendue d'un clip "screw you Yahoo" ("va te faire voir Yahoo", ndlr) qu’elle a posté sur le site de partage de vidéos YouTube.
Par la suite elle a envoyé un email au célèbre site d’information technologique Techcrunch dans lequel elle raconte les semaines qui ont précédé les licenciements. Et s’étonne de la débauche d’argent qui a précédé les coupes claires. "Ils ont organisé une grande fête de la bière. Tout le monde a reçu du vin et des petits gâteaux, sans compter la fête de Noël", écrit-elle. Michelle Chappel détaille ensuite comment l’ambiance s'est métamorphosée, d’un coup, et comment les pressions se sont accrues sur les salariés.
Son message, repris par Techcrunch, a généré près de 300 commentaires, la plupart saluant la bonne humeur de la chanson en ces temps de crise. Car pour tous ces virés du web 2.0, et ceux qui craignent pour leur emploi, Internet est devenu une sorte de défouloir pour salariés sur le carreau.
L’un des exemples les plus commentés est le blog officiel du groupe de presse américain Gannet. Il a été pris d’assaut par des collaborateurs qui disent au revoir à leurs amis et collègues. Le blog compte même une liste des licenciements par ville mis à jour régulièrement. Techcrunch a mis en place une animation des pertes d’emploi dans le secteur des nouvelles technologies aux Etats-Unis. La dernière mise à jour (23 décembre) comptabilise 113 226 licenciements depuis le 9 août.
D’autres ont monté des sites qui suivent au jour le jour les projets d’entreprises qui capotent et les sites qui disparaissent de la Toile. Un flux Twitter s’est mis en place sur le même principe. Une opportunité pour des petits malins de surfer sur la vague des licenciements ?