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Le premier chargement de céréales ukrainiennes a atteint les côtes turques

Alors que des frappes russes ont visé les régions de Mykolaïv et de Kharkiv, le premier chargement autorisé de céréales ukrainiennes depuis le début de la guerre, le 24 février, est arrivé mardi au large de la côte nord d'Istanbul sur la mer Noire. Retrouvez ici les développements de la journée du 2 août. 

  • 23 h 40 : le Parlement français ratifie l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan

Les députés ont ratifié par 209 voix contre 46 les protocoles d'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan, par un vote de l'Assemblée nationale mardi, après la décision historique de ces deux pays de renoncer à leur neutralité. 

Suède et Finlande ont toutefois besoin d'une ratification des trente États membres de l'organisation pour bénéficier de la protection de l'article 5 de la Charte de l'Otan en cas d'attaque. Et la Turquie menace de "geler" le processus, en accusant les deux pays scandinaves de bienveillance envers le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses alliés qu'Ankara considère comme des organisations terroristes.

La France rejoint "vingt alliés" qui "ont déjà ratifié les protocoles", a indiqué la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna.

  • 23 h 35 : Volodymyr Zelensky prône la régularité des exportations de céréales

Après l'arrivée du chargement de céréales, le président ukrainien a prôné la continuité. "Notre but désormais est la régularité. (...) La continuité, la régularité est un principe nécessaire pour les consommateurs de notre production agricole", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne mardi soir, fustigeant l'"État terroriste" russe qui "a provoqué la crise alimentaire afin d'utiliser les céréales, le maïs et le pétrole comme des armes".

  • 18 h 39 : le premier chargement de céréales ukrainiennes atteint les côtes turques

Le premier chargement autorisé de céréales ukrainiennes depuis le début de la guerre, le 24 février, est arrivé au large de la côte nord d'Istanbul sur la mer Noire, a constaté une équipe de l'AFP.

Parti d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, lundi matin avec 26 000 tonnes de maïs destinées au Liban, le Razoni, un cargo sous pavillon sierra-léonais, doit passer la nuit ancré au large des côtes de Turquie et sera inspecté mercredi matin par une équipe internationale à l'entrée du Bosphore, a précisé le ministère turc de la Défense.

Il s'agit de la première exportation autorisée en vertu de l'accord signé le 22 juillet, à Istanbul, entre l'Ukraine et la Russie, via une médiation de la Turquie et sous l'égide des Nations unies, pour débloquer les ports ukrainiens et soulager les marchés agricoles.

  • 16 h 46 : la Russie dénonce l'"implication directe" des États-Unis dans la guerre en Ukraine

La Russie a estimé que les États-Unis, première puissance militaire mondiale, étaient directement impliqués dans le conflit en Ukraine, car les services de renseignement américains approuvent et coordonnent

les frappes de lance-roquettes multiples américains HIMARS par les forces ukrainiennes.

Le ministère russe de la Défense a relevé que le chef adjoint des renseignements militaires ukrainiens, Vadym Skibitsky, avait déclaré au journal britannique The Telegraph que Washington coordonnait ces frappes.

"Tout cela prouve indéniablement que Washington, contrairement aux affirmations de la Maison blanche et du Pentagone, est directement impliqué dans le conflit en Ukraine", a-t-il ajouté.

  • 16 h 35 : le Canada impose de nouvelles sanctions à la Russie

Le Canada a imposé de nouvelles sanctions à la Russie, qui toucheraient 43 responsables militaires et 17 entités.

"Les actions scandaleuses de la machine de guerre russe ne seront pas oubliées, et le Canada continuera de travailler avec ses partenaires de la communauté internationale pour l'obliger à rendre des comptes", a déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, dans un communiqué.

Le Canada a imposé des sanctions à plus de 1150 personnes et entités en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février.

  • 16 h 15 : trois morts dans une frappe russe sur un autocar, selon Kiev

Trois personnes ont été tuées et cinq autres blessées par des tirs de mortier des forces russes sur un autocar servant à des évacuations dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, a déclaré une porte-parole des forces armées ukrainiennes.

L'attaque a eu lieu le 1er août alors que le bus se déplaçait entre Starossilya, un village sous contrôle russe, et la ville de Kryvyï Rih, tenue par les forces ukrainiennes.

Selon la porte-parole du commandement sud de l'armée ukrainienne, Natalia Houmeniouk, le véhicule a essuyé des tirs de mortier près du village de Dovhove.

La Russie, qui a envahi l'Ukraine le 24 février dans le cadre de ce qu'elle décrit comme une opération militaire spéciale, nie cibler des civils.

  • 14 h 50 : la Russie revendique de nouvelles frappes dans les régions de Mykolaïv et de Kharkiv

La Russie a dit avoir mené des frappes meurtrières contre les forces ukrainiennes dans la région de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, et dans la région de Kharkiv, à l'est.

Le ministère russe de la Défense a annoncé la destruction de sept dépôts de munitions dans l'est et le sud du pays, certains dans la région de Zaporijjia.

  • 13 h 26 : le régiment ukrainien Azov désigné "organisation terroriste" par la justice russe

La Cour suprême russe a classé mardi le régiment ukrainien Azov, célèbre pour avoir défendu Marioupol en Ukraine, comme "organisation terroriste", ce qui pourrait valoir de très lourdes poursuites à ses combattants faits prisonniers par la Russie.

Citée par l'agence publique TASS, une juge de la Cour suprême a indiqué "satisfaire la demande administrative du Parquet général, reconnaître l'unité paramilitaire ukrainienne 'Azov' comme organisation terroriste et interdire ses activités [en Russie]". D'après la loi russe, les dirigeants d'une organisation terroriste risquent de quinze à vingt ans de prison, les simples membres entre cinq et dix ans.

Le régiment Azov, une unité créée en 2014 par des volontaires, puis intégrée dans l'armée régulière ukrainienne, s'est illustré en défendant la ville portuaire de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, conquise par la Russie après un siège de plusieurs mois. Après des semaines de combats et de bombardements intenses, les derniers défenseurs de Marioupol, retranchés dans l'usine Azovstal, s'étaient finalement rendus en mai 2022. 

  • 09 h 28 : le premier chargement de céréales ukrainiennes attendu à Istanbul "après minuit"

Le premier chargement de céréales ukrainiennes exporté depuis l'invasion russe le 24 février, est attendu "après minuit", mardi 2 août,  à Istanbul, selon le ministère turc de la Défense.

Le Razoni, battant pavillon de la Sierra Leone, qui a quitté Odessa peu après 9 h (6 h GMT) lundi avec 26 000 tonnes de maïs à destination du port libanais de Tripoli, était initialement annoncé mardi en début d'après-midi. Il est désormais attendu "après minuit", soit à partir de 21 h GMT, à Istanbul, selon le ministère.

Le Razoni se trouvait dans la nuit au large des côtes roumaines, mais il a déconnecté son AIS, système d'identification automatique qui permet de suivre sa trajectoire, vers 2 h du matin (23 h GMT lundi), selon les données du site Marine Traffic.

  • 00 h 04 : les sanctions pèsent lourdement sur l'économie russe, selon une étude de Yale

L'impact des sanctions occidentales sur l'économie russe est bien plus important que ce que montrent les chiffres officiels, selon une étude de l'Université de Yale. "Un récit commun a émergé", indiquent les auteurs de cette étude : les sanctions économiques imposées par les pays occidentaux contre la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine, auraient créé "une 'guerre d'usure économique qui fait des ravages à l'Ouest', étant donné la supposée 'résilience, voire prospérité' de l'économie russe".

"C'est tout simplement faux", assurent ces experts de l'École de management de Yale, dénonçant des "statistiques sélectionnées" par le président russe, Vladimir Poutine. Or, selon leur analyse, "les départs des entreprises et les sanctions paralysent l'économie russe, à court et à long terme".

Les entreprises qui ont quitté le pays "représentent environ 40 % de son PIB, annulant la quasi-totalité des trois décennies d'investissements étrangers", avancent également les auteurs de cette enquête. Pour pallier ces faiblesses, Vladimir Poutine "a recours à une intervention budgétaire et monétaire insoutenable", et les finances du Kremlin "sont dans une situation bien plus désespérée que ce qui est admis".

  • 00 h 02 : Volodymyr Zelensky estime qu'il est "trop tôt" pour se réjouir de la reprise des exportations de céréales

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé, lundi, qu'il était "trop tôt" pour se réjouir après la reprise des exportations des céréales ukrainiennes depuis le port d'Odessa. 

"À l'heure actuelle, il est trop tôt pour en tirer des conclusions et faire des prévisions", a-t-il déclaré dans son adresse vidéo quotidienne. "Attendons de voir comment l'accord fonctionnera et si la sécurité sera vraiment garantie."

Face à la crise alimentaire mondiale, l'Ukraine a repris, lundi, ses exportations de céréales pour la première fois depuis l'invasion russe.

  • 22 h 24 : les États-Unis annoncent de nouvelles livraisons d'armes

Les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient envoyer de nouvelles armes pour une valeur de 550 millions de dollars aux forces ukrainiennes combattant l'invasion russe, dont des munitions pour des lance-roquettes de plus en plus importants dans la bataille.

Cette aide va notamment "inclure davantage de munitions pour les systèmes (...) Himars", a affirmé un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, à la presse. Cela porte le montant total de l'assistance militaire allouée à l'Ukraine depuis que le président Joe Biden a pris ses fonctions à plus de 8 milliards de dollars, selon lui.